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Phénoménologie de la religion.

Publié le 04/11/2009

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religion

Il y a une expérience religieuse dont le mode d'être est d'une part intuitif et affectif, d'autre part existentiel. C'est ce dernier aspect qui nous intéresse : quelle est la manière d'être-au-monde de « l'homo religiosus « (M. Eliade), quel sens donne-t-il à ce qui l'entoure, quels sont les axes structurels de son comportement? Nous distinguerons le « sacer « ou « sacré «, et F« espace-temps « religieux.

1 — Le sacré.

Antérieurement à tout concept, qu'est-ce que le Sacré?

Le sacré forme couple avec le profane. Le sacré est « station de la divinité «, le profane « néant actif « : c'est-à-dire qu'il peut faire disparaître le sacré. Ce dernier est une énergie très volatile, fluide, très dangereuse et efficace. Le sacré est « tabou « (interdit, en polynésien), le profane « noa « (libre). Il faudra donc des rites précis d'entrée et de sortie, des sacrifices de purification et de désacralisation, fonctionnant comme un sas entre deux éléments différents, pour que le sacré et le profane aient des contacts.

Le sacré est à la fois pur et impur, saint et souillé (même mot dans plusieurs langues, en grec « agios «). La pureté est conçue comme guérison possible, accroissement de la vie. L'impureté détruit. Le côté droit dans la représentation du monde est associé à la pureté, la droiture, l'adresse (avec les connotations de clarté, sécheresse, altitude). Le côté gauche est associé à l'impureté par la « gaucherie « (avec les connotations d'obscurité, humidité, bassesse). Il existe chez les primitifs une géographie de la pureté : le centre du village comporte tout le sacré, l'épaule droite doit être tournée vers lui ; la gauche vers la jungle, source de toutes les impuretés (Canaques).

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