Peut-on fonder la morale SUR LA RECHERCHE DU BONHEUR?
Publié le 25/01/2020
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• Au bout du compte, si l'éthique se charge de répondre à la question : « comment vivre ? », la morale fait passer à nos décisions le test de l'universalisation : «Que se passerait-il si tout le monde faisait comme moi ? » Mais face aux conflits du devoir et à la complexité de l'existence, il faut parfois en appeler à ce que Paul Ricœur nomme une «éthique postérieure» : le jugement en situation exige une sagesse pratique ou prudence, un discernement quand les règles ne donnent pas la solution.
• La conscience morale, comme le montre le phénomène du remords, est souvent tournée vers le passé. Être responsable, c'est répondre de ce que l'on a fait. Mais la prudence peut s'entendre, en un sens nouveau, comme une responsabilité pour le futur. Si la morale suppose d'être responsable devant les autres, il faut y inclure ceux qui ne sont pas nés. « Comment faire pour que mon bonheur ne compromette pas celui des autres?» est alors la question qui nous est posée.
«
Il.
Des conflits de devoir
•On peut montrer les limites d'une approche où le devoir est pensé
indépendamment de toute aspiration individuelle en remarquant
~ que la question de savoir ce que l'on doit faire ne se pose d'une
ci: façon aiguë que dans les cas de conscience, quand existe un déchi-
0:: rement entre deux devoirs contradictoires.
Dans L'existentialisme est
~ un humanisme, Sartre rapporte l'exemple d'un jeune homme face au
problème suivant : doit-il accomplir son devoir filial en restant
5 auprès de sa mère, ou bien doit-il accomplir son devoir patriotique
en rejoignant les Forces françaises libres (FFI)?
•Si l'on peut distinguer aspiration individuelle et devoir, comment
choisir entre des devoirs qui s'affrontent? Or, dans l'existence, les
impasses pratiques abondent et l'homme est désormais face à de
nouveaux problèmes posés par l'accroissement de sa puissance tech
nique.
Le cas du clonage thérapeutique montre que la seule notion
de dignité humaine est trop indéterminée pour nous indiquer préci
sément ce que nous devons faire dans ce cas.
Une loi morale trop
abstraite risque de nous paralyser quand il s'agit d'être confronté à
des situations inédites.
Ill.
La prudence par-delà le devoir?
•Au bout du compte, si l'éthique se charge de répondre à la ques
tion : «comment vivre?», la morale fait passer à nos décisions le test
de l'universalisation : «Que se passerait-il si tout le monde faisait
comme moi?» Mais face aux conflits du devoir et à la complexité de
l'existence, il faut parfois en appeler à ce que Paul Ricœur nomme
une «éthique postérieure» : le jugement en situation exige une
sagesse pratique ou prudence, un discernement quand les règles ne
donnent pas la solution.
• La conscience morale, comme le montre le phénomène du
remords, est souvent tournée vers le passé.
Être responsable, c'est
répondre de ce que l'on a fait.
Mais la prudence peut s'entendre, en
un sens nouveau, comme une responsabilité pour le futur.
Si la
morale suppose d'être responsable devant les autres, il faut y inclure
ceux qui ne sont pas nés.
«Comment faire pour que mon bonheur ne
compromette pas celui des autres?» est alors la question qui nous
est posée.
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