Peut-on parler de beauté à propos de la laideur ?

En elles s?accomplissent toutes les belles actions. Par analogie, il y a quatre formes du laid : l?injustice, la lâcheté, l?intempérance, l?ignorance. Le terme de beau peut d?ailleurs s?employer dans trois sens et signifier en premier lieu ce qui rend digne de l?ange celui qui le possède ; en second lieu le fait d?être disposé d?excellente façon pour accomplir sa tâche ; et en troisième lieu ce qui est un ornement. » Ainsi avec les Stoïciens nous passons du domaine de l?art à celui de la morale, à celui de la vertu, car il faut aussi entendre par beau ce qui est bien ; en cela le beau rejoint la vertu. Davantage encore, ils disent que tous les biens sont égaux, c?est-à-dire que toute beauté est égale à elle-même et n?est susceptible ni de diminution ni d?accroissement.   Troisième partie : beauté et laideur.   Dans la pensée grecque, nous savons qu?il y a une division entre le corps et l?âme qui veut qu?une âme belle ne puisse pas résider dans un corps laid et réciproquement. Naturellement, la beauté de l?âme touche à la question de la morale, si bien qu?on passe de l?esthétique du corps à l?esprit de ce corps ou encore on passe de la physique à la morale. Or, nous savons que Socrate était réputé comme laid physiquement et considéré comme d?une grande beauté quant à son âme, quant à son courage moral, à sa sagesse. Beauté et laideur font bon ménage, ce qui relève du corps n?est pas nécessairement en harmonie avec ce qui appartient à l?esprit et il nous appartient de bien distinguer les deux niveaux.