Peut-on parler d'une « culture jeune » ?
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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différente des autres classes d'âge en terme de pratiques musicales et vestimentaires par exemple.
Ainsi, une majeure partie des jeunes écoutent du rap, sur des fréquences radio spécialisées dans ce genre musical,
comme « skyrock », contre une minorité des adultes dans le même cas.
De plus, les tenues vestimentaires diffèrent : les jeunes privilégieront plutôt les baskets pour une tenue
décontractée alors que les adultes opteront plutôt pour des chaussures dites « de ville ».
Les jeunes traités donc
unis par les pratiques culturelles et par leurs valeurs communes.
II- Le passage d'une « culture jeune » à une « sous culture » : de la diversité dans l'unité
Certes, si la culture des jeunes est différente dans de multiples domaines de celle des autres groupes
d'âge, ne retrouve traité-on pas, dans la culture jeune, des traits culturels de ces autres groupes ?
Les jeunes sont confrontés à certains problèmes que connaissent également les adultes.
Ainsi par exemple, il
leur est parfois difficile de trouver un emploi à la fin de leur scolarisation.
C'est d'ailleurs pourquoi, même si le nombre
est légèrement inférieur à celui de 1985, il y a encore et toujours 727 jeunes de seize à vingt-cinq ans qui sont dans
une situation de chômage.
De plus, apparaît par la suite le problème du logement, également fréquent chez les
adultes.
Les débuts dans la vie active et les premiers salaires assez bas ne permettent pas aux jeunes de des se loger
aisément.
Il serait tout aussi judicieux de considérer la « culture jeune » plutôt comme une sous culture en terme de classe
d'âge.
On parle donc de sous culture de jeunes car le groupe adopte des normes, des valeurs et des pratiques
particulières, alors qu'une certains nombre de traits culturels restent commun à cette sous culture et à la culture de
la société qui englobe le groupe des jeunes.
Cette sous culture n'est donc pas autonome dans la mesure où elle est
directement liée à la culture dominante de la société.
De plus, les conflits qui existent entre les jeunes et les adultes ne sont pas un effet d'âge mais plutôt un
effet de génération.
Il serait ici déplacé de parler de crise d'adolescence.
Ces conflits sont en fait le résultat d'un
choc, du à des transformations entre les valeurs des adultes et celles des jeunes.
La culture jeune n'est donc que temporaire, de par ses rapides changements de valeurs.
Ces transformations créent
une mutation du statut de la jeunesse.
Elles modifient les rapports des jeunes à l'autorité, et remettent ainsi en question la légitimité de l'autorité des
adultes.
Ces transformations des valeurs se font en fonction de la société et des conditions de vie économique.
On parle également de la « culture jeune » comme « sous culture » en terme de classe d'âge dans la mesure
où la jeunesse est un monde extrêmement hétérogène.
En effet, si les jeunes partagent les mêmes valeurs, ils sont parfois cependant issus de situations professionnelles et
familiales très différentes.
Un jeune de famille recomposée et dont le père est ouvrier peut très bien avoir les mêmes pratiques culturelles qu'un
autre jeune de famille nucléaire et dont le père est cadre dans une grande entreprise.
Conclusion : La « culture jeune » est caractérisée par l'ensemble des normes, des valeurs et des pratiques partagées par un groupe de jeunes, et acquis par la vie en société.Toutefois, il est possible d'évoquer cette notion en parlant plutôt de « sous culture » en terme de classe d'âge. Quelles seront les conséquences d'une opposition explicite et brutale de la culture jeune, qui se transformera alors en « contre culture », sur les fonctions premières de laCulture : intégrer et unir les individus ?.
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