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Peut-on réduire l'être vivant à une machine ?

Publié le 25/01/2012

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Avant de tenter d’apporter une réponse à cette question, essayons de bien comprendre le contenu de cette question.

En plus de l’interrogation qui traite de la possibilité, trois  mots-clés méritent d’être bien expliqués : réduire, être vivant et machine.

 

Un être vivant est un être qui pour rester tel qu’il est, doit se nourrir et possède la capacité de se reproduire. Les êtres vivants sont nombreux et divers. Une bactérie, un insecte, un arbre, un oiseau, un lion et un Homme sont autant d’êtres vivants.

Ce qui les caractérise en plus, c’est la complexité de leur structure. Les êtres vivants sont composés de cellules. Les gênes qui composent le matériel génétique spécifique à une espèce donnée  contenu dans chacune des cellules se comptent par milliards pour les espèces dites supérieures telles que les mammifères.

 

« OUI Dire que nous pouvons réduire l’être vivant à une machine, revient à dire qu’il est possible d’enlever de l’êtr e vivant une ou plusieurs de ses caractéristiques, ce qui le conduirait à ressembler par certains aspects à une machine.

Ainsi, certains régimes totalitaires, ont pu transformer des humains en machines.

Sans pouvoir leur enlever les besoins physiologiques nécessaires à leur survie, l’Histoire nous apprend en effet que l’esclave était réduit socialement, psychologiquement et même matériellement à une machine, devant ramer à longueur de journée dans les galions de leurs maîtres.

De même qu’une machine est al imentée en énergie, entretenue pour durer le plus longtemps possible, l’esclave recevait la nourriture nécessaire à sa survie et était soigné pour ne pas tomber malade.

Les idées de ces êtres vivants, leurs sentiments ou leurs états d’âmes n’avaient aucune importance, c’est comme s’ils en ont été dépourvus.

Leur existence était réduite au travail forcé et ils n’étaient appréciés qu’en fonction de ce qu’ils apporter au maitre.

Ils ne sont en rien différents des machines que nous connaissons aujourd’hui.

L’in vention des machines et de l’organisation scientifique du travail ont créé des individus plus proches des machines que des humains.

Il y a moins de deux siècles, l’ouvrier travaillait jusqu’à seize heures par jour, contre un salaire juste suffisant pour ne pas le laisser mourir de faim.

C’est ce qui a donné naissance au Fordisme, qui par la répartition des tâches et la répétitivité travail réduit l’Homme à une machine.

Le film de Charlie Chaplin, « les temps modernes », illustre bien cette époque de l’èr e industrielle.

Outre les tâches répétitives auxquelles les ouvriers étaient contraints, ces ouvriers ressemblent à des machines dans la mesure où on leur a confisqué leur temps, celui qui peut leur permettre de tisser des liens sociaux, nouer des amitiés, partager des sentiments…choses qu’une machine ne peut pas réaliser.

Ces activités relèvent de ce qu’Aristote appelle la fonction intellectuelle, qui distingue l’Homme des végétaux et des animaux.

La science, a permis la conception de machines à partir de matériaux inertes.

Aujourd’hui, a vec les progrès en génétique et en biologie moléculaire, l’Homme commence à domestiquer certaines cellules appelées cellules -souches pour leur faire faire des substances indispensables à la vie de l’Homme ou du moins à sa bonne santé.

Dans la théorie du finalisme, l’être vivant est animé d’une force, appelée principe vital ou élan vital (Bergson) , qui concours à la réalisation d’un but ou d’un dessein.

Chaque partie d’un être vivant assure une fonction précise pour l’êtr e en question et pour les autres parties de cet être, sur la base d’une programmation prédéterminée.

La manipulation génétique permet aujourd’hui, grâce à une parfaite connaissance des mécanismes de synthèse des protéines de changer le cours des choses et d’insuffler à des cellules embryonnaires de nouveaux programmes.

Ainsi, ces cellules sont capables de synthétiser l’insuline ou d’autres hormones , voire de créer de nouveaux organes.

C’est comme si l’Homme a transcendé le but assigné à l’origine à cette cellule.

En intervenant sur la finalité de l’être vivant, l’Homme écarte dans une certaine mesure l’idée de Force transcendante qui sous -tend la thèse du finalisme.

C’est pour cette raison que certains comités d’éthique et les religieux s’opposent à ces recherches, considérées comme une profanation du sacré.. »

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