Peut-on dire tout ce que l'on pense ?
Publié le 07/12/2014
Extrait du document
«
d’un pays à l’autre même si la base reste globalement la même.
Par conséquent, le langage peut donc permettre l’échange et la transmission des idées,
mais ne peut assurer une compréhension totale et authentique de la pensée d’autrui.
Cependant, si le langage permettait de traduire la pensée aurait-on le droit de dire tout
ce que l’on pense ?
Prenons d’abord la notion du droit subjectif qui est un droit appartenant à un individu
de dire ce qu’il pense, on associe souvent ce droit à la liberté d’expression.
En tant
qu’individu je peux, j’ai le droit de dire ce que je pense et de revendiquer une opinion qui
m’est propre sans que l’on me censure ou que cela ne me porte préjudice.
On peut joindre cela au droit naturel qui est lui, un droit communément admis
par une morale mais qui peut être puni par la loi.
Le droit naturel est là pour quelques fois
remettre en cause les lois imposées par certaines communautés et/ou pour contrer des lois
injustes telles que par exemple pendant l’apartheid l’interdiction pour les noirs américains de
s’assoir à l’avant d’un bus, de voter donc d’exprimer, de dire ce qu’ils pensent.
Même si
légalement, Rosa Parks ou Lincoln n’avaient pas le droit de s’opposer et de dire ce qu’ils
pensaient de cette ségrégation raciale qu’ils subissaient eux-mêmes, ils ont usé des droits
naturels et moraux pour critiquer la loi et faire abolir les règles imposées par les blancs.
C’est ce droit positif - l’ensemble des règles juridiques dans une
société- qui empêche l’homme de dire tout ce qu’il pense même si dans certains cas, comme
évoqué précédemment ils transgressent ces lois et les remettent en cause pour faire avancer
les choses.
On peut donc dire ce que l’on pense mais tout en respectant une limite
fixée par la justice ou par une autorité supérieure qui peut tout de même être remise en
question, il suffit d’amener correctement son opinion.
Le partage des idées déprendrait donc de la façon dont on les formule ? Serait-il
suffisant d’adapter son discours à son public pour pouvoir dire tout ce que l’on pense ?
Avoir un discours convainquant, construit, argumenté permet d’avoir une crédibilité
supplémentaire et de faire passer plus facilement une idée même à quelqu’un qui semble de
prime abord obtus à celle-ci.
Un homme politique aura par exemple une faculté à mettre les
formes dans son discours afin de faire passer une idéologie à son public.
Si l’on avance une
idée sans la justifier elle sera facile à réfuter alors qu’un raisonnement mené de bout en bout
avec des exemples à l’appui et des références concrètes sera beaucoup plus difficile à contrer.
Prenons Hitler, qui est un exemple type de manipulation envers un peuple.
Il a pu convaincre
toute une communauté et pousser à accepter son idéologie arienne cruelle et contraire à la
morale grâce à un aplomb et une certitude déconcertante.
Face à cette suprématie qu’il a pris
soin de forger, le peuple n’a pu rétorquer et des millions de morts s’en sont suivis.
Mais tout ne dépend pas de la façon dont on dit les choses.
La façon dont l’autre les
reçoit a aussi son importance.
L’éducation, le milieu social, l’ouverture d’esprit ou encore le
caractère sont des facteurs qui font change la façon qu’autrui a de recevoir nos idées.
Les
cultures occidentales et orientales sont si tellement différentes que les paroles ne seront pas
interprétées de la même façon d’un continent à l’autre, à moins d’avoir une ouverture sur le
monde suffisamment grande pour aller au-delà des idées toutes faites.
En somme, la façon d’avancer nos propos joue énormément sur l’impact qu’ils auront.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