Peut-on faire la guerre au nom des droits de l'homme ?
Publié le 18/03/2004
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C'est là qu'on demande si on a le droit de déclarer la guerre à un État qui viole les droits de l'homme, mais aussi: qui en a le droit et à quelles conditions? CITATIONS: « Salut à la guerre ! C'est par elle que l'homme, à peine sorti de la boue qui lui sert de matrice, se pose dans sa majesté et sa vaillance. C'est sur le corps d'un ennemi battu qu'il fait son premier rêve de gloire et d'immortalité. « Proudhon, La Guerre et la Paix, 1861. « La guerre est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté. « Clausewitz, De la Guerre, 1833. La guerre « est une continuation de la politique par d'autres moyens. « Clausewitz, De la Guerre, 1833.C'est à la diplomatie de régler, en temps de paix, les divers conflits qui peuvent naître entre deux États ; mais quand le dialogue échoue, les militaires prennent le relais des diplomates. Nous n'avons que trop tendance à l'oublier : les relations politiques entre nations se réduisent la plupart du temps à des rapports de forces, et la guerre n'est qu'un moyen parmi d'autres d'affirmer sa suprématie.
D’après les diverses « déclarations « qui les proclament, les droits de l’homme sont des droits fondamentaux et inaliénables qui appartiennent à tout homme du fait même qu’il est un homme. Parmi ces « droits «, nous trouvons l’égalité devant la loi, la liberté de conscience, la liberté d’expression, le droit à la propriété ou encore le principe de séparation des pouvoirs. Faire la guerre consiste à employer des moyens militaires afin de disputer et conquérir sur un autre peuple une domination politique. Comme le disait Clausewitz « la guerre est une continuation de la politique par d’autres moyens «. A première vue, ce sujet pose un problème considérable et se fonde sur un paradoxe évident : lorsque nous faisons la guerre, nous faisons usage de la force et causons des maux à autrui, deux actions qui sont entièrement contraires aux principes édictés par les droits de l’homme. Cependant, est-ce à dire que les droits de l’homme sont incompatibles avec une action concrète visant à faire appliquer ces mêmes droits dans les états pour lesquels ils sont lettre morte ? Si le faire que justifie les droits de l’homme n’est peut-être pas celui de la guerre, nous pouvons penser que les droits de l’homme justifient et engagent à une action pratique visant à provoquer leur application.
I. Faire la guerre au nom des droits de l’homme : une démarche paradoxale
a. Le paradoxe de la valeur de l’homme et de la guerre
b. Le paradoxe des valeurs fondamentales de l’homme et de la guerre
II. Une action concrète dans le monde est non seulement justifiée par les droits de l’homme, mais impliquée par ces derniers
a. L’universalisme des droits de l’homme interdit l’abandon d’un peuple à un état qui les méconnait
b. Une attitude politique conforme aux principes des droits de l’homme impose l’organisation d’une action concrète
III. Les droits de l’homme engagent ses défenseurs à faire la guerre à la tyrannie et non aux peuples
a. Faire la guerre à l’Etat despotique et non au peuple
b. Quels moyens pour propager efficacement les droits de l’homme ?
«
II.
Une action concrète dans le monde est non seulement justifiée par les droits de l'homme, mais impliquée par ces derniers
a.
L'universalisme des droits de l'homme interdit l'abandon d'un peuple à un état qui les méconnait
Cependant, si faire la guerre ne parait en aucun cas être une action conforme aux droits de l'homme, il n'en restepas moins que ces derniers imposent l'organisation d'une action concrète dans le monde pour les propager là où ilssont absents.
En effet, les droits de l'homme sont sous tendus par une conception universaliste de l'humanité : lesdroits de l'homme disent en effet qu'il existe une humanité unique, qui a les mêmes droits où qu'elle se trouve.
b.
Une attitude politique conforme aux principes des droits de l'homme impose l'organisation d'une action concrète
Par conséquent, une action conforme aux droits de l'homme ne saurait circonscrire les domaines de l'humanité oùces droits n'ont pas à s'exercer.
Nous ne saurions dire qu'il existe dans un pays donné où ces droits existent poul'homme, et qu'il voisine avec d'autres pays où ces mêmes droits n'ont pas à s'appliquer.
Les droits de l'hommeengagent donc un faire, qui n'est pas celui de la guerre, mais un faire qui serve valablement et de manièreconséquente à les défendre.
Par action conséquente, nous entendons une action qui ne nie pas les droits del'homme en prétendant les défendre (ce qui est le cas d'une action militaire).
Nous verrons à présent de quellenature une telle action peut être.
III. Les droits de l'homme engagent ses défenseurs à faire la guerre à la tyrannie et non aux peuples
a.
Faire la guerre à l'Etat despotique et non au peuple
La principale difficulté à laquelle doit se heurter celui qui prétend propager les droits de l'homme est d'avoir uneaction qui nuise aux adversaires de la tyrannie, et en aucun cas aux peuples qu'il s'agit précisément de défendre.Nous dirons donc que s'il faut faire la guerre au nom des droits de l'homme, c'est une guerre contre leursadversaires, contre les états qui exercent un pouvoir despotique sur les hommes.
Nous ne pouvons donc parler deguerre qu'en un sens symbolique, et la pratiquer qu'au moyen d'actions symboliques.
b.
Quels moyens pour propager efficacement les droits de l'homme ?
Ces considérations nous amènent donc à nous demander par quels moyens les défenseurs des droits de l'hommepeuvent agir en faveur de leur propagation dans les pays où ils sont inconnus.
Nous l'avons dit, l'action en questiondoit être symbolique, elle peut consister par exemple à exercer des pressions symboliques sur les Etats dont on saitqu'ils bafouent les droits de l'homme en les tenant au ban des grandes organisations internationales (comme l'ONU)ou des grands rendez vous internationaux (comme les jeux olympiques, les autres compétitions sportives mondiales,ou bien en les privant de l'organisation de l'exposition universelle…).
De telles mesures symboliques ont pour effetd'exercer une pression sur les pays négateurs des droits de l'homme, de même que les mesures économiquescontraires à leurs intérêts…
Conclusion :
Faire la guerre au nom des droits de l'homme est entièrement paradoxal, car la guerre est négatrice de la valeur del'humain et des droits dont il est question.
Cependant, il faut bien prendre conscience que les droits de l'homme eux-mêmes impliquent et rendent nécessaires l'organisation d'une action qui vise à les propager.
La difficulté devientalors de faire la guerre à ceux qui le méritent (les états despotes) et non aux peuples qu'il s'agit précisément defaire jouir des droits de l'homme…
« Salut à la guerre ! C'est par elle que l'homme, à peine sorti de la boue qui lui sert de matrice, se pose dans samajesté et sa vaillance.
C'est sur le corps d'un ennemi battu qu'il fait son premier rêve de gloire et d'immortalité.
»Proudhon, La Guerre et la Paix, 1861.
« La guerre est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté.
» Clausewitz, De la Guerre, 1833.
La guerre « est une continuation de la politique par d'autres moyens.
» Clausewitz, De la Guerre, 1833. C'est à la diplomatie de régler, en temps de paix, les divers conflits qui peuvent naître entre deux États ; mais quandle dialogue échoue, les militaires prennent le relais des diplomates.
Nous n'avons que trop tendance à l'oublier : les.
»
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