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Peut-on être désintéressé du bonheur social ?

Publié le 27/02/2008

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Deux principes se trouvent ainsi déterminés : « 1) Tout homme doit posséder le même droit au système le plus large de mêmes libertés fondamentales s?accordant avec un système identique pour tous les autres ; 2) Les inégalités sociales et économiques doivent prendre une forme telle que l?on puisse attendre raisonnablement qu?elles servent l?intérêt de chacun, et qu?elles soient liées à des positions et des fonctions ouvertes à tous ».      c. Dans L?Utilitarisme, J. S. Mill présente une morale qui s?oriente vers l?accroissement du bonheur de la collectivité : « les actions sont bonnes ou mauvaises dans la mesure où elles tendent à accroître le bonheur, ou à produire le contraire du bonheur ». La morale ne doit pas permettre le bonheur d?un seul individu, mais de tous. Le bien, c?est l?utile à tous : « la pratique de la justice fondée sur l?utilité est la partie maîtresse, la partie incomparablement la plus sacrée et la plus obligatoire de la moralité » (chap. V). Ainsi le but de l?utilitarisme est le « plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre possible de personnes ».   III.

« sur (2), etque (2 a) prime sur (2 b).

Il faut toujours faire respecter ces principes en suivant cet ordre de priorité.

Le rapportde (1) à (2) implique que l'on ne peut sacrifier des libertés pour augmenter le bien-être des gens.

On ne peutrestreindre la liberté qu'au bénéfice de la liberté.

De même (2 a) domine (2 b), ce qui veut dire que la sauvegarde del'égalité des chances est prioritaire par rapport au bien-être.Intéressons-nous maintenant au principe qui concerne directement notre question, le principe (2 b), appelé principede différence.

C'est lui qui organise les inégalités économiques de la façon la plus juste.

Autrement dit, l'État tented'agir sur les inégalités économiques, autant que cela ne remet pas en cause la liberté et l'égalité des chances.Rawls en vient à dire qu'il y aura des inégalités justes et des inégalités injustes.

Les inégalités justes sont celles qui bénéficient aux plus mal lotis.

Par là, Rawls interdit que l'on puisse sacrifier le bien-être de certains pour le bien commun.

On ne tolérera d'augmenter le bien-être des plus riches que si celui des plus défavorisés s'accroîtégalement.Ainsi la justice ne produit pas à proprement parler des inégalités, elle en autorise certaines, qui de ce fait doiventêtre reconnues justes.Du même coup, Rawls résout le problème du mérite.

Le mérite a une signification morale, aussi il n'y a aucun sens à dire que l'on mérite la position sociale que l'on occupe.

En revanche, il est juste que les talents soient récompensés,qu'ils viennent de la nature et/ou de la société.

Le salaire, de ce point de vue-là, ne sanctionne pas.

un quelconquemérite, mais des compétences.

Enfin, les plus talentueux peuvent tirer avantage de leur situation, mais à conditionque ce soit au bénéfice des plus mal lotis.

Par leur capacité, ils sont susceptibles de produire des richesses quipourront profiter aux plus démunis.

Voilà résumé le modèle d'une justice solidaire. Pour finir, il apparaît que la justice peut être inégalitaire, mais encore qu'elle doit l'être jusqu'à un certain point.

Unesociété juste se doit de tenir compte de l'avis de ses membres.

On ne conçoit plus aujourd'hui, dans nosdémocraties modernes, l'existence d'une justice idéale et parfaite, coupée de la volonté du peuple.

L'égalitarismesystématique a été le discours de quelques grandes utopies qui ont raisonné sur une idée a priori de la justice.Une société rigoureusement égalitariste ne recevra jamais l'adhésion de tous.

La justice nous porte indéniablement àexiger l'égalité avec les autres, mais il y a un seuil au-delà duquel trop d'égalité n'est plus supportable.

Nonseulement cela limiterait notre liberté, mais surtout nous n'acceptons pas d'être traités sur un pied d'égalité avecceux qui valent moins que nous, ceux qui travaillent moins, ceux qui sont moins efficaces, etc.

La justice n'a riend'incompatible avec un certain degré d'inégalité.

Une société n'est pas plus juste qu'une autre sous prétexte qu'elleest plus égalitaire.

Selon Rawls , pour les membres d'une société, placés sous un «voile d' ignorance », c'est-à-dire ne connaissant pas la situation qu'ils occuperont au sein du tissu social, des inégalités sont acceptables, si ellespermettent d'améliorer le sort des plus défavorisés.Pour autant nous ne sommes pas reconduits au point de vue méritocratique, car les inégalités ne sont pas justifiéespar le mérite, mais par le droit pour chacun de développer ses capacités, et de les voir reconnues à leur justevaleur, dans la mesure où les talents de tous profitent à la communauté, et plus particulièrement aux plus mal lotis.La devise de la République française, Liberté, Égalité, Fraternité, se voit éclairée d'un nouveau jour.

Liberté etégalité forment les deux principes de la justice politique.

La justice distributive reposerait, quant à elle, sur lafraternité, plus que sur l'égalité.

La fraternité républicaine devenant solidarité économique.

c. Dans L'Utilitarisme , J.

S.

Mill présente une morale qui s'oriente vers l'accroissement du bonheur de la collectivité : « les actions sont bonnes ou mauvaises dans la mesure où elles tendent à accroître le bonheur, ou àproduire le contraire du bonheur ».

La morale ne doit pas permettre le bonheur d'un seul individu, mais de tous.

Lebien, c'est l'utile à tous : « la pratique de la justice fondée sur l'utilité est la partie maîtresse, la partieincomparablement la plus sacrée et la plus obligatoire de la moralité » (chap.

V).

Ainsi le but de l'utilitarisme est le« plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre possible de personnes ».

III.

La supériorité du social a.

Au niveau sociologique, la morale être ajustée selon certaines actions.

Avec E.

Durkheim , le social (ou moral) est supérieur à l'individu et le contraint à agir selon les institutions mises en place.

Dans ses Règles de la méthode sociologique , Durkheim montre que celui qui commet un crime sera puni par la société.

En fait, chaque individu se sentira affecté par le crime, et la somme de tous ces individus affectés, qui constitue la société,engendrera une révision du code pénal afin d'attribuer une punition proportionnelle au crime commis.

Ainsi c'est lasociété qui élabore la morale à partir d'actions (non morales) individuelles (cf.

partie sur le pathologique).

Ledésintérêt d'un sujet vis-à-vis de la collectivité peut le mener au suicide selon Durkheim, puisque se retrouvant seulavec lui-même, il n'a plus de cohésion avec le groupe.

b. Attribué tour à tour à la crise du lien social, à l'accroissement des inégalités et de l'individualisme, le renforcement croissant du sentiment de précarité est essentiellement imputé à la constante rationalisation de notresociété.

Le sentiment de précarité serait d'autant plus important que les assurances ne cessent de proliférer pournous garantir précisément une société moins précaire (à moins que ça ne soit au contraire l'accroissement dusentiment de précarité qui appelle l'augmentation des assurances et autres tentatives de rationalisation…).

Onentend ça et là, comme pour asseoir la première hypothèse, qu'avoir et savoir participent peut-être (et contre leurgré) à l'accroissement du sentiment de précarité.

Car « seul celui qui a du bien le perd » et le fait d'être propriétairepourrait engendrer un sentiment de précarité nouveau ; d'autre part l'accroissement de la connaissance pourraitencore être la source de ce sentiment (dans le champ médical par exemple).

On entend encore que les risques sontde moins en moins assumés dans une société marquée par la prévision et la projection, dans une société où tout ce. »

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