Peut-on encore porter un regard sublime sur la nature ?
Publié le 21/05/2022
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Peut on encore porter un regard sublime sur la nature ?
Qu’est ce que le sublime ? En esthétique, le sublime (du latin sublimis) est la
qualité de la grandeur, qu’elle soit physique, morale, intellectuelle,
métaphysique, esthétique, spirituelle ou artistique.
Le terme désigne surtout
une grandeur au-delà de toute possibilité de calcul, de mesure ou d’imitation.
Le sublime se définit comme une grandeur absolue, c’est-à-dire transcendant
toute échelle de comparaison.
Le sublime impose par une sorte de violence
quelque chose qui, non seulement nous dépasse, mais dépasse nos capacités
d’évaluation.
Donc tout le reste est petit en comparaison, y compris nous.
Et en
y réfléchissant nous nous rendons compte que c’est notre capacité à ressentir
le sentiment du sublime, qui en est à l’origine.
Donc le sublime en un second sens
nous exalte : nous sommes capables d’être émus par l’infini.
Pour la plupart d’entre nous, il est difficile d’encore voir du sublime dans cette
nature qui nous entour.
Les problèmes écologiques et climatiques, la pollution,
l’extinction de certaines espèces, mettent en avant une nature qui disparaît de
jour en jour, cependant est ce vraiment le cas ? Les incendies, les tempêtes,
les ouragans, tout ce que l’on qualifie en tant qu’hommes de catastrophes
naturels n’est il pas simplement une démonstration, de la part de la nature, de
sa grandeur et de son infini ?
La nature nous offre là des spectacles qu’elle tire de ses forces primaires, la
terre, le feu, l’eau et l’air.
De ces soit disant catastrophes naturels, la nature
nous exprime et nous montre ce dont elle est capable.
L’océan déchaîné ou le volcan en éruption ne relèvent pas de la beauté mais
d’une autre catégorie, le sublime, car revenons à notre définition « le sublime
est la qualité de la grandeur » et ces forces primaires expriment au mieux
l’immense infini de cette nature, que nous ne pouvons ni calculer ni connaître
vraiment.
La nature de part ces spectacles nous montre la grandeur de sa
robustesse, qui nous rends totalement impuissant et provoque en nous un
sentiment double, à la fois fascinant et perturbant.
Devant ces forces
imprévisibles, nous nous sentons désarmé mais nous sommes éblouis par cette
démonstration qui nous rappelle que nous n’avons pas de réel contrôle sur la
nature.
On parle alors de sublime.
Oui la nature est encore sublime malgré tous les
problèmes car ses derniers sont instaurés comme tel par l’homme.
Sans nous la
nature sait comment se porter mais sans elle nous ne sommes rien et nous nous
en rendant de plus en plus compte.
Nous qualifions de problèmes ce qui tend à
nous détruir, ce qui nous menace, cependant les catastrophes naturels sont.
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