PEUT-ON ÉCHAPPER AUX RÔLES QUE NOUS DONNE LA SOCIÉTÉ ?
Publié le 27/11/2013
Extrait du document
«
muscles.
Les mauvaises langues nous dirons bien sûr qu’il y a des hommes infirmiers et des
femmes soldats, et que les pompiers , avec leurs muscles , s’occupent aussi des autres.
Le
problème n’est pas là.
Bien sûr, et heureusement, de nombreux métiers sont mixtes, et quand
ils ne le sont pas, c’est avant tout pour des raisons physiques qui ne sont pas contestables.
Mais il faut admettre que dans la maj orité des cas, les femmes restent au service des autres
quand les hommes se servent des autres.
Non, ce n’est pas biologique !
Ces différences de rôles occupés par les hommes et les femmes dans la société créent cet
inconscient collectif qui fait croire a ux enfants que papa est plus fort que maman.
Maman elle
est douce , elle sent bon et elle est souvent à la maison.
Papa, il n’ est pas souvent là et on fait
semblant de l’appeler au téléphone quand maman n’arrive pas à se faire obéir, parce que papa,
il a un e grosse voix et c’est lui qui commande.
Comment y échapper ? D’après de nombreuses
études en philosophie, en sociologie et en psychologie, les rôles de chacun ne dépendant pas
de la biologie, autrement dit de nos gènes.
Comme l’explique Christine Détrez, sociologue et
spécialiste des questions de genre et de l’étude des stéréotypes hommes -femmes, ces rôles
sont « construits en grande partie par l’éducation, la publicité, les manuels scolaires et la
télévision ».
Le cantonnement des femmes aux tâches d’assi stanat et celui des hommes aux
rôles de bourreau x n’est pas biologique : ce cantonnement, ces stéréotypes sont culturels.
Pour
Christine Détrez, à la question « nos comportements sont -ils davantage déterminés par notre
constitution biologique ou notre envi ronnement social ? », la réponse est claire : c’est notre
environnement social, parfois même inconscient, qui est à la base de cette différenciation
hommes -femmes.
Les petits garçons sont habillés en bleus, ils jouent à la guerre.
Les fillettes
sont en ros e et elles jouent à la maman, à la coiffeuse ou elles font la dînette.
Vous vous
attentiez à quoi plus tard ? A une inversion des rôles ? Impossible ! Nous baignons depuis
l’enfance dans cette atmosphère aigre -douce des méchants potes à la compote et des j olies
petites filles à la vanille.
Christine Detrez, outre la dénonciation de ces constats qui végètent
souvent à l’état d’inconscient collectif, se bat aussi contre la « biologisation » de nos
différences de comportement.
Pour elle, rien de pire que d’aff irmer que des scientifiques ont
trouvé « un gène de l’infidélité chez l’homme ».
Et puis quoi encore ? Cette tendance qu’est
la « biologisation » des comportements fait des ravages dans notre inconscient collectif,
comme s’il n’était pas déjà assez mal en point comme ça.
Non seulement nous nous
persuadons que les hommes et les femmes sont différents, mais en plus nous nous appuyons
sur des données scientifiques utilisées à mauvais escient pour le prouver.
En se basant sur les.
»
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