Peut-on trouver dans la solidarité le principe de la morale ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document

Une seconde raison est que la
solidarité est un fait fatal. Elle
résulte, on vient de le dire, d'une
loi nécessaire, celle de la division
du travail. Cette loi s'exerce
indépendamment des volontés humaines
: l'évolution des sociétés, comme
celle des organismes, est nécessitée
par leur constitution. Les êtres,
humains ou non, se solidarisent
progressivement ; mais ce n'est pas
parce qu'ils le veulent ; les
progrès de leur adaptation ne sont
donc pas des progrès moraux. Et de
plus, dans cette loi imposée du
dehors, loi cosmique par excellence,
il n'y a pas de principe
d'obligation ; il y a seulement une
contrainte, ce qui est juste le
contraire.
Mais, dira-t-on, à un moment donné,
l'homme arrive à un certain degré de
développement intellectuel ; il
prend alors connaissance des liens
qui l'unissent à tous ses semblables
(à tous ? même aux Papous ? aux
sauvages du haut Congo ?). A ce
moment il en vient à vouloir cette
solidarité, à y collaborer, à la
rendre par son effort conscient plus
étroite et plus puissante.
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