PEUT-ON ÊTRE PLUS OU MOINS LIBRE ?
Publié le 28/12/2022
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Dissertation philo
Note :
Commentaire :
PEUT-ON ÊTRE PLUS OU MOINS LIBRE ?
« Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit »,
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
La liberté c’est la
possibilité de faire ce que l’on veut, ou au contraire, de ne pas faire ce que l’on
ne veut pas.
Mais si tous les hommes naissent libres, le sont-ils au même niveau,
ou existe-t-il un ou plusieurs éléments qui puissent différencier la liberté des uns
de celle des autres ? Autrement dit peut-on être plus ou moins libre ? La
Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen a beau affirmer que tout le
monde est libre et égal en droit, il est bien évident que des inégalités existe
entre les Hommes, et qu’elles influencent nos libertés.
Notre pouvoir d’action fait
notre liberté, mais il varie d’une personne à l’autre, alors nous ne sommes pas
égaux en liberté.
Cependant, si notre liberté dépend des actions que l’on peut
faire, et qu’on prend en compte le fait que toutes nos actions sont déterminées,
personnes n’est libre, et ce au même niveau.
Et en même temps, même en
prenant en compte le déterminisme, comment expliquer que certains individus
paraissent plus libres de leurs actions que d’autre ? Comment nos actions
montrent-elles à la fois des inégalités et plusieurs degrés de liberté, tout en étant
toutes déterminées ? Pour répondre à ce questionnement nous verrons dans un
premier temps que la liberté dépend de notre pouvoir d’action.
Puis dans un
second, nous observerons le déterminisme dont dépendent toutes nos actions.
Et
enfin, nous nous appliquerons à concevoir comment ces dernières peuvent être
plus ou moins déterminées.
La liberté dépend de notre pouvoir d’action, qui diffère d’une personne à
une autre, en fonction de nos capacités.
Il existe deux sortes de capacité.
D’abord les capacités physique et biologique, puis la capacité mentale.
Toutes
ces capacités sont réparties de manière inégale entre les êtres humains, et
participent à l’idée qu’il existe plusieurs degrés de liberté.
Si l’on prend les
capacités physiques et biologiques, il semble évident de constater qu’un homme
amputé de ses deux jambes n’auras pas le même pouvoir d’action qu’un autre,
complétement bipède.
En effet, se déplacer, et plus particulièrement marcher,
deviendra impossible pour le premier, alors que cela ne sera qu’une formalité
pour le second.
La liberté de marcher n’est donc pas accessible à tout le monde,
ou en tout cas pas de la même manière.
Car pour se déplacer, l’homme
handicapé devra avoir recours à l’aide d’une autre personne ou d’un fauteuil
roulant par exemple.
Marcher n’est cependant pas la seule inégalité en termes de
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liberté qui existe, car, d’avantage biologique, la liberté de se reproduire n’est pas
accessible à tous.
Comme il existe des infirmes et des biens portants, le monde
comprend des personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfant, et ce à cause d’un
disfonctionnement interne à leur propre corps, pour la plupart.
Et il existe encore
mille et un exemples de ces inégalités qui ont pour origines nos différentes
capacités physiques et biologiques, et comme conséquence de créer plusieurs
degrés, pour une même liberté.
Les capacités mentales sont également à l’origine de nombreuses
inégalités, et donc de différents degrés de liberté.
Elles nous impactent d’ailleurs
d’avantage que les capacités physiques et biologiques, car, quand on peut être
conscient de ne pas pouvoir se déplacer ou de ne pas pouvoir faire un enfant, les
capacités mentales, elles, nous empêchent de prendre le recul nécessaire à ce
constat, et donc de nous rendre compte que notre liberté est différente de celle
des autres.
Tout commence par l’éducation dans son sens le plus large.
S’entend
par là, la manière et le moyen par lesquels les individus acquièrent des
connaissances.
Toutes le monde n’a pas accès à l’école, et l’école n’enseigne pas
la même chose à chacun.
Qu’on soit dans un pays riche ou dans un pays pauvre,
dans une démocratie ou dans une dictature, les individus ne seront pas aussi
libres les uns que les autres, et n’auront pas le même ressenti ni la même
définition de la liberté.
Plus une personne atteint un niveau de liberté élevé,
c’est-à-dire plus elle a un pouvoir d’action important, (la liberté d’expression ou
encore la liberté de réunion), plus elle a conscience des contraintes qui
l’empêchent d’atteindre ce niveau.
Cette capacité mentale, plus ou moins
importante chez chacun, entraine alors divers degrés de liberté.
Le pouvoir d’action dépend donc des capacités physiques, biologiques ou
mentales de chacun.
Et plus ce dernier est important, plus l’individu est libre.
Ainsi, il existe plusieurs degrés de liberté.
Cependant, imaginons un instant qu’il
soit possible, en prenant en compte par exemple mes capacités, de prévoir
quelles actions je vais faire.
En tenant compte de mon passé, des capacités que
j’ai acquises, et de l’ensemble des lois qui régissent la matière, mes actions
présentes pourraient être déterminées.
Ainsi, peu importe que j’aie la capacité de
marcher ou celle d’avoir un recul important sur ma situation, je ne serai pas plus
libre qu’un autre, car il sera lui aussi, tout autant sous le joug du déterminisme
que moi.
Le déterminisme est une théorie selon laquelle les actions humaines,
comme celles de chaque chose, sont nécessaires, autrement dit qu’elles ne
peuvent pas ne pas être, qu’elles sont forcées de se dérouler d’une certaine
manière en fonctions de certaines causes.
Plusieurs physiciens ou philosophes
mettent en avant cette façon de penser, notamment Spinoza.
Pour eux, ce sont
les lois de la nature qui permettent de prévoir, de prédire, les mouvements et
actions de la matière.
Et pour expliquer ce principe, rien de mieux qu’une boule
de billard.
En effet, imaginons qu’une boule de billard soit frapper à un instant t,
avec telle force, dans telle direction.
Si on réitère la frappe, avec les mêmes
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données, la boule de billard ira exactement au même endroit.
Et si l’on étudie
assez les lois de la nature, il deviendra aisé de prévoir à l’avance ou ira la boule
de billard avec toutes ces données.
Tel est le déterminisme.
Comme le
mouvement de la boule de billard obéit aux lois de la nature, le mouvement du
neurone ne peut y échapper, lui aussi.
Ainsi, si toutes nos actions, mouvements,
et volontés, dépendent de facteurs extérieurs à nous, et sont donc déterminés à
l’avance, un bipède n’a pas plus de liberté qu’un infirme.
Un chose cependant nous différencie de la boule de billard, c’est notre
conscience.
Si l’on place deux fruits en face de moi, et que je prends la décision
de saisir celui de gauche, j’ai alors l’impression d’être libre, et que mon choix
n’était pas déterminé.
Cependant, l’homme n’est pas si différent de la boule de
billard.
Car si on ajoute une conscience à cette dernière, et qu’on la frappe au
même endroit, avec la même force, elle ira toujours au même endroit.
Elle aura
juste conscience de se déplacer, mais pensera que c’est son choix.
Mais pour le
rapporter à l’homme, il suffit....
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