Philosophie: Éprouver l’injustice est t-il nécessaire pour savoir ce qui est juste ?
Publié le 24/05/2023
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Philosophie: Éprouver l’injustice est t-il nécessaire pour savoir ce
qui est juste ?
Le terme « éprouver » signi e soumettre la qualité d’une chose ou d’une
personne à une expérience susceptible d’établir la valeur de cette qualité.
La
justice du latin justicia ayant pour racine juris est le droit au sens de
permission en matière de religion, c’est un principe moral de la vie sociale
fondé sur la reconnaissance et le respect du droit des autres qui peut être
le droit naturel (l’équité) ou le droit positif (la loi), un manque de justice est
dé nit par son contraire, l’injustice.
La justice est le but de toute politique,
dans la mesure où elle vise à établir une égalité véritable qui ne tient
compte ni de la situation sociale ni de la personnalité des individus.
Depuis toujours, nous apprenons par le biais de nos expériences à juger ce
qui est bon ou mal, ce qui est injuste ou juste.
L’injustice détient une notion
d’inégalité ou d’impartialité qu’on cherche à éviter tel que notre bon sens et
notre morale nous le dicte, ce qui nous apporte des bienfaits individuels et
commun au sein de notre société.
L’Homme cherche continuellement à
dé nir ce qui doit être « juste ».
Toutefois, notre jugement n’est pas
toujours parfait, nous sommes in uencés par notre vécu, nos croyances,
nos émotions, notre culture ce qui peut affecter nos décisions et nous
pouvons alors rencontrer des dif cultés lorsqu’il s’agit de trancher sur ce
qui est juste et ce qui ne l’est pas.
Par exemple, dans les tribunaux,
l’existence des Cours d’appel et de Cour de cassation est le signe que même
un jugement basé sur les lois est encore susceptible d’être remis en cause.
Mais alors, Doit-on établir la justice selon la théorie ou selon l’expérience
injuste soit elle ? Nous verrons dans un premier temps l’importance
d’éprouver l’injustice a n de comprendre et appliquer la justice puis nous
qu’il est nécessaire de faire intervenir la raison.
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Les faits et les expériences de la vie quotidienne nous donne le moyen de
comprendre et vivre la justice.
Par exemple, lorsque nous sommes enfants
et nous recevons un cadeau moins chère ou moins intéressant que celui de
nos frères, sœurs, ou amis nous ressentons ce sentiment particulier qui
nous rend triste et déçu.
Ici, il ne s’agit pas d’un simple manque de cadeau,
nous sommes capable depuis tout jeune de déceler une anormalité de la
situation, sans pouvoir déterminer avec des mots le concept de la justice ou
l’injustice.
L’expérience nous confronte à des faits, mais ces derniers ne
parlent pas d’eux-mêmes.
Marx est souvent présente comme le penseur de
la révolution, et dénonce l’injustice qu’éprouve la société bourgeoise
capitaliste envers les prolétaires.
Selon lui, il est juste de se révolter contre
un ordre injuste, la révolte ne doit pas être classé comme un acte mauvais
mais comme un acte de paix.
C’est alors que subir l'injustice rendra encore
vivace notre sentiment de justice.
Par ailleurs prôner la justice est une
chose, en subir les conséquences face à des prétendus justiciers en est une
autre.
Il suf t de prendre l'exemple emblématique que nous offre la n
tragique de Socrate pour comprendre aisément que le courage d'affronter
les accusations de nos détracteurs est un acte juste.
Pour rappel, le maître
de Platon a été accusé par le tribunal pour avoir corrompu la jeunesse
athénienne.
Voici les commentaires faits par Merleau-Ponty dans Éloge de la
philosophie : « En fuyant, il deviendrait un ennemi d'Athènes, il rendrait la
sentence vraie.
En restant, il a gagné, qu'on l'acquitte ou qu'on le
condamne, soit qu'il prouve sa philosophie en la faisant accepter par ses
juges, soit qu'il la prouve encore en acceptant la sentence ».
Ce n'est pas la
mise à mort de Socrate qui est nécessaire, mais son courage de rester pour
affronter le tribunal athénien.
Le philosophe a déjà su, à travers ses
doctrines, ce qu'est la justice.
Mais cette connaissance s'est encore
approfondie face à la tragédie qu'il a vécue et donc par son expérience.
La vie illustre des cas d'injustice percutants depuis toujours tel que le
racisme le sexisme ou les inégalités entre les plus aisés et les plus démunis
qui font naître en nous des sentiments de justice.
Selon Kant l’idée de la
justice est dé nit comme un devoir, c’est la loi morale qui nous l’oblige et
dé nit notre humanité.
Mais en se tenant comme simple observateur, nous
ne pouvons pas vivre et mieux connaître la justice.
Le droit serait alors une
forme de connaissance de ce qui est juste.
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La connaissance du juste est donnée par la raison car le droit est un effort
rationnel....
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