Philosophie et religion.
Publié le 17/09/2015
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tient qu'il y a des mystères dont il a plu à Dieu de réYéler à l'homme l'existence, mais non toute la nature : o-r, la philosophie en général refme le mystère (en général, car un G.
MARCEL met en relief tout ce qu'a d'éclai rant et de fécond la notion de mystère).
La religion n'aime guère que
le philosophe remette tout en question; et pourtant elle affirme que par la seule raison l'homme est amené à reconnaître l'existence de Dieu.
Ce Dieu cie la religion, ce Dieu transcendant toutes cho-ses et, en même temps, créateur de toutes choses, le philDsophe ne peut-il le mettre en question? La religion proclame oon Dieu transcendant et ineffable, mais elle ne se refu~e paE à le désigner en termes humaim, car ...
il faut bien parler et se faire entendre.
Et Dieu, s'il est le Tout-Autre, ai-je encore quelque chDse à voir avec lui ? Le Dieu des philo·sophes a contre lui, aux yeux
des croyants, d'e n'être bien c-ompris que du petit nombre alor·s que la
religion se veut largement diffusée; il a contre lui de laisser de côté tout le plan des valeurs surnaturelle;;.
PDur le croyant, en effet, l'accès au monde smnatnrel est fDnction d'une révélation; le rapp•ort cie l'homme à Dieu n'est pas seulement connaissance, mais adhésion.
B.
Conflits historiques.
- De fa;t, l'histoire nom montre que ces
causes cie conflit ont agi, au cour:;, cl es siècles, lDrsqu 'en face du problème
de Dieu philosophie et religion se rencontrèrent.
Lai·ssDns de côté le•s pro f.ess·lons d'athéisme des philo~ophes qui ont précédé l'ère chrétienne.
Les
sarcasmes d'un LucRÈCE trouvent peut-être une explication, sin·on une jus tificati-on, dans le décalage entre une pensée phiJ.osophiquc déjà suffi s-amment élabo-rée et une religion qui, privée des lumières de la révélation,
se trouvait encore à un stade très inférieur.
a) Les Pères de l'Eglise ett la philosophie païenne.
- Nous trouvons, chez
les Pères de l'Eglise des premiers ·siècles, un exemple signifîeatif de cette rencontre de la IPhilo·sophie et de la religion.
Réticence·s d'abord des croyants devant les philosophes.
Un TERTULLIEN écrira : " l\ltieux Yaut igno rer que connaître ce qu'on ne doit pas, du moment qu'on sait ce qn 'on
doit sav.oir ...
"Xe rien savüir contre la règle, c'est ·savoir tout.
" (De praescr Haer., chap.
f3.) Et 0RIGÈXE lui-même : « Les fidèles, persuadés que la grâce et la vérité dérivent de Jésus-Christ et qu'il est la ,·érité même ,;;elon ::>on affirmation formelle «Je suis la Vérité n, ne cherchent pas la science de la vertu et du bonheur ailleurs que dans les paroles et la doctrine dn Christ.
" (Préf.
du Traité des Princ.) Obscurantisme? ~on, mais maintien de ce qu'a de spécifique le dépôt de la révélation.
On le voit bien lmsque ces réticences se changent en utilisation de tout ce que la philosophie peut appDrter à la religion.
T~e même ll.\:-ILE, qui distingue soigneu8ement « in·struire par la Sainte Ecritme " et " défigurer la vérité par la sagesse du deho·rs n, nomme chair et sang du Christ "l'em:cmble de
son enseignement, notions morales, philosophiques et théologiques qui nourrissent vraiment 1 'âme et la préparent à la connaissance de·s êtres véritables» (Lettre 8).
Et l'on sait l'utilisatiDn que les Cappadociens d'un côté, saint AuGusn:-~ de l'autre, feront de la philosophie comme appui de la religion.
Ainsi, les Pi'res d'abord, la soolastique ensuite, ont " baptisé , la philo s·ophie : il semble que l'équilibre soit atteint, où le Dieu des philosophes
et le Dieu de la religion ne s'opposent pas.
mais se complèter.c.
Répit de CDurte durée : si la religiDn n'a plus d'anathèmes contre une philosophie devenue " servante de la théologie n, nous as,s~sterons à partir de la.
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