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« Peut-on justifier l'existence de certaines inégalités dans les sociétés démocratiques ? »

Publié le 17/01/2011

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Les sociétés démocratiques se fondent sur le principe d'égalité. On considère donc que tous les individus sont égaux et souverains. Par ailleurs, il existe malgré tout certaines inégalités bien que le principe d'égalité soit mis en avant. L'idéal démocratique est donc un idéal égalitaire. Celui-ci se caractérise par le souci de concilier la liberté individuelle et l'égalité pour atteindre un objectif de justice sociale Les sociétés démocratiques sont marquées par le refus de trop fortes inégalités. Cependant, il existe des inégalités dans nos sociétés celles-ci sont les différences entre les individus ou des groupes sociaux qui sont socialement perçues comme injustes ou illégitimes, comme par exemple les inégalités de revenu, de patrimoine, mais aussi inégalités de réussite scolaire ou de consommation. Mais comment peut-on arriver à justifier l'existence de certaines inégalités dans les sociétés démocratiques ? Si certaines inégalités semblent justifiées car conformes à la justice sociale et allant dans le sens de l'intérêt général, d'autres au contraire sont injustes et peuvent même se révéler dangereuse pour la société dans son ensemble. Elles ne sont donc pas justifiables. 

 

« inégalités les rend injustes et s'oppose au principe d'égalité des chances qui fait parti du fondement des sociétésdémocratiques.

Les inégalités économiques et sociales se cumulent et ont tendance à se focaliser sur certainesfractions de population.

D'après Alain Bihr et Roland Pfefferkorn dans Inégalités des chances ou inégalités dessituations, « les inégalités sociales forment donc un système.

Elles se nourrissent les unes des autres et elles sereproduisent de génération en génération ».

Par exemple les inégalités de chances à l'école qui s'expliquent selon lemilieu social d'origine.

Les fils de cadres sont sur-représentés parmi les étudiants.

En effet, environ 52,3 % desétudiants fils de cadres sont en classes préparatoires aux grandes écoles entre 2003 et 2004, et ne représentepourtant que 7,4 % des 15 ans et plus dans la population totale.

Ceci facilite la reproduction du statut social deleurs parents.

A l'inverse, les fils d'agriculteurs se dirigent davantage vers des études courtes et ne représente que1,5 % de la population des 15 ans et plus.

Ces deux exemples d'inégalités sont totalement contraire à la justicesociale et donc ne sont pas bénéfiques à la société démocratique. Il faut savoir que des inégalités trop forte peuvent être contraire à l'intérêt général.

C'est-à-dire que l'écart entreles « perdants » et les « gagnants » serait trop grand et donc néfaste à la société car il n'engendrerait aucunprogrès. Les inégalités économiques peuvent être un frein au progrès économique et social .

De fortes inégalitéséconomiques se traduisent par une pauvreté importante.

Elles constituent donc un frein à la consommation, ce quid'après l'analyse keynésienne pénalise la croissance économique.

Par exemple les personnes victimes dediscrimination face à l'emploi notamment ne peuvent pas offrir leur travail à la société et donc contribuer à laproduction de richesse d'un pays.

Dans ce cas, c'est l'intérêt général qui en subit les conséquences.

On peut dire lamême chose en ce qui concerne l'égalité des chances dans la domaine scolaire.

En effet, les individus qui necorrespondent pas à une classe sociale « intéressante » sont immédiatement exclue sans avoir la possibilité demontrer leur talents.

De plus, on constate également des inégalités dans le domaine médical (bien qu'il soit moinsimportant qu'aux États-Unis qui eux bénéficies d'un système de sécurité social très faible) en ce qui concernel'accès aux soins.

Toutes ces inégalités nuisent directement la croissance et le développement.

Celles-ci portentégalement atteinte à la cohésion sociale.

Elles peuvent en effet générer des conflits, des tensions ou de ladélinquance.

Ainsi, d'après Louis Maurin dans La démocratie à l'épreuve des inégalités, les deux tiers des françaisestiment que « l'inégalité est un obstacle au développement harmonieux de la société, car elle oppose les individusentre eux » (sondage CSA de 200).

En effet, ce que refuse l'opinion, c'est l'injustice.

De ce fait, autoriser tropd'inégalité revient à mettre en péril les sociétés démocratiques. Certaines inégalités sont justifiables à partir du moment où elle participe à l'intérêt général.

De plus, l'égalité selonles libéraux peuvent profiter aux gagnants mais également aux perdants.

Il ne faut pas rechercher à tout prixl'égalité car elle freine les talents, et l'enrichissement collectif.

Il faut donc inciter à la méritocratie car l'égalité estnéfaste à l'émulation.

Néanmoins, certaines inégalités sont contraire à l'intérêt général et rendent donc impossibleune véritable égalité des chances.

Il faut donc savoir jongler entre les inégalités garantes de l'efficacité collectiveet celles qui sont un frein au progrès économique et social.

Il y a alors une évolution de la justice sociale, c'est-à-dire un passage de l'égalité à l'équité, ainsi qu'une introduction de la discrimination positive en France.. »

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