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Philippe le Bel et l'Inquisition : Le voyage de Philippe le Bel en Languedoc

Publié le 04/09/2013

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fait fraîchement rabrouer. Philip¬pe le Bel refuse deux vases —qui n'étaient pas terminés lors de son passage dans la ville —que des bourgeois de Carcas¬sonne sont venus lui offrir. A la mi-février, à Montpellier, le sou¬verain ridiculise un peu plus ce petit monde en refusant de re¬cevoir les consuls de Carcasson¬ne et en demandant à la reine Jeanne de leur rendre les vases qu'elle avait, elle, acceptés...

Il est désormais clair que le voyage royal en Languedoc s'est retourné contre ceux qui l'ont provoqué. L'échec ne fait pas désarmer les « agitateurs «. Ils vont basculer dans le camp de la sédition et de la trahison. Puisque Philippe le Bel les a, se¬lon eux, abandonnés, Élie Patri¬ce et les notables de Carcasson¬ne proposent à Femand de Ma¬jorque, l'un des fils du roi d'Ara¬gon Jacques II, vassal de Philip¬pe le Bel, un « trône « languedo¬cien. De son côté, le franciscain Bernard Délicieux poursuit ses prêches contre le roi. Le com¬plot avec Fernand de Majorque découvert, Philippe le Bel, ren-tré à Paris, va abattre sa main de fer contre les séditieux.

 

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« LE ROI PUNIT LES SÉDITIEUX Au cours de l'année 1304, Bernard Délicieux poursuit sa « croisade ».

Mais le franciscain ne rallie plus grand monde, lasse Élie Patrice et ses alliés.

Venu à Paris à l'été 1305 pour s'expliquer devant le roi, Bernard Délicieux est consigné au couvent des Cordeliers .

Plusieurs dizaines d'arrestations ont lieu en Languedoc .

Le 28 septembre, Élie Patrice et quinze notables de Carcassonne sont pendus .

Deux mois plus tard, on procède à quarante autres pendaisons d'habitants de Limoux .

Les années suivantes, le pape et le roi de France se renvoient la balle quant au sort à faire au franciscain séditieux.

Le roi pardonne en 1308.

Impliqué alors dans l' affaire des «spirituels », une tendance radicale de son ordre, Bernard Délicieux est finalement jugé par le pape Jean XXII, à Avignon, en 1318, et condamné à la prison perpétuelle.

Il mourra deux ans plus tard.

En revanche, il ne prise guère les grandes expéditions ...

Son voya­ ge à Toulouse sera le seul du genre, en trente ans de règne! Mais en Languedoc , la situation est devenue critique et la conduite politique du royaume réclame que le roi intervienne.

Convaincu des excès de l'inqui­ sition, notamment par le fran­ ciscain Bernard Délicieux , Phi­ lippe le Bel entend bien , sur place, river quelque peu leur clou aux dominicains .

Pol itiq ue­ ment, il a fort à gagner.

Rétablir le calme en Languedoc, c'est asseoir le pouvoir de la monar­ chie.

S'en prendre aux domini­ cains, c'est limiter l'i nfluence de la papauté dans les affaires du royaume de France.

Le pape qui vient d'être élu n'est-il pas lui-même -et une nouvelle fois - un dominicain ? A Toulouse, à Carcassonne, à Béziers, Philippe le Bel prend peu à peu la pleine mesure de l'agitation .

L.:affaire ne se limite , semble-t-i l, qu 'à la seu le mise en cause de l'inqui sition.

Dès leur arrivée en terre languedo­ cienne, le roi et son entourage comprennent combien le fran­ ciscain Bernard Délicieux a échauffé les esprits .

Justement pour provoquer le voyage du souverain.

Quand il reçoit les ambassadeurs d'Albi et de Car ­ cassonne, le roi est également choqué par l'outrance des accu­ sations portées.

Son entourage, son confesseur dominicain no­ tamment, est mis en cause.

Mais à trop vouloir en faire . ..

Bref, c'est Bernard Délicieux qui, peu après, est invité à venir s'expli­ quer devant Philippe le Bel et son Conseil.

Le franciscain ne convainc pas.

Loin de là ! li heurte de nouveau le roi, lais­ sant entendre que ce dernier n'a pas su rétablir la situation en Languedoc.

La tentation de la trahison Au même moment, les relations entre le pape et le roi de France s 'améliorent.

Le 13 janvier 1304, dans des lettres patentes, Phi­ lippe le Bel reconnaît l'autorité de Rome sur l'inquisition .

Le fossé se creuse un peu plus entre le roi et les délégués des villes languedocienne s qui se se ntent trahis et abandonnés.

La visite de Philippe le Bel à Carcassonne, en février, est un fiasco.

Bien que reçu en grande pompe , le roi est choq ué par l ' attitude et les mots d'Élie Pa­ trice , un « bourgeois » allié de Bernard Délicieux qui a pris le pouvoir dans la ville.

Convaincu que Philippe le Bel les a aban­ donnés, qu'il s'est rangé du côté des inquisiteurs, Élie Patrice fait prendre le deuil aux habitants de Carcassonne.

Le ton monte un peu plus à Béziers.

Le fran­ ciscain, qui presse Nogaret d'envoyer à Rome des sup­ pliques contre l'inquisition , se EDI TIONS ATLAS fait fraîchement rabrouer.

Philip­ pe le Bel refuse deux vases - qui n'é taient pas terminés lors de son passage dans la ville - que des bourgeois de Carcas­ sonne sont venus lui offrir .

A la mi-février, à Montpellier, le sou­ verain ridiculise un peu plus ce pet it monde en refusant de re­ cevoir les consuls de Carcasson­ ne et en demandant à la reine Jeanne de leur rendre les vases qu'elle avait, elle, acceptés ...

li est désormais clair que le voyage royal en Languedoc s'est retourné contre ceux qui l'ont provoqué .

L.:échec ne fait pas désarmer les «agitateurs ».

lis vont basculer dans le camp de la sédition et de la trahison .

Puisque Philippe le Bel les a, se­ lon eux, abandonnés, Élie Patri­ ce et les notables de Carcasson­ ne proposent à Fernand de Ma­ jorque, l'un des fils du roi d'Ara­ gon Jacques Il, vassal de Philip­ pe le Bel, un «trône » languedo­ cien .

De son côté , le franciscain Bernard Délicieux poursuit ses prêches contre le roi.

Le com­ plot avec Fernand de Majorque découvert, Philippe le Bel , ren­ tré à Paris, va abattre sa main de fer contre les séditieux.. »

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