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Peut-on dire que l'expression perdre sa liberté a un sens ?

Publié le 13/12/2005

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L’expression « perdre sa liberté « a un sens psychologique, lorsque nous avons le sentiment de ne plus pouvoir faire ou vivre ce que nous avons connu autrefois. Elle a aussi un sens politique et social lorsque les circonstances historiques détruisent nos droits naturels en censurant les droits politiques et sociaux. Toutefois, la liberté se confond avec la nature humaine. Il est impossible de la perdre sans se perdre soi-même, sans aliéner la personne. Si les manipulations idéologiques peuvent nous empêcher de prendre conscience de notre aliénation, il n’en demeure pas moins que l’homme, par nature dépourvu d’essence, est responsable de ses choix existentiels. Il n’a pas la possibilité de perdre sa liberté ontologique, par contre, il peut renoncer à l’assumer dans l’expérience de la mauvaise foi. Dès lors il ne s’agit plus d’une perte que l’on subirait mais d’un choix dans lequel nous renonçons à notre authenticité et à notre dignité.


« - Pour Descartes, la liberté est une notion commune et première.

Selon lui,chacun la comprend et peut la saisir en lui-même.

La liberté se « connaît sanspreuve ».

L'expérience du libre arbitre semble en effet être présent en toutlieu et en tout temps.

Le libre arbitre désigne la capacité d'un sujet àprivilégier une voie dans une multitude de choix.

Dès que nous choisissons parexemple, ce que nous voulons faire de nos loisirs, nous exerçons notre liberté. La puissance que nous vivons en nous-mêmes et qui vise la liberté n'est pasnécessairement celle de la passion destructrice et violente.

Dans sesMéditations, Descartes reconnaît en lui sa volonté "si grande que je neconçois point l'idée d'aucune autre plus ample et plus étendue".

En cet infinipouvoir de la volonté que nous expérimentons en nous-mêmes, il voit lamarque et la ressemblance de Dieu.

La liberté humaine est infinie, à l'image dela puissance infinie de notre volonté.

Il n'appartient qu'à nous d'affirmer ou denier, de faire ou de ne pas faire, de poursuivre ou de fuir tout ce que nousvoulons.

La liberté n'est pas un état d'indifférence dans lequel je suis plongélorsque toutes les contraintes sont absentes — car en ce cas je ne choisispas ou bien je choisis au hasard —, mais bien dans l'acte volontaire par lequelje donne mon assentiment ou je le refuse.

Nous serons donc d'autant pluslibres que nous agirons en raison, c'est-à-dire en connaissance de cause.

Plusla connaissance des conséquences et des effets de nos actes nous estclaire, plus notre volonté trouve de facilité à s'exercer dans ses jugements.

Sila volonté est une puissance infinie, la raison en est le seul guide pour la bien conduire. « Il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou de ne le pas donnerquand bon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus communes leçons.

» ( Principes de philosophie ) - Pourtant, si la liberté est une notion première chez l'homme, il est possible que sa capacité de choisir ce qu'il veutfaire soit compromise.

En effet, nous l'avons dit la liberté en son sens premier est cette possibilité d'agir à son grésans que rien ne vienne contrarier son action.

L'étymologie du mot renvoie à liber qui signifie littéralement absence de contrainte.

Il désignait dans l'antiquité le statut du citoyen qui fait ce que bon lui semble par opposition àl'esclave qui est soumis à la volonté de son maître.

Dans ce sens, donc, dès que quelqu'un ou quelque chose mecontrainte à faire quelque chose contre mon gré, je perds ma liberté, la possibilité de me poser comme auteur demes actions et de mes désirs. - La liberté politique se définit aussi par cette possibilité de ne pas être entraver dans mon existence individuelle.Montesquieu fait consister la liberté politique " à ne point être contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir."( De l'esprit des lois ").

Les différents régimes politiques totalitaires se définissent en ce qu'ils contraignent les individus, qu'ils réduisent leurs possibilité de se réunir, de s'exprimer.

Une loi qui m'interdit de sortir après 22h estainsi une loi qui réduit mon champ d'action et donc ma liberté.

Le régime nazie pour cela faisait perdre leur libertéaux citoyens et surtout aux juifs et autres personnes jugées indignes.

La prison même se définit par cette perte deliberté.

Pour Foucault, la caractéristique de la prison de nos jours est bien de priver la liberté, la possibilité de fairece que veut le détenu en l'enfermant dans un endroit clos. L'homme est condamné à être libre - Pourtant, nous dit Sartre, il est faux de considérer que l'homme peut perdresa liberté contre sa volonté.

Selon lui, cette expression serait une mauvaisefoi de l'homme devant sa responsabilité.

En effet, si l'homme est libre, ildécide de ses actes et la responsabilité de ses derniers lui reviententièrement.

Selon lui, l'homme « est condamné à être libre », Cela pour lui nevoulait pas dire que quelqu'un oblige l'homme à être libre, mais justement quepersonne n'a créé l'homme et son plan d'action n'est pas prédéterminé par unquelconque instinct ou une quelconque nature.

Pour le philosophe, l'existenceprécède l'essence chez l'homme, c'est-à-dire que l'homme n'est que ce qu'ilfait.

Aucun Dieu n'a pas fixé sa nature et par ce fait, il n'y a pas de valeursou d'ordre à suivre.

C'est à l'homme de se choisir.

« C'est ce que j'exprimeraien disant que l'homme est condamné à être libre.

Condamné, parce qu'il nes'est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jetédans le monde il est responsable de tout ce qu'il fait.

» ( L'être et le néant ). Sartre doit son immense notoriété à la vogue de l'existentialisme (philosophie de la liberté et de la responsabilité), dont il fut considéré comme le fondateur,même si la lecture de la « Phénoménologie » de Husserl et de « L'Etre et le Temps » de Heidegger l'a profondément influencé.

Deux formules pourraient résumer sa conception de la liberté.

La première, que l'on trouve dans« Saint Genet » (1952): « L'important n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous .

» La seconde,. »

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