Peut-on parler d'un droit des êtres vivants?

Le « droit « représente l'ensemble des lois juridiques qui régissent les rapports collectifs entre les hommes (droit posi­tif) mais aussi l'ensemble des règles idéales que l'on peut concevoir pour fonder ou améliorer les lois existantes (droit naturel ou droit rationnel).

Il est lié à un certain nombre de principes importants, que l'on retrouve dans l'ensemble de la philosophie politique :

—               La liberté humaine, qui doit être à la fois protégée de l'ar­bitraire d'autrui et limitée dans ses dérives contre la liberté d'autrui.

—               Corrélativement la responsabilité, qui signifie que la liberté n'est pas la licence (possibilité de faire n'importe quoi) mais aussi une charge à assumer à travers une certaine maîtrise de soi et de ses actes; c'est pourquoi les enfants ne sont pas res­ponsables juridiquement, sur le plan du droit civil, avant leur majorité de 18 ans. Néanmoins, lorsqu'ils causent un dom­mage à la société (contravention, délit ou crime), ils sont considérés comme responsables pénalement à partir de 13 ans ; le législateur estime, en effet, qu'ils ont à cet âge assez de lucidité et de discernement pour savoir qu'ils causent du tort à la communauté. Or, par différence, les animaux n'ont pas de responsabilité juridique et sont considérés comme des « choses « dont le propriétaire est responsable dans le droit positif français (article 1384 du Code civil) : « On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde «, et notamment des animaux domestiques.

· Principales notions abordées

La conscience; le travail et la technique; l'histoire (L et ES); le vivant (L et S); la

matière et l'esprit; la justice et le droit; le devoir.

· Repères utilisés

Cause/fin; en fait/en droit; genre/espèce/individu; légal/légitime; objectif/sub-jectif; origine/fondement; transcendant/immanent; universel/général/particu-lier/singulier.

· Analyse du sujet

— Bien faire la différence entre ce qu'on pourrait souhaiter idéalement (que les êtres vivants aient des droits) et ce qui est véritablement possible et légitime du point de vue juridique.

— Analyser avec précision ce qu'est un être vivant, quelles sont ses qualités mais aussi ses différences par rapport à l'homme, bien qu'il soit, lui aussi un être vivant.