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Peut-on libérer le travail de toute servitude ?

Publié le 18/12/2005

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 - Le travail dans la société grecque. Les grecs considéraient le travail comme une tache indigne et la réservaient à leurs esclaves. Tournée vers la subsistance, vers la nécessité ou vers le gain financier, les grecs évaluaient le travail comme une activité qui ne devait pas être pratiquée par les hommes libres. - Etymologie du mot L'étymologie du mot en dit long : le mot vient du "tripalium", qui était un instrument de torture, parfois utilisé sur le bétail, parfois sur des prisonniers. - Citation de Nietzsche "Tous les hommes se divisent, et en tout temps et de nos jours, en esclaves et libres : car celui qui n'a pas les deux tiers de sa journée pour lui-même est esclave, qu'il soit d'ailleurs ce qu'il veut : homme d'état, marchand, fonctionnaire, savant." - Qu'est-ce que le taylorisme ? Le taylorisme est un mode d'organisation du travail en tâches élémentaires, répétitives, et optimisées pour permettre un meilleur rendement. C'est ce qu'on appelle le "travail à la chaîne". - Interrogeons le travailleur à la chaîne ? i : L'ouvrier ne profite pas de sa production.
Comme nous le constatons tous les jours dans notre société française, le travail est une nécessité. Qui ne travaille pas est montré du doigt : c'est soit un fainéant, soit un malchanceux. Ainsi le travail se pose à l'homme moderne comme une nécessité, et donc comme une contrainte. Dès lors que le travail devient la seule façon de subvenir à ses besoins, ne devient-il pas outil de servitude ? Nous le verrons, à bien des égards, c'est le cas. Mais c'est le travail dans sa forme moderne qui reste à combattre, et non le travail au sens philosophique du terme. Car n'est-il pas, au final, le seul outil dont dispose l'homme pour se donner les moyens de répondre à ses exigences de liberté ?

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« perdu son caractère créatif, le travail s'impose à l'homme, dès l'enfance, comme une punition.

Mais, si le travail n'est que servitude et même si ce constat semble de prime abord sans appel, il faut se demanderpourquoi l'homme continue à voir dans le travail une des valeurs fondatrices de la société moderne.

Le travail n'est-ilque servitude ? 2/ Le travail comme libérateur Le travail n'est pas que servitude, voyons dans quelle perspective il peut, tout au contraire, s'avérer être un pleinélan vers la liberté.

"A la vérité, le règne de la liberté commence seulement à partir du moment où cesse le travail dicté par lanécessité...

La réduction de la journée de travail est la condition fondamentale de cette libération." Marx, LeCapital.Ainsi, même Marx ne conçoit pas le travail comme outil de servitude en soi, même Marx, le penseur de la soumissioncapitaliste de l'homme par l'homme, pense le travail ET la liberté.

- Le rôle social du travail.L'homme s'affranchit des lois naturelles et de l'erreur divine originaire par le travail cartésien : il se rend maître de lanature.

Mais bien au delà de cela, c'est le travail qui lie les hommes entre eux, et c'est bien souvent au sein dumonde du travail que surviennent les avancées sociales : on peut penser au front populaire ou encore àl'émancipation des femmes par la volonté de pouvoir travailler (et dans une moindre mesure on peut parler decertains aspects de 1948).

- L'interdéppendance des travailleur constitue le lien social par exellence.C'est parce que je ne peux tout faire moi même, tout prduire par mes mains, que j'ai besoin d'autrui.

Plus encore quecela, si je devrais tout créer, alors je n'aurais pas du "temps libre", pris au sens du temps passé à ne pas se donnerde fin interessée.

La division du travail n'est pas un outil de servitude en soi : utilisée plus sainement elle pourraitdevenir un outil de libération de l'homme.

Dans un monde ou le travail est roi, moins de temps de travail signifie plusde temps "libre".

- Hegel & la dialectique du maître et de l'esclave.Ce fameux passage de Hegel interroge l'homme sur son rapport à autrui, à la nature, et au travail.

Deux hommesseuls se rencontrent : l'un et l'autre vont essayer de dominer autrui, pour en faire son esclave.

L'inégalité naturelle(différences biologiques) implique que l'un va devoir se soumettre à la puissance corporelle de l'autre.

Les deuxhommes seuls, après s'être rencontrés, ont donc établi une hierarchie de serviture : l'un est esclave de l'autre.

Cedernier va soumettre le plus faible à ses désirs, et va l'entraîner dans la seconde phase de la montée dialectique dumaitre et de l'esclave.

L'esclave va être contraint de travailler pour le maître, et va ainsi améliorer sa conditionphysique, apprendre à maîtriser la nature, ainsi l'esclave, à défaut d'être devenu le maître d'autrui, devient le maîtrede la nature.

Au contraire, le maître baigne dans l'oisiveté, il est entretenu par son esclave et se laisse aller à laparesse.

Arrive alors la dernière phase : qui est l'esclave, qui est le maître ? Le maître initial n'est-il pas devenudépendant de son esclave, seul à pouvoir assouvir ses désirs, et même ses besoins ? La sagesse ne serait-elle pasalors, pour les deux hommes, de tous deux travailler, et de coopérer ? Dans cette analyse apparait l'aspect doubledu travail : s'il peut devenir un outil de servitude, nous l'avons vu, il peut également devenir un outil de libération del'homme face aux contraintes que lui imposent la nature, un outil d'émancipation.

- Marx : le travail fait l'homme.L'homme se distingue de l'animal de nombreuses façons : il est doté d'uneconscience, a le sens de la religion, est capable de pensée et de paroles, etc.Il suffit de considérer qu'il produit ses moyens d'existence pour le différencierradicalement de l'animal.

Produisant ses moyens d'existence, il produit sa viematérielle.

Le travail est une relation de l'homme à la nature, par rapport àlaquelle l'homme joue lui-même le rôle d'une puissance naturelle.

Utilisant soncorps pour assimiler des matières, il leur donne une forme utile à sa proprevie.

Et modifiant la nature extérieure, il modifie en retour sa propre nature etdéveloppe ses facultés par l'exercice du travail.

Les animaux, eux aussi,"travaillent" lorsqu'ils accomplissent des opérations semblables à celles desartisans : l'araignée tisse sa toile comme un tisserand, et l'abeilleconfectionne les cellules de sa ruche comme nul architecte ne saurait le faire."Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plusexperte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construiredans la ruche." Le propre du travail humain est d'être l'aboutissement de cequi préexistait idéalement en lui.

Le travail n'est pas une simpletransformation, un changement de forme dans la matière naturelle, c'est laréalisation d'un but ou d'un projet dont on a préalablement conscience, et quiconstitue la loi de l'action à laquelle on subordonne durablement sa volonté.Tout travail exige un effort, une tension constante de la volonté, d'autantplus que le travail est moins attrayant, et que l'homme ne peut y réaliser ses forces génériques.. »

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