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Peut-on fonder les droits de l’homme ?

Publié le 11/03/2023

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« Peut-on fonder les droits de l’homme ? Le terme, "fonder ou non” laisse entendre que les droits le l'homme se basent sur une idée, un fait, une justification viable pour qu’elle puisse être appliqué, l’idée donc est de se demander quelles sont les justifications d'application des droits de l’homme puis ensuite si ces dernières sont possiblement acceptables.

Il faut donc en premier lieu analyser ce que sont les droits de l'homme dans leurs histoires et leurs définitions, la justification de leurs existence qu’on leurs donne puis une critique de cette justification.

Donc nous allons analyser si les fondements avancés des droits de l'hommes sont suffisants, ou non. Certaines idées et valeurs des droits le l'homme existent déjà sous une forme grégaire déjà lors de l’antiquité (10 commandement,cylindre de Cyrus, dignité chez Aristote, édit de Milan).

Dès 1215, La Magna Carta affirme la soumission du Roi à la loi.

Mais, la notion prend réellement forme lors du XVIIème siècle, dans un contexte de revendication d'indépendance des citoyens vis à vis du pouvoir royal, l'individualisme est en plein essor, des prétentions au droit d'entreprendre et de propriétés de la bourgeoisie sont grandissantes en Angleterre.

Ces revendications se font voir à travers l’instauration des bills of right (droit fondamentaux de répétition, liberté d’expression, port d’armes…) en 1689 ou encore l’habeas Corpus en 1679 (droit de savoir pourquoi on est arrêté). Mais c’est la revolution Americaine au 18eme siècle qui se trouve être le pivot de l'ancrage historique des droits de l’homme: la déclaration d’indépendance reprend une partie des bills of right, puis la déclaration Francais de 1798 vient en prolongement de cette idée de droit naturel « inhérents à sa personne, inaliénables et sacrés »: tous les citoyens, quels qu’ils soient sont égaux devant la loi.

Le retentissement de la déclaration des droits de l'homme à une portée mondiale. Les droit de l'homme sont donc anciens, mais leurs promulgation officiel et massive, se fait dans un contexte bien particulier, celui de l'essor du capitalisme, de l’individualisme, de l'opposition au pouvoir royal et l’indépendance ainsi que la découverte du nouveau monde et de l’industrialisation.

On peut donc avancer que les droits de l’homme à travers les valeurs qu’ils véhiculent étaient en accord avec le contexte culturel qui les a créé et était un remède à des abus massifs.

Mais ils se veulent être une émission, une revendication d’une vérité juridique qui l’a préexiste et qui est indiscutable.

Les droits de l'homme dans leurs définitions doivent être appliqués universellement, avec une valeur juridique la plus élevée. Mais alors, comment une notion qui dans sa définition même se revendique comme étant une protection des droits universaux, en tout lieu et tout le temps, pour tous, est apparue dans un contexte socio-économique et culturel particulier ? N’y a t’il pas là une ambiguïté et un paradoxe, dans ce qu’elle revendique et ce qu’elle est ? Elle se revendique comme indépendante de toute source juridique, culturelle comme la religion ou l'intérêt économique, son application doit être permanente, être universelle et supérieure.

Le droit doit découler et respecter ces droits inaliénables.

Pourquoi donc la revendication du respect d’une nature de l'homme ne s’est faite que maintenant, pourquoi d’autres sociétés dans le passé ne l'ont pas respecté ? Y a t’il peut être une supériorité juridique revendiqué dans ces droits ? La question portera donc sur les fondement des droits de l'homme et leurs légitimité, si c’est une découverte et une protection de la nature réelle de l’homme, que les autres cultures et le passé avaient toujours homient ou est une construction historique et culturel basé sur une conjoncture spécifique ? : Peut- on fonder les droits de l’homme ? En premier lieu donc nous verrons en quoi les droits de l'homme ont été fondé historiquement sur une rhétorique de l’essence de l'homme à trouver et à protéger, puis nous verrons en deuxième partis en quoi cette idée a ses limites par rapport à une conception plus conjoncturel des fondements des droits de l’homme lié à une nouvelle vision du droits puis en dernier nous nous étudierons les fondements des droits de l'homme en rapport avec le capitalisme, la démocratie et l'hégémonie occidentale. Hobbes, en tant qu'avant-gardiste de la science politique moderne, du contractualisme et du libéralisme, ou dans son livre le Léviathan, il tente de déterminer ce qu’est l'État et de lui en trouver une cause, une justification.

Il se base sur l’idée d’une nature à l'homme préexistante au politique.Chez Hobbes dans l’état de nature, l’individu a un droit sur toutes choses car il a le droit de tout faire pour préserver son existence, autant la violence que d’autres moyens, tous sont valable pour s'élever.

