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Peut-on mettre sur le même plan le commerce des choses et le commerce des idées?

Publié le 30/06/2015

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III. AUTONOMIE RELATIVE DE L'IDÉE

   D'un point de vue marxiste, le commerce des idées n'est rien de plus qu'un aspect des superstructures. Or celles-ci sont déterminées par les infrastructures économiques, et Marx affirme bien dans le Manifeste du parti communiste que la bourgeoisie a transformé en simple marchandise le produit du travail des écrivains, juristes, intellectuels.

   Mais cela ne signifie pas que les deux « commerces « aient lieu sur le même plan. C'est juste le contraire et pour un marxiste un peu dogmatique, le plan des idées a sans doute moins d'importance, historiquement parlant, que celui des choses, puisqu'il ne détermine pas directement les événements historiques.

   Marx lui-même fait cependant une exception pour l'art : les idées artistiques de la Grèce antique ont largement survécu à leurs conditions économiques d'apparition. Ne faut-il pas multiplier l'exception à l'ensemble des productions intellectuelles (au marxisme lui-même)?

   En fait, ce qui produit la valeur des idées n'est pas leur usage immédiat. C'est au contraire leur valeur à long terme, leur durée, le fait qu'elles restent actives et stimulantes longtemps après avoir été énoncées.

 

CONCLUSION

« • sa diffusion est beaucoup plus lente que celle d'un produit ordinaire (elle prend du temps- parfois des siècles- pour être reconnue); • elle n'a en elle-même aucune valeur économique (ce qui peut en avoir, c'est son support: le livre qu'il s'agit de vendre avant un ouvrage concurrent).

- Les idées dont la consommation s'effectue dans l'urgence sont des idées qui semblent par définition éphémères: • soit (littérature, «philosophie "• essais) qu'elles correspondent à des mode:; auxquels elles ne survivront pas; • soit (idées techniques, d'utilisation d'un savoir) qu'elles représentent un simple moment de l'exploitation économique d'une connaissance.

III.

AUTONOMIE RELATIVE DE L'IDÉE - D'un point de vue marxiste, le commerce des idées n'est rien de plus qu'un aspect des superstructures.

Or celles-ci sont déterminées par les infrastructures économiques, et Marx affirme bien dans le Manifeste du parti communiste que la bourgeoisie a transformé en simple marchandise le produit du travail des écrivains, juristes, intellectuels.

- Mais cela ne signifie pas que les deux« commerces'' aient lieu sur le même plan.

C'est juste le contraire et pour un marxiste un peu dogmatique, le plan des idées a sans doute moins d'importance, historiquement parlant, que celui des choses, puisqu'il ne détermine pas directement les événements historiques.

- Marx lui-même fait cependant une exception pour l'art: les idées artistiques de la Grèce antique ont largement survécu à leurs conditions économiques d'apparition.

Ne faut-il pas multiplier l'exception à l'ensemble des productions intellectuelles (au marxisme lui-même)? - En fait, ce qui produit la valeur des idées n'est pas leur usage immédiat.

C'est au contraire leur valeur à long terme, leur durée, le fait qu'elles restent actives et stimulantes longtemps après avoir été énoncées.

CONCLUSION Lire les bons auteurs, disait Descartes, c'est comme converser avec de bons esprits.

Le commerce des idées -à l'image de cette conversation à travers les siècles - reste toujours métaphorique (à l'exception de celui des idées techniques ou pragmatiques): l'absence de dimension authentiquement économique qui le caractérise fait précisément sa force- signalant à sa façon que l'homme vit aussi en et par l'esprit.

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