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Peut on tout dire ?

Publié le 20/11/2012

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Peut-on tout dire ?   Brouillon. a) Analyse des concepts : Pouvoir : faculté, droit, possibilité. Tout : ce que est complet, intégral, entier. La totalité renvoie potentiellement à l’être tout entier. Dire : exprimer, émettre, communiquer, nommer. b) Reformulation du sujet : On demande si nous avons la capacité de nommer l’être dans sa totalité, si le langage possède cette possibilité de rendre les choses transparentes dans leur intégralité. Par ailleurs, on demande également si, parmi les choses dicibles, nous avons le droit moral ou juridique de les exprimer. c) Enjeu du sujet : Nous sommes interrogés ici sur les limites à la fois techniques, morales et juridiques du langage, mais également sur la possibilité de repousser ces limites.   I. Introduction.   Un lieu commun de la philosophie : le langage est le propre de l’homme. Peu importe le support (oral ou écrit), la parole est la dimension privilégiée à travers laquelle les hommes s’expriment, désignent et nomment ce qui les occupe et préoccupe. On remarque que si les paroles unissent les hommes, elles peuvent cependant aussi les séparer et engendrer des conflits. C’est une évidence observable : Les possibilités du langage ne sont pas illimitées : On ne peut pas dire n’importe quoi, n’importe comment, n’importe où et à n’importe qui. Il n’y a pas que des contraintes techniques qui s’imposent à nous lorsque nous parlons, mais aussi des obligations morales et juridiques, ainsi qu’une pression sociale qui limitent nos paroles. L’usage de la parole est donc toujours maintenu dans un réseau de pouvoirs, à la fois techniques et obligataires. La problématique pourrait être celle-ci : Comment repousser ces limites qui s’imposent à la parole ? Ainsi, nous verrons d’abord que notre capacité de nommer n’est pas omnipotente. D’autre part, l’usage de la parole est réglementé à l’intérieur d’un contexte politique et social où le droit de dire n’est pas illimité. Bien au contraire, il fait l’objet d’un enjeu, à la fois politique, philosophique, scientifique et poétique. Enfin, nous demanderons comment on peut s’y prendre pour repousser ces limites à la fois techniques et juridiques.   II. Développement. Partie 1. Les limites techniques. On ne peut pas tout dire en termes de possibilité, nos compétences linguistiques sont certes étendues, mais pas illimitées. - La distinction entre le nom propre et le nom commun. On ne peut pas nommer chaque chose en propre, ni même le propre de chaque chose ou personne. Si le tout renvoie à l’être dans son intégralité, alors notre lexique est beaucoup trop pauvre pour nommer cette infinité de choses. La langue fonctionne avec des catégories générales. Comment par ailleurs nommer ce que dont nous ignorons l’existence ? - La correction normative. Une langue s’impose comme un système rigoureux et quasi totalitaire. Nous mettons des années à acquérir une compétence linguistique qui n’est jamais totalement maîtrisée. On nous rappelle qu’il y a une mani&e...

« qui s'imposent à nous lorsque nous parlons, mais aussi des obligations morales et juridiques, ainsi qu'une pression sociale qui limitent nos paroles. L'usage de la parole est donc toujours maintenu dans un réseau de pouvoirs, à la fois techniques et obligataires. La problématique pourrait être celle-ci : Comment repousser ces limites qui s'imposent à la parole ? Ainsi, nous verrons d'abord que notre capacité de nommer n'est pas omnipotente.

D'autre part, l'usage de la parole est réglementé à l'intérieur d'un contexte politique et social où le droit de dire n'est pas illimité.

Bien au contraire, il fait l'objet d'un enjeu, à la fois politique, philosophique, scientifique et poétique.

Enfin, nous demanderons comment on peut s'y prendre pour repousser ces limites à la fois techniques et juridiques.   II.

Développement.

Partie 1.

Les limites techniques.

On ne peut pas tout dire en termes de possibilité, nos compétences linguistiques sont certes étendues, mais pas illimitées. - La distinction entre le nom propre et le nom commun.

On ne peut pas nommer chaque chose en propre, ni même le propre de chaque chose ou personne.

Si le tout renvoie à l'être dans son intégralité, alors notre lexique est beaucoup trop pauvre pour nommer cette infinité de choses.

La langue fonctionne avec des catégories générales.

Comment par ailleurs nommer ce que dont nous ignorons l'existence ? - La correction normative.

Une langue s'impose comme un système rigoureux et quasi totalitaire.

Nous mettons des années à acquérir une compétence linguistique qui n'est jamais totalement maîtrisée.

On nous rappelle qu'il y a une manière conforme aux règles de la langue (il y a une orthographe, une syntaxe, une grammaire, des niveaux de discours : des mots nous manquent, nous nous trompons, ce ne sont pas les bons, leur sens n'est pas toujours maîtrisé, ...etc.).

Les mots sont comme de vieilles pantoufles que tout le monde peut mettre. - Le problème général de la traduction : a) Comment exprimer, traduire dans les mots ce qu'on ressent ? (Cf.

Nietzsche : « on est toujours pris dans les filets du langage », les mots existent avant mon ressenti et les sentiments sont souvent des choses. »

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