Mais d'un même coup, cette dispositions de ses plein pouvoirs d’homme, il en devient aussi victime des pleins pouvoir d’homme que d’autres peuvent exercer sur lui.

Il dit dans le Léviathan, que sa mère à donné vie à deux jumeaux lors de sa naissance : “moi-même et la peur.” La véritable nature de l’homme est double, à la fois possesseur de plein pouvoir pour assurer son existence et à la fois peureux de celui des autres sur lui.

Ce pouvoir là de l’homme est inaliénable, une instance politique qui voudrait le lui enlever est illégitime.

Hobbes est donc l’un des premiers penseurs d’une essence de l'homme avant la naissance du politique.

Au contraire d'Aristote (les Politiques) pour qui l’état est la cité, qui est la condition de réalisation de l'homme. De cette dialectique entre l'intérêt personnel qui se concrétise en force sur autrui mu par les désirs personnels et le besoin de sécurité, l'État naît dans cette nécessité de résolution.

Le pouvoir de l'État devient absolu sur chacun, car il n’est qu’une délégation du pouvoir absolu de chacun avant la naissance de l'État: l’absolu du pouvoir de chacun est délégué à un arbitre, mais l'absoluité du pouvoir persiste.

L'État doit donc respecter ces droits naturels intrinsèques à l’homme, qui préexistaient avant lui.

Le pouvoir est illimité tout en étant absolument restreint dans la nécessité de protéger la vie de chacun.

Sans cela, le pouvoir doit être renversé car ne respectant plus l’essence de l'homme, qui est se sécuriser (par lui dans l’état de nature ou à travers le pouvoir de l'État). Ce socle idéologique, qui consiste à dire que l’homme à des droit inviolable et surtout naturel, provenant de la nature même de l’homme, qui préexiste tout pouvoir politique se retrouve aussi chez Lock.

Pour Locke l'individu est titulaire de droits que sont la vie, la liberté, la sûreté, de ces droits vont découler le droit de propriété.

En effet, en tant qu'individu possédant la vie et la liberté, je suis légitime à travers mon travail, à m'approprier les choses autour de moi.

Cette appropriation de la matière à travers l’effort que je constitue à la modeler, m'en rend titulaire mais on peut aussi vouloir me la dérober.

L'homme est donc propriétaire au titre de droits naturels en découlant.

C’est une propriété qui n’est pas que mobilière ou matériel, tout ce qui lui est propre, que je valorise, ce qui est valorisé à travers moi.

Il est propriétaire en lui-même, de son corps et sont esprit: sa liberté, sa sécurité, ses relations...sont son domaine propre, vital, inatteignable.

Le pouvoir souverain est nécessaire pour protéger ce domaine vital et personnel, l'État ne doit pas y empiéter ( il est précurseur du libéralisme avec Smith)mais les protéger, à travers un contrat social.

La protection et la reconnaissance permettent une meilleure circulation de la propriété donc est utile au commerce.

Tout abus et atteinte à ces droits naturels doivent être réprimandés.

L’origine de droits naturels, forme le pouvoir politique.

Le droit est par nature antérieur à la législation. Hobbes et Locke sont donc les précepteurs d’un concept d’hommes avant la convention, d’hommes par nature dotés d’un esprit juridique à respecter.

Mais cette idée d’essence humaine à respecter n’est justifiée de la même manière selon les auteurs.

Par exemple Pic de la Mirandole(“De la dignité de l’homme, 1486) fait découler le respect de droits de l’homme à une nécessité spirituelle, sa condition d'être indéterminée alors que Nollez-Goldbach (dans “Quel homme pour les droits ? Les droits de l'homme à l’épreuve de la figure de l’étranger, Paris 2015”) la fait remonter à la condition biologique humaine de dignité. Dans un récit à de la création Pic de la Mirandole, décrit l'homme comme une création de Dieu, supérieur aux autrs bêtes, car créé avec une conscience observante du monde, l’homme est capable de faire un retour sur lui et son environnement: “l’ouvrage accompli, l’artisan désirait qu’il y eût quelqu’un pour admirer la raison”.

L’homme se diffère par la raison et la conscience, mais surtout par sa nature indéterminée, il n’exprime pas une nature déjà inscrite en lui, il se définit : «tu achèves ta propre forme librement»[...]«dégénérer en formes inférieures, comme celle des bêtes, ou, régénérer, atteindre des formes supérieures, qui sont divines ».La nature de l'homme est de ne pas en avoir, de cette liberté ontologique, découle la dignité:.... »

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