peut-on disposer de la nature ?
Publié le 08/01/2023
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PHILOSOPHIE
DISSERTATION
SUJET : Peut-on disposer de la nature ?
Brouillon
PEUT-ON DISPOSER DE LA NATURE ?
= du verbe pouvoir, avoir la possibilité de.., avoir le droit d’utiliser quelque chose ou
quelqu’un ou le droit de se servir de quelque chose ou de quelqu’un, avoir des devoirs envers
quelque chose ou quelqu’un
= avoir à sa disposition, faire ce qu’on veut, faire ce que bon nous semble, faire ce qui nous
plaît ou assouvir nos désirs, avoir en notre possession le droit de faire quelque chose à quelqu’un
ou quelque chose tout en respectant nos devoirs
= la nature peut se définir de différents points de vues : scientifique (physique et biologique),
ontologique, métaphysique.
Définitions des différents points de vues :
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scientifique :la nature est l’ensemble de la réalité matérielle indépendante de l’activité et de
l’histoire humaine
physique et biologique : l’homme naît et vit dans une nature qui le dépasse
ontologique : la nature renvoie à l’essence, l’essence est l’ensemble des caractères innés
qui définissent un être ou une chose, c’est à dire indépendamment de toute détermination
biologique, sociale, culturelle ou historique
métaphysique : la nature paraît douée d’une finalité qui lui est propre, la métaphysique
désigne la connaissance de qui existe au-delà du monde visible, en dehors de l’expérience
du sensible que l’on peut faire
Il y a plusieurs sens au mot nature :
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nature/artifice : la nature s’oppose à une table, des vêtements qui ont été fait par l’hommey
nature/culture : nature = ce qui est universel (avoir le droit de manger), culture = ce qui est
particulier (on peut tout manger mais l’homme se prive)
la nature comme essence = ce qui est propre à quelque chose (une montre qu’elle soit jaune
ou rose a la même fonction, elle indique l’heure)
Problèmes qui se posent :
- Faut-il y voir un modèle à admirer et à imiter ?
- Ou bien à l’inverse, faut-il la modifier et même s’en protéger ?
Thème lié avec la nature :
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le langage : faculté humaine de communication et d’expression, échange de nos pensées
la liberté : faire tout ce que l’on désire
la technique : ensemble des moyens et des méthodes pour accomplir une activité
efficacement, elle inclut le savoir-faire, les outils, les machines et les robots.
Issue de
l’intelligence naturelle, elle nous permet de nous libérer des contraintes naturelles et de
mieux déployer nos capacités
le travail : activité qui demande un effort et accomplie dans un but utile, aspect de
pénibilité et de contrainte qui font que le travail n’est pas une activité désirée pour ellemême (en principe, le plus souvent), contraire du loisir
Problèmes qui se posent :
- le langage : En quoi le langage serait-il proprement humain ? Quels sont les rapports du langage
et de la pensée ?
- la liberté : L’homme affranchi de toute contrainte ne se trouve-t-il pas soumis à ses propres
désirs ? Comment concevoir la liberté pour ne pas tomber dans l’illusion d’être libre ?
- la technique : Les moyens toujours plus considérables offerts par le progrès technique ne
peuvent-il pas faire naître des inquiétudes légitimes ? Dans quelle mesure la technique est-elle bien
au service de notre humanité ?
- le travail : Faut-il le voir comme une contrainte malheureuse à laquelle nous ne pouvons
échapper ? Ou bien comme l’occasion privilégiée d’un accomplissement ?
Rapprochement entre nature et culture :
Les deux notions se définissent l’une par rapport à l’autre, cette réflexion est centrée sur l’homme
qui est, celui par qui la culture arrive et celui sur qui elle s’exerce.
La culture désigne un processus de transformation de la nature, il s’agit de la modification du
monde qui nous entoure, ou une modification que l’homme s’impose à lui-même à travers
l’éducation.
