Peut-on vraiment distinguer la religion et la superstition ?
Publié le 27/12/2005
Extrait du document
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un premier exemple, mais celle qui suivie entre les catholiques et les protestants en encore plusdémonstrative. · Une religion, contrairement à une superstition, tend à approcher autant que possible du divin. Mais le choix des rites et des méthodes d'initiations tendent à en faire une superstition plus que toutautre chose.
La superstition peut se retrouver dans la religion, nous l'avons vu.
Mais ce n'est pas cequi peut en faire une religion.
Il y a autre chose, quelque chose en plus qui permet de distinguer lesdeux termes. · Diderot disait, dans ses Pensées philosophiques , que « Le déiste seul peut faire tête à l'athée.
Le superstitieux n'est pas de sa force; son Dieu n'est qu'un être d'imagination ».
Il ajoutait plus loin que« La superstition est plus injurieuse à Dieu que l'athéisme ». · Par Diderot, nous comprenons que la religion, pour ne pas être une superstition, doit avoir pour objet non le culte et son mode de fonctionnement, mais Dieu lui-même.
Il s'agit alors non pas decroire en tout ce que nous pouvons faire pour approcher Dieu, amis de croire en lui.
Et cettecroyance, si elle ne passe pas par des rites et effets visuels, doit être issue de la raison.
3.
Tant qu'une religion n'est pas en adéquation avec la raison, n'est-elle vouée qu'à être une superstition ? · Si j'aborde ici la question de la raison dans le domaine du religieux, c'est essentiellement parce que l'histoire de la philosophie est aussi passée par cette question pour trouver une parade audébordement du culte des religions. · En effet, lorsque l'on pratique la philosophie, nous sommes enclins à rejeter toute croyance.
Or, Dieu ne se fait pas connaitre directement.
C'est par la foi seule que l'on peut s'en approcher. · Cependant, les philosophes du XVIII° siècle ont tenté de démontrer qu'une religion « naturelle » était possible ; Cette religion se définit comme étant la religion des philosophes, qui fonde laconnaissance de Dieu sur la raison, et non sur la révélation. · Si On ne peut connaitre réellement Dieu par cette voie, du moins pas plus que par toute autre religion révélée, nous pouvons tout de même débarrasser notre croyance en Dieu des dogmes poséspar la religion. · En d'autres termes, le passage par la religion naturelle permet de nettoyer la religion des scories de la superstition.
Nous comprenons aussi d'autant mieux les paroles de Diderot : l'athée fonctionneavec sa raison, le religieux doit faire de même.
Sans quoi, seul l'athée aura un raisonnement dans sesparoles.
Conclusion.
Nous avons pu voir que la religion trouve souvent ses origines dans des rituels, des pratiques très proches dessuperstitions.
Bien souvent d'ailleurs, la seule différence entre religion et superstition se fonde sur leur objet : celuide la religion est Dieu, celui de la superstition consiste à éviter le mal.
Pourtant, nous avons pu voir que al religionpouvait aussi se démarquer totalement de la superstition, en ne plaçant plus son approche du divin sur le rite, ou ledogme du culte, mais sur le raisonnement.
Par ce biais, on parvient à distinguer les deux termes, voir même à lesopposer..
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