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Peut-on dire que l'opinion ne pense pas ?

Publié le 14/07/2008

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Peut-on dire que l'opinion ne pense pas ?

De manière générale, nous avons tous la prétention de connaître la vérité, de savoir. On pense connaître la réponse à bon nombre de questions. Cette certitude vient du fait que l’on est capable de donner une réponse que l’on appelle l’opinion. Apparaît alors le problème de la valeur intellectuelle de nos opinions qui nous amène à nous demander si l’on peut dire ou non que l’opinion ne pense pas.

 Pour mieux comprendre ce problème, il est important avant tout de définir les notions qui le constituent.

L’opinion correspond au sens commun. Elle ne s’appuie pas sur une pensée réfléchie mais  relève du bon sens. L’opinion est opposée à l’idée d’une connaissance rigoureuse d’un objet que l’on nomme « Science «. Le terme penser pose ici le problème de la valeur intellectuelle de l’opinion, et la formulation « peut-on dire « implique la possibilité et sous entend « est ce justifié d’affirmer cela «. D’un premier abord, il semble que nous connaissons la vérité car tout le monde croit la détenir avec assurance. Néanmoins, cette conviction de posséder la connaissance, de savoir étudier la valeur de vérité d’une proposition vient de notre opinion. De plus, il est fort possible que l’opinion s’apparente plus à un obstacle qu’à une valeur sûre, comme la Science, dans notre recherche de la vérité. Dès lors, on peut se demander « quelle valeur intellectuelle peut-on attribuer à l’opinion dans notre recherche de la vérité ?«.

Dans un premier temps, nous verrons quels éléments nous poussent à affirmer que l’opinion ne pense pas, puis nous nous intéresserons à la science, à savoir « en quoi dépasse-t-elle l’opinion? «  Enfin, nous verrons comment est-ce possible d’allier la science et l’opinion pour trouver la vérité ?

 

« Cependant, il est tout de même possible de se rapprocher de la vérité en travaillant sur nos opinions.

Pour cela, il faut dépasser l'opinion commune en menant à bien une réflexion personnelle.

Cette méthode est celle semblable à celle élaborée par Socrate.

Celui-ci souhaitait son interlocuteur se libère des opinions et atteigne laconnaissance.

Pour cela, il interrogeait son interlocuteur sur un sujet quelconque et à travers la réponse donnéemettait alors en évidence l'opinion commune.

Il tentait alors de lui faire rectifier son erreur et lui montrait alors lavaleur quasi nulle de son opinion sans fondement qu'il répétait sans savoir la justifier.

Cependant, ce travail ne nousapporte pas la vérité, car il nous montre seulement que nos opinions ne sons pas la connaissance. La Science, elle, évolue au cours du temps.

Le suivi de cette évolution scientifique nous montre que les Sciences peuvent se révéler être des vérités temporaires : certains énoncés se contredisent, des théoriesdifférentes apparaissent, des énonces vraies se révèlent erronés.

De plus, la Science se limite à ce qui correspondaux phénomènes, c'est-à-dire qui a lieu dans le temps et dans l'espace.

Tout le reste ne peut être prouvé oudémontré, mais peut tout de même être pensé comme le disait Kant.

Cela nous amène à supposer qu'il y existe deslimites à la véracité de la Science et qu'on ne peut pas seulement se fier à celle-ci. On arrive alors à l'idée qu'il existerait un lien entre l'opinion et la science, car seuls ces deux domaines ne semblent pas suffisants pour trouver la vérité.

Tout porte à croire que ni l'opinion, ni la Science n'ont une valeurintellectuelle assez fiable nous permettant d'acquérir la connaissance. Cependant, il n'est pas impossible d'imaginer une méthode nous permettant de passer de l'opinion à la Science et d'atteindre la vérité.

En effet, on peutadmettre que la découverte scientifique est liée à l'existence des opinions et que c'est de l'existence d'opinionsbasées sur « le bon sens » que découle l'intérêt de la recherche scientifique permettant d'éclaircir tout cela.

Parexemple, l'héliocentrisme, théorie imaginée par Copernic et confirmée par Galilée réfute la conviction dugéocentrisme partagée par l'opinion et principalement due à l'influence religieuse.

C'est à partir de l'opinion, du senscommun que découle la réflexion menée par le scientifique afin de contredire ou de prouver l'idée commune.

Ainsi,cette méthode serait celle établie par Descartes, celle du doute hyperbolique.

Elle se caractérise par une quantitéimportante d'opinions accumulées par chacune et dont il faut faire le tri.

Pour cela, il est nécessaire de douter detoutes les connaissances, de toutes les opinions que l'on a reçu pour atteindre la vérité indubitable.

Ce doutehyperbolique nous amène à la vérité et en est le point de départ car tout ce qui résiste au doute est la vérité.

En conclusion, on comprend que l'opinion n'est pas une valeur sûre dans notre recherche de la connaissance et de la vérité.

Bien qu'un travail soit possible sur nos opinions on ne peut affirmer que l'opinion pense.

La Science,elle, possède de nombreux atouts dans la recherche de la vérité Cependant, la Science connaît des limites etapparaît comme une vérité parfois temporaire.

Plutôt que d'opposer ces deux domaines, il est possible de les allier.L'opinion est souvent trompeuse, mais se tromper sur quelque chose peut apparaître comme un élément déclencheurvers la recherche de la vérité.

Bien que l'opinion « ne pense pas », elle peut tout de même servir de support dans larecherche de la vérité.

Pour cela, il est nécessaire de douter des différentes opinions accumulées et de trouer cequi peut résister à ce doute.. »

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