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► Peut-on être libre tant qu'on a des passions ?

Publié le 25/09/2018

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2- La passion est au contraire ce par quoi l'individu est traversé par quelque chose qui le dépasse ; par elle il participe librement à la réalisation de quelque chose qui dépasse la sphère de l'individu, qui a une dimension historique.

 

3- La passion réunit alors absolue nécessité et entière liberté. La passion n'est pas arbitraire, mais par elle j'approuve du plus profond de mon être. La passion délivre la liberté de l'arbitraire.

 

« La passion amoureuse est la synthèse de la liberté et de la nécessité : l’individu se sent attiré par l'autre individu par une force irrésistible, mais il sent précisément en cela sa liberté. » (Kierkegaard)

 

En conclusion Quelque chose d'essentiel se joue pour l'homme dans la passion. Il y fait d'une part l'expérience douloureuse de ses limites et de son incapacité à gouverner sa conduite comme il l'avait prévu. Mais il y fait d'autre part l'expérience exaltante que sa vie peut être mise au service de quelque chose qui le dépasse. La passion produit un décentrement : je ne suis plus seul avec moi-même comme dans l'expérience de l'ennui, mais je suis en rapport avec un objet qui oriente la totalité de mon existence. La passion n'est sentie comme une menace pour sa liberté que par celui qui se sent incapable de la « chevaucher » (Nietzsche). ■

« 3/ L'emprise des choses sur nous se desser re, et par conséquent le pouvoir de ceux (dieux ou hommes) dont il dépend que ces choses se réalisent ou non se relâche également.

•Si tout mon désir ne porte que sur ce qui est bon pour moi, c'est-à-dire ce qui peut me rendre meilleur, alors il ne porte que sur ce qui dépend de moi.

Le désir ne débouche plus sur la passion mais sur l'action.

B/ Mais comment soumettre à la raison ce qui par définition la rejette : la passion ? 1/ La passion a sa logique propre qui ne tient compte de rien d'autre et refuse d'entendre raison .

2/ Le projet de réduire les passions ne peut mener qu'à un conflit entre la raison et les passions dont l'enjeu est la maîtrise de la conduite humaine .

• L'assujettissement des passions à la raison est leur disparition comme passion .

(Spinoza) 3/ Si ce sont les passions qui l'emportent, elles se renforcent encore de leur triomphe sur la raison.

•Ex.

: la passion du jeu dans Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, de Stefan Zweig .

Mais comment peut-il y avoir en moi quelque chose de plus fort que moi ? D'où vient la force de ce désir incontrôlable ? Cl Une vie sans passions serait-elle alors une vie libre, ou une vie vide ? 1/ Dans la mesure où la passion fait souffrir, l'homme peut chercher à s'en affranchir, mais il découvre alors non pas le bonheur mais l'ennui.

(Schopenhauer) 2/ Le passionné n'est plus libre que dans sa passion : mais celle-ci ne fait-elle pas toute sa vie ? Qu'est­ ce qu'une prison dont on ne sent jamais les limites, et dont on ne voudrait sortir à aucun prix ? III ...

ou la passion vient-elle donner un contenu à ma liberté ? A/ La force de la passion ne m'est pas étrangère, elle émane du sujet lui-même ...

1/ La force de la passion ne m'est qu'apparemment extérieure : le dés ir n'est pas une force agissant sur moi, mais je suis une conscience désirante .

2/ La contrainte de la passion ne me contraint que de l'intérieur: je ne suis contraint que dans la mesure où c'est moi qui me contrains .

3/ 11 faut alors repenser le moi comme plus lar~e que la seule conscience, comme habité par des forces obscures, comme plongeant ses racines dans 1 inconscient.

B/ La passion est ce par quoi l'homme donne un contenu à sa liberté.

1/ La sagesse stoïcienne sauve une liberté seulement intérieure, abstraite et formelle.

(Hegel) • Je suis alors entièrement libre, à condition de ne rien vouloir, de ne donner aucun contenu à ma volonté, de ne pas y voir une force produisant ses effets dans le monde.

2/ La passion est au contraire ce par quoi l'individu est traversé par quelque chose qui le dépasse; par elle il participe librement à la réalisation de quelque chose qui dépasse la sphère de l'individu, qui a une dimension historique .

3/ La passion réunit alors absolue nécessité et entière liberté.

La passion n'est pas arbitraire, mais par elle j'approuve du plus profond de mon être .

La passion délivre la liberté de l'arbitraire .

• « La pass ion amoureuse est la synthèse de la liberté et de la nécessité: l'individu se sent attiré par l'autre individu par une force irrésistib le, mais i l sent précisé ment en cela sa liberté.

» (Kierkegaard) En conclusion Quelque chose d'essentiel se joue pour l'homme dans la passion.

Il y fait d'une part l'expérience douloureuse de ses limites et de son incapacité à gouverner sa conduite comme il l'avait prévu.

Mais il y fait d'autre part l'expérience exaltante que sa vie peut être mise au service de quelque chose qui le dépasse.

La passion produit un décentrement : je ne suis plus seul avec moi-même comme dans l'expérience de l'ennui, mais je suis en rapport avec un objet qui oriente la totalité de mon existence.

La passion n'est sentie comme une mena­ ce pour sa liberté que par celui qui se sent incapable de la « chevaucher » (Nietzsche) .

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