Peut-on toujours définir le progrès dans la société humaine par la loi spencérienne du passage de l’homogène à l’hétérogène ?
Publié le 06/02/2016
Extrait du document
Introduction, — Certains penseurs ont donné comme mobile à la vie morale le désir de travailler au progrès de l’humanité. Comment se représenter ce progrès? Le grand évolutionniste, Herbert Spencer, le définit :le passage de l’homogène à l'hétérogène.
«
292
LA DISSERTATION PHILOSOPHIQUE
parl contraintes qu'ont subies les ancêtres idée d'un pro-
grès fatal
;
condamnation de la bienfaisance
;
etc.)
1,
on cri-
tiqué la définition que donne Spencer du progrès, du moins
dans ses applications à la société humaine.
A.
- Déjà le biologiste-philosophe Metchnlkoff montrait
que progrès n'est pas synonyme de coin plicalion
dans
a)
l'art culinaire
b)
le vêtement et l'habitation
2
B.
- Surtout un pUJsophe contemporain, M.
André
Lalande, dans son ouvrage Les Illusions éi
,
oliiiioitnistes
3
,
Conteste l'idée que le progrès intellectuel, moral, artistique et
social Consiste dans une différenciation croissante.
.4.
- La
culture intellectuelle
et la
science assimilent
les
esprits entre eux comme les choses entre elles
4.
B.
- La moralité développe les
ressemblances,
non les
différences entre les hommes
5
.
C.
- La culture artistique rapproche les hommes de
nations, de races diverses
6.
D.
- Le progrès social
a)
a dissous les
castes
et tend à dissou,li'c les
classes
b)
nivelle,
dans la famille, les
âges
et les
seaes 8;
e) diminue les différe aces entre
peuples
et tend à faire
d'eux les membres identiques d'une
Société Internationale
0
.
Conclusion.
- On peut garder l'idée spencérienue que le
progrès moral rendra les hommes
plus libres
et
plus justes
1.
Ph.
S.
et M., pp.
362-363 p.
636.
2.
Ph.
S.
et M., p.
362
note 1.
5.
Paris, Aicari,
1931.
4.
Voir plus
haut,
p.
253.
5.
Voir plus loin,
pp.
303-304.
6.
Es.,
pp.
92-9.
7.
Ph.
S.
et M., p.
571
p.
611
8.
Ph.
S.
et il!., p.
454.
9.
Voir plus loin,
pp.
311 313..
»
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