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peut-on faire confiance a ces sens

Publié le 08/01/2014

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          Il est incontestable que ma première relation  avec le monde s’élabore à partir d’informations purement sensible. L’enfant ne vit d’abord que de ses sens, et ce n’est que progressivement qu’il constatera qu’il arrive que ses sens le trompent en lui donnant une version incomplète ou fausse de la situation. Faut-il alors passer d’un extrême à l’autre, et abandonner toute confiance donnée à ses sens  pour ne s’attacher qu’à une approche réelle exclusivement fondée sur l’exercice de leur contraire, c’est-à-dire de la raison ? En fait, indépendamment de situations  pour lesquelles il y’a une coopération possible entre ces deux aspects, il semble possible de distinguer différentes situations, avec leurs exigences propres, et dans lesquelles le rôle des sens et la confiance à leur accorder apparaissent variables.           Dans l’histoire de la philosophie, la tradition rationaliste se montre très critique à l’égard des apports de mes sens. A en croire par exemple Platon, le monde qu’ils me suggèrent est un monde totalement instable, soumis à de permanentes transformations, et sur lequel l serait donc évidemment illusoire de prétendre fonder une connaissance. En conséquence, je ne devrais m’intéresser qu’au monde « intellectuel » composé d’idées stables.                             Il est vrai que les sens dont dispose le corps semblent peu aptes à construire une version du monde pouvant être universalisé. Les sensations elles-mêmes varient d’une personne à l’autre (par exemple certains aiment le lait, d’autres le déteste), et plus encore elles varient  pour une même personne selon son état (à cause d’un rhume les odeurs peuvent être perçu différemment ou ne plus être perçu). Ces sens m’apportent des informations qui, si je les renforce par un jugement, peuvent susciter de grossi&e...

« nécessité de « révoquer le doute » l'ensemble de ce que lui suggère la perception, et pour montrer la définition d'un corps (comme le fameux morceau de cire : « La même cire demeure-t-elle après ce changement ? Il faut avouer qu'elle demeure et personne ne le peut nier.

Qu'est-ce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut être rien de tout ce que j'y ai remarqué par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, ou l'odorat, ou la vue, ou l'attouchement ou l'ouïe, se trouvent changées, et cependant la même cire demeure.

» Descartes, Méditations, métaphysiques) est bien affaire de conception, et non de perception.                                                                                                     Moins philosophiquement, les illusions d'optiques ont été étudiées par des psychologues, et l'on peut ainsi  m'inviter à me défier de tout ce que je crois percevoir mais  qui n'est en fait dû qu'à des hallucinations ou des mirages. La perception a été critiquée, notamment par Platon qui assure que les sens exposent un monde qui est instable et illusoire, et par Descartes : ces deux philosophes montrent qu'une confiance totale accordée aux sens est souvent source d'erreur.

Toutefois l'association de nos sens et de notre raison permet de révoquer cette instabilité.        Les empiristes affirment que toutes nos idées et jugements sont construits à partir de l'expérience sensible, et en concluent qu'aucune connaissance ne peut être absolument garantie.

En effet, si c'est seulement parce que je suis habitué à constater une succession entre deux phénomènes que je conçois entre eux une relation de « cause à effet », je devrai toujours m'inquiéter sur la nature de cette dernière : est-elle vraiment autre chose qu'une simple coïncidence ? L'empirisme aboutit à une méfiance relative mais c'est qu'il affirme que la totalité de la connaissance provient de nos perceptions.                                                       D'ailleurs  Kant tente une sorte de combinaison entre rationalisme et empirisme (entre la tradition de Descartes et celles de Hume) car il considère que notre connaissance se construit grâce à la complémentarité des deux ensembles : sensible et abstrait ou empirisme et concret.

Pour que le savoir puisse s'élaborer il est nécessaire que les données empiriques soient prises en charge par les catégories de l'entendement.

La sensation seule n'a pas de sens mais, de la même manière, la faculté de comprendre  sans sensations à analyser serait également inutile.                                                                                                                              Cette solution continue à. »

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