PEUT-ON PENSER DE LA CULTURE COMME UNE DOMESTICATION DE L'HOMME ?

La culture est dans un sens premier, ce qui arrache l'homme à la nature, ce qui le dénature. On saisit alors en quoi elle pourrait être en un premier temps assimilée à une forme de domestication de l'homme. En effet, c'est en ce sens que l'on parle d'un animal domestique. L'homme et l'animal possèdent au moins une similitude ; ils dépendent de lois métaphysiques qui les régissent. Malgré cette similitude, nous ne pouvons pas confondre l'homme et l'animal. En effet, leur environnement les sépare. L'homme a inventé des activités qui le caractérise (techniques, oeuvre d'art, rituels religieux etc. Ces activités témoignent d'un développement spécifique au genre humain. L'homme transmet son savoir, c'est ce qui le distingue de l'animal qui est régi. Mais ici, l'homme est abaissé est devient l'animal domestiqué par sa propre culture. On pourrait penser que c'est la culture qui forme l'homme. Sans la culture, l'homme perd sa dimension car c'est elle qui lui permet de développer ses facultés naturelles bien qu'il soit difficile chez l'homme de  distinguer l'acquis de l'inné, on ne peut remettre en question son aspect formatrice. Or, la domestication est synonyme de soumission ; en domestiquant l'animal, l'homme le soumet à ses propres règles. Ainsi, la culture devient une nécessité pour l'homme car c'est elle qui fait de lui ce qu'il est ; il lui est soumis. Ainsi nous pouvons dire que l'homme est bel et bien domestiqué par la culture. Cependant, cette domestication de l'homme ne fait-elle pas que renforcer le côté animal de l'homme ? Ne vaudrait-il pas mieux l'humaniser ?     L'homme comme être raisonnable sensiblement affecté, comme existence, conscience et liberté, peut-il être domestiqué ?