L’homme s’écarte d’un comportement naturel pour y ajouter une dimension
« artificielle », l’homme s’éloigne de son état dit « sauvage » pour se « civiliser » et
« s’humaniser », ce qui implique de voir l’état naturel de l’homme comme quelque chose
d’imparfait qu’il faudrait améliorer ou corriger.
La culture désigne aussi le niveau de connaissance
atteint par un individu.
Problèmes qui se posent :
- Ne court-on pas le risque d’une « dénaturation », c’est à dire de la perte de qualités présentes
naturellement en l’homme ?
- Est-on plus « humain » à mesure que l’on est plus « cultivé » ?
- La culture serait ce qui apporte et développe en l’homme l’humanité ?
- La culture ne risque pas d’avoir des effets pervers dans le processus consistant à humaniser
l’homme ? Ne peut-elle pas manquer son but, voire développer des formes d’ »inhumanité » ?
Premières idées :
- les droits des animaux : idées philosophiques et politiques consistant à donner des droits moraux
aux animaux, et de les rendre sujets de droit dans les systèmes juridiques, ils sont fondés sur l’idée
des besoins et intérêts des espèces animales.
Il existe des mouvements de protection animale
consistant à offrir de meilleurs conditions de vie mais aussi à les inclure dans la communauté
morale en donnant une importance à leurs intérêts fondamentaux.
Ces mouvement affirment que les
animaux ne doivent pas être considérés comme des biens humains ou traités comme des ressources
à des fins humaines.
- les animaux-machines : thèse de la métaphysique selon laquelle le comportement des animaux est
semblable aux mécanismes des machines, comme les machines, les animaux seraient des
assemblages de pièces dénués de conscience ou de pensée.
Cette conception s’intègre dans une
vision mécaniste du réel.
Descartes reconnaît des différences : les animaux sont vivants et ont des
sentiments.
- l’avortement :interruption du processus de gestation, c’est à dire du développement qui
commence à la conception par la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde formant ainsi un
œuf, qui se poursuit par la croissance de l’embryon, puis du fœtus, et qui s’achève normalement à
terme de la naissance d’un nouvel individu de l’espèce.
Cette interruption peut être provoquée ou
spontanée, le terme d’avortement concerne toutes les espèces vivipares, il peut entraîner, ou non, la
mort d’un fœtus et son expulsion immédiate.
- l’homme naturel : être issu du processus d’évolution de la vie sur terre et appartient a une espèce
naturelle.
L’homme est un être vivant et composé de cellules et d’atomes comme tous les autres
animaux.
Il possède les mêmes caractéristiques que ceux-ci.
Il a aussi une dynamique interne
propre à l’organisme qui conserve ses sens, des instincts qui ne supposent pas nécessairement la
pensée et qui le poussent à agir.
- l’ état de nature : désigne la situation de l'Homme ou de la société humaine antérieurement à
l'apparition de la civilisation, de la culture, des institutions communes, en particulier de l'autorité
politique et de l’État.
C'est en quelque sorte l'Homme en tant qu'animal, avec ses besoins naturels,
en l'absence de règles et de contraintes extérieures relatives à la liberté individuelle ( XVIIe siècle
par Thomas Hobbes (1588-1679) qui essaie d'imaginer ce que serait l'être humain en dehors de
toute détermination sociale).
Pour Rousseau l’état de nature, est un état qui n’a jamais existé, mais
dont il est nécessaire d’avoir des notions pour juger l’homme de son époque.
- les droits naturels : ensemble des droits que tout être humain possède de par sa nature d'être
humain, et cela indépendamment de toute institution.
Ces droits naturels ont deux principes : tous
les individus possèdent ces mêmes droits, de par leur naissance ; aucun être humain ne peut en être
privé et les gouvernants sont tenus de les respecter et faire respecter.
Les droits naturels sont :
inaliénables, universels (et donc non arbitraires, ils s'imposent à tous), indépendants de l'époque et
du lieu, de la condition sociale, de la race, de l'ethnie, et indépendants de toute convention.
- le transhumanisme : mouvement culturel et intellectuel prônant l'usage des sciences et des
techniques pour développer les capacités physiques et mentales des êtres humains.
