Peut-on se construire en dehors de ce qui nous à façonnés ?

« ‭Essai : Peut-on se construire en dehors de qui nous a façonnés ?‬ ‭ ans‬‭Les mots‬‭Sartre pose un problème : “Est-il possible‬‭d’exister en dehors de ce qui‬ D ‭nous a façonnés ?”.

La question présuppose que se sont les autres qui font de moi ce que je‬ ‭suis.

Si ce sont les autres individus qui font de moi ce que je suis, où se joue ma singularité?‬ ‭Quid de ma liberté et de ma responsabilité ? L’article 1240 du Code Civil affirme que : “ tout fait‬ ‭quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est‬ ‭arrivé à le réparer”, or si ce sont les autres qui me confectionnent, suis-je réellement‬ ‭responsable de moi ? Qu’en est-il de la responsabilité des individus qui ont participé à ma‬ ‭construction ? Pourquoi ce ne sont pas eux qui aillent répondre de mes actes? Et, eux même‬ ‭étant déterminés par leurs prédécesseurs, se serait vu répondre de leurs actes par leurs‬ ‭fabricants, et ainsi de suite.

La politique, ici semble implicitement s’opposer à la problématique‬ ‭que se pose Sartre, elle tient compte que nous sommes responsables de nos actes, paroles…‬ ‭Et donc de qui nous sommes.

Mais puis-je me construire seule et ainsi être légitimement la‬ ‭seule responsable de ce que je suis ou de ce que je fais ? Ou suis-je déterminé par la volonté‬ ‭d’autrui? Puis-je être quelqu’un d’autre que ce que les autres ont façonné pour moi ?‬ ‭ ans la construction de mon moi, l’éducation joue un rôle majeur.

Elle influence et‬ D ‭participe activement dans la personne que je suis.

Que ce soit dans l’éducation intellectuelle,‬ ‭morale et/ou physique.

Pour Kant, “l’homme ne peut devenir homme que par l’éducation.Il n’est‬ ‭rien que ce que l’éducation fait de lui”.

De ce fait, on serait condamnés à être notre éducation, à‬ ‭ce que les autres ont voulu pour nous, on serait dans l’impossibilité de s’émanciper de ce cadre.‬ ‭Cependant, nous ne pouvons devenir pleinement humain que par une éducation humaines,‬ ‭nous avons des dispositions humaines, il reste à actualiser ces dispositions, ce qui l’est dans‬ ‭une société humaines.

Nous ne sommes pleinement humains que grâce aux autres humains.‬ ‭On ne peut donc pas se faire seul, nous avons toujours besoin des autres pour être, dès la‬ ‭naissance, nous ne sommes pas autonomes.

Nous sommes hommes que parce que nous‬ ‭vivons dans une société humaine.

Nous ne pouvons être sans les autres.

Dans ce sens,‬ ‭Norbert Elias met en valeur dans‬‭La société des individus‬‭,‬‭que notre rapport au langage et‬ ‭notre représentation du monde est déterminés par notre culture dans laquelle nous vivons et les‬ ‭structure sociales qu’elle détient, et que moi même je suis déterminés par mon rapport que j’ai‬ ‭avec le monde.

Nous pouvons voir, qu’une personne de l’Occident pense bien différemment‬ ‭qu’une personne avec une culture orientale, les mœurs sont aussi différente suivant les‬ ‭cultures, parce que nous avons un rapport au monde et à la vie différent suivant les sociétés.‬ ‭ ais sommes-nous réellement condamnés à être ce que l’éducation, la société fait de‬ M ‭nous ?‬ ‭Dans un sens, il est impossible de changer de culture, renier tout ce qu’elle nous à transmis, ou‬ ‭en tout cas d’être pleinement ancré d’une autre culture que celle qui nous configurer.

De ce fait,‬ ‭il parait impossible d’exister et d’être en dehors de la culture dans laquelle nous sommes venu à‬ ‭être qui nous sommes en acte.

Cependant, lorsque nous sommes à être qui nous sommes en‬ ‭ uissance, il reste tout à fait possible de s’émanciper non-pas de notre culture mais de notre‬ p ‭éducation.

C’est ce que Chantal Jacquet appelle la non-reproduction sociale, ou transfuge de‬ ‭classe.

Dans le cas d’un transfuge de classe, nous changeons d’identité, c'est l'expérience de la‬ ‭“transidentité”.

Mais nous ne sommes pas l’effet de notre propre volonté, on ne se fait pas tout‬ ‭seul: “la non-reproduction ne présuppose ni la négation des déterminismes ni la réintroduction‬ ‭subreptice d’un libre arbitre.” C’est à dire que je suis fait par les déterminismes sociaux et‬ ‭culturels mais je suis aussi ce que j’en fais.

Il y aussi des déterminismes de transclasses : je vis‬ ‭dans un milieu qui stimule mon déplacement, ou alors je vis dans un milieu que je vais rejeter.‬ ‭Mais, même en étant pas transclasse je ne suis pas la copie conforme de mes paires, car j’ai‬ ‭une complexion personnelle qui va jouer sur la logique d'écart entre le façonné et le façonnant :‬ ‭je suis composé de.... »