Philosophie de la Révolution

« Philosophie de la Révolution 255 4 Nasser s'Interroge ensuite sur le caractère histori­ quement Inévitable de- la révolution du 23 juillet et, après Lin bref exposé sur la faillite dea partis et des hommes politiques égyptien,, répond sans hésiter par l'affirma­ tive.

Comme les trois maux principaux dont souffrait la· société égyptienne étalent la désunion, le désordre et la paresse, la révolution de l'armée est venue réaliser les trois principes contraires : l'union,.

l'ordre et le travail.

Mals, dit le chef des insurgés, • chaque peuple a deux révolutions : l'une politique et l'autre sociale •.

Or, si la première exige l'union du peuple, la deuxième, résultat de la lutte des classes, ne peut que le divi­ ser.

Que faire pour surmonter ce dilemme ? Avoir pour devise, répond Nasser, la liberté poiiUque et écono­ mique, l'armée jouant.le rôle de gardien des acquis popu­ laires, sans plus.

5 La deuxième partie de ..

Philosophie de la Révolution • est consacrée à l'entourage géographique de l'égypte et à ses effets sur son devenir.

Nasser constate que l'~gypte se trouve .au centre de trois cercles, au sein duquel elle est appelée à jouer un rôle déterminant : le cercle arabe, le cercle africain et le cercle Islamique.

Cependant, l'histoire montrera que seul l'arabisme devien­ dra le moteur de la révolution nassérlenne et Nasser, dépassant son nationalisme égyptien et son a réformisme démocratique ..

des premières années de la révolution, évoluera vers un panarabisme Intransigeant et un certain socialisme étaUque • ..,..

Voir aussi : Arab Awakenlng, Islam et justice sociale, Nasser, ·socialisme arabe.. »