Il considère
certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la maladie, le vieillissement ou la
mort subie comme inutiles et indésirables.
Les penseurs transhumanistes utilisent les
biotechnologies et les techniques émergentes.
- l’art des jardins : la nature est utiliser comme un matériel artistique, il ne s’agit pas de
transformer la nature mais de travailler avec ses particularités, l’activité artistique de l’homme
s’accorde avec l’essence propre de la nature.
Le jardin quand à lui confronte violemment l’homme
à sa finitude et à sa condition.
Oser penser le jardin, c’est devoir revenir aux fondements du monde
et de l’homme.
- la création artistique : thèse bachelardienne de la provocation du sensible, que l’art vient en
premier et la nature en second.
L’art serait alors la cause d’une artialisation de notre regard, de
sorte que ce serait seulement par le biais de l’art que l’homme pourrait accéder à la nature.
La
nature n’existerait pas en elle-même, mais elle serait notre création.
- les lois de la nature : propriétés qu'un être détient par naissance, et qui caractérisent l'espèce à
laquelle il appartient.
On ne modifie pas une loi de nature.
On parle alors de nécessité naturelle.
Par nature, l'homme est un individu.
Par volonté, il peut être une personne.
Citations clés :
- « L’homme montre mieux son habileté dans des productions surgissant de l’esprit qu’en imitant la
nature » - Georges W.F Hegel
- « La nature se dresse contre nous, sublime, cruelle, inexorable ; ainsi elle nous rappelle notre
faiblesse, notre détresse, auxquelles nous espérions nous soustraire grâce au labeur de notre
civilisation » - Sigmund Freud
- « La nature est un principe et une cause de mouvement et de repos pour la chose en laquelle elle
réside immédiatement, par essence et non par accident » - Aristote
- « Je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de
penser » - Descartes
- « La nature, pour être commandée, doit être obéie.
» - Francis Bacon
- « Aussi longtemps que les hommes massacreront des animaux, ils entretueront.
En effet, celui qui
sème les graines du meurtre et de la souffrance ne peut pas récolter la joie et l’amour.
» Pythagore
- « La question n’est pas : Peuvent-ils raisonner ? ni : Peuvent-ils parler ? mais : Peuvent-ils
souffrir ? » - Bentham
- « La grandeur d’une nation et son progrès moral peuvent être jugés à la manière dont les
animaux sont traités.
» - Gandhi
- « L’hypothèse selon laquelle les animaux n’ont pas de droits et l’illusion que la façon dont nous
les traitons n’a aucune de signification morale est un exemple positivement scandaleux de la
grossièreté et de la barbarie occidentale.
La compassion universelle est la seule garantie de la
moralité.
» - Schopenhauer
- « La nature, c’est l’existence des choses, en tant qu’elle est déterminée selon des lois
universelles.
» - Kant
- « [Ces connaissances] m’ont fait voir qu’il est possible de parvenir à des connaissances qui
soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie spéculative, qu’on enseigne dans les
écoles, on peut en trouver une pratique, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de
l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi
directement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer
en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres et ainsi nous rendre comme maîtres et
possesseurs de la nature.
Ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité
d’artifices, qui feraient qu’on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les
commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle
est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie » - Descartes
- « Les êtres dont l’existence dépend, à vrai dire, non pas de notre volonté, mais de la nature, n’ont
cependant, quand ce sont des êtres dépourvus de raison, qu’une valeur relative, celle de moyens, et
voilà pourquoi on les nomme des choses ; au contraire, les êtres raisonnables sont appelés des
personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c’est-à-dire comme
quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui par suite
limite d’autant toute faculté d’agir comme bon nous semble (et qui est un objet de respect).
» Kant
- « Le transhumanisme se donne un but totalement autre : non pas réparer le corps humain, mais le
remplacer.
Il ne s’agit plus de se modeler sur une régularité naturelle, que l’on appelle la santé —
l’état du corps dans son....
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