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Philosopher est-ce penser par opinion ?

Publié le 17/11/2022

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« Philosopher est-ce penser par opinion ? I/ INTRODUCTION : Idée interrogée par la question : La question posée interroge l’idée selon laquelle philosopher serait penser par opinion, autrement dit l’idée affirmant que la philosophie se réduirait à un ensemble d’opinions.

Cette idée, au premier abord, peut sembler contradictoire, puisque la philosophie et l’opinion paraissent incompatibles. Sens de l’idée : La philosophie, en effet, peut se définir, si on suit l’étymologie du terme, comme recherche de la sagesse et du savoir, étant entendu que ce savoir et cette sagesse doivent être vrais, certains – l’idée d’un savoir incertain ou faux paraissant absurde.

La philosophie devrait donc produire des propositions certaines, c’est-à-dire universellement valables, des propositions dont la valeur devrait pouvoir être reconnue de manière évidente par tous.

Dans cette recherche, la philosophie privilégie l’usage de la raison et la production de discours rationnellement fondés dont la valeur est démontrable.

A l’inverse, on peut définir une opinion comme une idée spontanée et subjective, dont la valeur peut être justifiée mais qui n’est pas démontrée, à laquelle donc on adhère sans réflexion véritable.

Ainsi, même si l’idée selon laquelle la philosophie serait réductible à un ensemble d’opinions est assez répandue et semble correspondre à la représentation commune que l’on se fait de de la philosophie, nous voyons pourtant mal comment celle-ci, en tant qu’exercice rationnel de la pensée, pourrait être assimilée à un ensemble d’opinions, c’est-à-dire d’idées spontanées, subjectives, relatives, non rationnellement fondées. Conséquences de l’idée : Si pourtant cette idée était valable, elle aurait pour conséquences non seulement une identité de la pensée par opinion et de la pensée philosophique, mais aussi l’absence de valeur particulière du discours philosophique : celui-ci non seulement ne pourrait pas plus que l’opinion prétendre au savoir, mais il n’aurait pas plus de valeur que n’importe quel autre discours reposant sur l’affirmation d’idées non réfléchies.

Finalement, la pensée philosophique ne serait pas plus intéressante ni plus « vraie » que la pensée commune et celleci pourrait continuer à s’imposer comme la seule possibilité de la pensée.

Dans ce cas, la pensée ne serait-elle pas par définition vouée au scepticisme le plus radical, c’est-à-dire à l’impossibilité d’une certitude quelconque ? Problème + Enjeu : Un problème semble alors apparaitre si on considère que la philosophie, dans sa recherche de la vérité et donc de la certitude, ne semble en même temps parvenir qu’à des idées et des points de vue différents, voire contradictoires.

En effet, l’histoire de la philosophie ne montre pas une vérité seule et unique, universelle, mais une pluralité de positions et d’idées divergentes, voire contradictoires.

Si les discours philosophiques ne s’accordent pas entre eux, comme il est facile de le constater, on voit mal comment la philosophie pourrait prétendre atteindre le but par lequel elle se définit.

Ne produit-elle pas autant d’incertitudes et de contradictions que l’opinion ? En ce sens, effectivement, on pourrait penser qu’il n’y a pas véritablement de différence entre le fait de penser par opinion et le fait de penser philosophiquement.

Si cette idée se vérifiait, apparaitrait donc, comme nous le disions, un problème, puisque l’on ne voit plus comment penser la vérité, atteindre des certitudes.

Si ni l’opinion ni la philosophie ne semblent parvenir à la certitude et au vrai, il semblerait alors qu’il faille renoncer à l’idée de vérité et de certitude et donc nous résigner à l’incertitude de la pensée, aux simples idées communes telles qu’elles existent en fait et qui ne nous disent rien sur leur valeur.

Tout ceci revenant à dire que nous ne saurions plus quoi penser, sur quelles idées fonder nos existences, notre action, notre vie en commun. On comprend donc pourquoi la question initiale est posée, quels sont les enjeux qu’elle implique et qui concernent autant la valeur de la philosophie que la possibilité d’un fondement de la pensée qui ne livre pas celle-ci à l’incertitude totale. Sens de la question : Si l’on comprend que la question interroge le rapport de la philosophie et de l’opinion, et plus précisément interroge la possibilité de réduire la pensée philosophique à un ensemble d’opinions, c’est-à-dire d’idées non rationnelles auxquelles il s’agit d’adhérer ou qu’il s’agit de rejeter de manière purement subjective, on comprend aussi que la question porte sur la valeur de la pensée philosophique et la possibilité d’une pensée certaine.

La philosophie n’est-elle qu’un ensemble d’opinions ou bien les idées philosophiques ont-elles une spécificité qui leur donnerait une valeur supérieure aux simples opinions ? La philosophie doit-elle renoncer à son idéal de vérité et de certitude et, si oui, la pensée est-elle alors condamnée au scepticisme et au relativisme ? (Ce qui suit n’est qu’un plan ; il faudrait à chaque fois développer et expliquer) II/ DEVELOPPEMENT : A) Evaluation critique du présupposé. a) Raison d’être de la philosophie : le problème de l’opinion et son incertitude b) Fondement de l’opinion (subjectivité, expérience, etc.) = opinions plurielles et donc = incertaines c) Incertitude et pluralité des opinions = conflits (Epictète) ; donc opinion = violence et malheur d) La philosophie contre l’opinion = recherche de la certitude et évitement du conflit et de la violence e) Le fondement de la philosophie = la raison f) Philosophie = penser par concepts = universalité, rationalité, abstraction de la pensée = vérité = concorde g) Concepts.... »

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