Peut-on juger de la valeur d'une culture?
Publié le 01/11/2020
Extrait du document
«
d’une femme noire dans un musée ; à New York, des hommes noirs sont enfermés
dans des enclos pour le plaisir du public, tel des animaux dans un zoo.
Toute cette
cruauté découle de cet ethnocentrisme vraisemblablement toxique; mais l’esprit
colonial du XIXe n’est pas la seule instance de discrimination basée sur une
différence de culture.
A travers l’histoire, l’ethnocentrisme est une force
destructrice ; il pourrait même être dit que c’est ce type de sentiment qui se trouve
derrière les plus grands crimes contre l’humanité.
Que ce soit lors du génocide
arménien, du génocide Hereros et des Namaquas, de l’Holocaust… à chaque fois
des millions de vies sont jugées gratuites, sans valeur, tout simplement à cause
d’une culture différente.
En somme, si l’on choisit de définir la valeur d’une culture
selon la notre, notre jugement devient non seulement faussé et ignorant mais aussi
dangereux.
Mais quelquefois il devient important, et parfois nécessaire de pouvoir, dans la
mesure du raisonnable, juger de la valeur d’une culture, dans le sens où certains
rites, certains comportements culturels, pourraient abuser des droits individuels.
Certains rites se font sans consentement et laissent des séquelles mentales et
parfois physiques.
Notamment, l’excision est souvent réalisé sans le consentement
de ses récipients ; c’est une opération très lourde qui consiste à coudre les parties
intimes d’une femme pour « préserver sa pureté ».
Comme nous l’avons déjà
établi, ce n’est pas à nous de juger de la valeur de ce rite en fonction de notre
propre culture.
Mais dans ce cas, il y a de nombreux témoignages troublants de
femmes ayant été imposées cette opération.
Diarata Sall Thomas, une femme
sénégalaise ayant subit à l’âge de 10 ans une excision, écrit dans un article qu’elle
a été « traumatisée à vie », et que « l’ablation du clitoris et les autres formes de
mutilations génitales sont un fléau et un fardeau que les victimes sont tristement
obligées de porter pour le restant de leur vie, souvent au nom de traditions
barbares et rétrogrades.
» Elle même étant originaire du Sénégal, il est impossible,
voir absurde, de l’accuser d’ethnocentrisme, puisqu’elle base ici la valeur de sa
propre culture sur ses expériences personnelles, sur ses émotions.
Ainsi, afin de
réellement juger de la valeur d’une culture, je pense qu'il faut d’abord faire partie
de cette culture ; de cette manière notre jugement ne serait pas contaminé par un
ethnocentrisme dont on est inconscient.
Puis, si nous sommes externes à cette
société, nous pouvons réellement « juger de sa valeur » qu’ en écoutant des
témoignages, en donnant du poids aux voix de ce groupe culturel.
Finalement,
nous devrions idéalement nous abstenir de tout jugement face à une culture
étrangère tant que ses individus sont tous consentants et satisfaits de leur mode de
vie ; mais dans le cas où cette culture cause la misère de ses propres membres, je
pense qu’il est seulement humain d’intervenir.
Au terme de cette étude, nous pouvons conclure qu’il est possible de juger de la
valeur d’une culture ; mais que, afin d’y parvenir sans faire recours à de
l’ethnocentrisme il faut baser la valeur attribuée à une culture sur des codes
moraux, éthiques, se fondant tout simplement sur notre humanité et notre.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- peut-on juger objectivement de la valeur d'une culture
- Peut-on juger objectivement une culture ?
- Pouvons-nous juger notre culture ?
- Puis-je objectivement juger ma culture ?
- Peut-on juger objectivement de la valeur d'une culture ?