Peut-on mentir ?
Publié le 10/01/2021
Extrait du document
«
La notion de mensonge bien que encrée dans la nature de l'Homme est condamnée d'après le dogme
religieux.
Synonyme de malhonnêteté, le mensonge impacte sur la confiance d'un individu à un autre mais peut
également se révéler conséquent sur l'estime de celui qui en fait usage.
Il est donc dans la société de l'homme
perçue comme négatifs et ce pour différentes raisons.
Dans un premier temps, soulignons qu'un individu qui ment, a une intention, une volonté d'accéder à un but,
dissimuler une vérité qui pourrait lui être défavorable à lui ou à celui qui l'entend.
Considérant que le mensonge
étant délibéré ,une question morale est donc appréhendable, d'une part car l'homme est soumis à des vérités et
des lois qui régissent tous les phénomènes, les contrer est considéré comme moralement incorrect.
Mais
l'individu intelligent qu'est l'homme voient à travers le mensonge une possibilité d'obtenir satisfaction, du
moins selon l'explication la plus rationnelle.
Mais le recours au mensonge par l'homme est éclairé par une bien
plus grande complexité.
En effet, Kant développe une réflexion dans son livre La Critique de la raison Pure
selon laquelle l'homme fait partie de la nature ,qui est d'une certaine façon indissociable de la connaissance.
Cette cogitation nous conduit à la question suivante: l'homme de par son intelligence ne se doit-il pas de
surpasser cette nature et les lois qui lui sont imposées? Adhérer à cette pensée induit naturellement que nous
nous heurtons à un devoir moral.
Un devoir qui selon Kant se définit comme « la nécessité d'accomplir une
action par respect pour la loi », qui nous dicte de nous en tenir à ces lois comme le font le reste des êtres
vivants.
L'homme qui ment se détourne donc de celles-ci, il se dicte lui même, il s'affranchit de cette morale.
Respecter l'humanité induit une soumission aux principes moraux, mais comme l'avoue Emmanuel Kant, il
n'existe pas réellement d'action purement morale.
Résultant d'une volonté de tromper, l'acte de mentir est
d'autant plus condamnable car il est délibéré.
Cette déclaration nous conduit sur la question de l'éthique.
L'éthique s'impose naturellement quant au sujet du mensonge et aux sanctions gravitants autour de cet acte.
Elle se définit par le respect de valeurs dites morales, qui établissent des normes, devoirs, lois et limites
destinées à être intégrées et respectées par les individus qui en sont les destinataires.
La fourberie au delà de
l'éthique est en réalité non esthétique, elle ne correspond pas aux normes de la droiture et de l'honnêteté dont
doit faire preuve l'homme franc.
Kant évoque que ?le mal vient de la contradiction et qu'il me suffit en vérité
d'être un instant attentif à ce que me murmure ma propre raison et la loi morale qui s'y trouve, pour comprendre.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Dissertation: Est-il possible de mentir sans s'en rendre compte ?
- Mentir, est-ce qu'il y a de plus immoral ?
- Dans l’expression “peut-on mentir à soi-même”, le terme mentir est pensable comme volontairement taire ou travestir la réalité, la vérité dans le but de tromper autrui.
- Faut-il se demander si l'on peut avoir le droit de mentir?
- peut-on mentir