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Peut-on être un imbécile heureux?

Publié le 08/01/2005

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Alors on verra que si l'homme n'a pas d'abord été capable, en raison de la très grande énergie de l'instinct qui attache l'individu à lui-même, et à ses propres vues, de comprendre ce qu'il doit à ses contemporains et à ses prédécesseurs, le développement de son intelligence lui permet désormais de saisir, comme une vérité criante, que l'individu humain n'existe pas. Car, l'individu, exemplaire de notre espèce biologique, n'est pas, comme tel, un homme, mais un animal. Ce qui fait homme l'individu, ce n'est pas l'individu lui-même, réduit à lui-même, mais le langage, la pensée, le savoir et le savoir-faire, toutes choses qui viennent non de lui-même, mais de la société de ses contemporains et de ses prédécesseurs. Dire qu'il n'existe que l'humanité, comprise comme la société passée, présente et future, et que l'idée d'individu n'est qu'une abstraction de notre intelligence, c'est proclamer une vérité si évidente, qu'on peut s'étonner qu'elle puisse passer pour un paradoxe.   Platon Comment un homme pourrait-il être heureux, s'il est esclave de quelqu'un ? Voici ce qui est beau et juste suivant la nature [...]. Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les réprimer et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous les désirs à mesure qu'ils éclosent. Mais cela n'est pas à la portée du vulgaire. De là vient qu'il décrie les gens qui en sont capables, parce qu'il a honte de lui-même et veut cacher sa propre impuissance.

    Le bonheur est traité dans la tradition philosophique comme un état accessible à l’homme par des exercices intellectuels contraignants et parfaitement conscients. On ne peut accéder au bonheur que si notre esprit se met en accord avec notre corps et lorsqu’on est plus soumis à son état sensible. Ainsi, l’existence du terme « imbécile heureux «  ne peut il pas  paraître contradictoire? L’imbécile est celui qui n’est pas intelligent, celui qui ne privilégie pas l’exercice de l’intelligence, ne remet rien en question et vit presque instinctivement. Lorsque l’on dit de quelqu’un qu’il est « bête «, on le rabaisse au niveau inférieur, celui de l’animal car il ne fait pas preuve d’intelligence. Cependant, le bonheur n’est il pas une dépossession de toutes préoccupations qui troublent l’âme? Dans ce cas l’imbécile n’est il pas celui qui est en total béatitude?

« "Faut-il être un imbécile pour être heureux ?" Dans le monde, beaucoup de débats font rage, qu'ils soient politiques ou philosophiques.

Celui qui nous intéresse aujourd'hui est un débat sur lequel nombre de savants et de philosophes se sont penchés.

Faut -il être un imbécile pour être heureux ? A cette question épineuse, existe -t -il une réponse idéale ? Deux interrogations ponctuent notre réflexion, la première étant : "Les naïfs sont-ils joyeux?" et la seconde, son opposé, à savoir :"Le savoir rend -il heureux ?" Un certain nombre de personnes pensent, comme Voltaire, que pour être heureux, il faut être un imbécile, un naïf. Les hommes les plus intelligents de la planète sont les premiers à dire que le savoir n'est pas tout.

Albert Einstein, par exemple, bien connu pour la bombe atomique et son théorème de la relativité, a dit un jour : "L'imagination est plus importante que le savoir".

Il est donc d'accord sur le fait que la quiétude éprouvée par les imbéciles est plus importante que la connaissance seule.

Georges Bernaros, quant à lui, a dit : "La seule différence entre les optimistes et les pessimistes, c'est que le premier est un imbécile heureux, le second est un imbécile triste." Il serait difficile de donner raison à l'un ou l'autre de ces sages hommes.

La seule chose sur laquelle ils semblent tous deux parvenus à un accord est qu'il faut être un imbécile pour ressentir la joie et l'accomplissement. D'autres, en revanche, pensent que le savoir rend heureux ; en découvrant de nouvelles idées, de nouvelles choses, ils découvrent de nouvelles manières de s'épanouir et d'atteindre le bonheur.

Par l'instruction, ils atteignent la sérénité.

De plus, l'homme est constamment à la recherche de quelque chose de nouveau, que ce soit par curiosité ou par besoin.

"Le savoir rend heureux, le savoir rend libre".

Pour Michel Serres, le savoir c'est la liberté, plus on en sait, plus on en a.

Personnellement, je pense que le savoir est utile, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il est la source de mon bonheur.

Il est certain qu'entretenir son bagage culturel est important mais n'est d'aucune utilité si on ne sait s'en servir nulle part.

Albert Einstein, génie du 20ème siècle, s'est marié avec l'une de ses étudiantes dont il était tombé éperduement amoureux mais ce mariage s'est soldé par un échec.

Ce dernier, bien qu'il ait été l'une des personnes les plus brillantes de cette planète, n'a pas réussi à trouver le bonheur pour autant.

Claude Roy se trompait lorsqu'il disait : "Il n'y a pas d'imbéciles heureux, il n'y a d'heureux que les intelligents".

Pour ma part, je pense que certains auteurs de ces citations tendent à faire de leur cas une généralité.

Alexandre David-Néel dit : "Il faut à une vie, une religion laïque ou mystique, une grande idée, une foi, même si cette foi est faite d'un universel doute...

Ou bien il faut être tout à fait imbécile, et les imbéciles sont malheureux".

Il n'a ni tort ni raison ;. »

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