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Peut-on dire que la vraie morale se moque de la morale ?

Publié le 22/02/2012

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morale
La morale ordonne l'Homme et ses actions. Elle intervient dans son comportement, dans ses actes, dans ses pensées : c'est une règle indissoluble, indéfectible. Il doit la respecter. La morale peut provenir de lui ou être, au contraire, imposée à lui par les autres, par son environnement. Si elle émane de lui, il peut alors la considérer comme une vraie morale dictée par la Loi ; pour lui elle est la vérité et il se doit d'y obéir. Dans l'optique contraire, elle n'est que la morale au sens général du terme, n'appartenant pas à son seul jugement mais étant la résultante de jugements extérieurs et de composantes sociales et culturelles hétéroclites et elle s'impose à lui en tant que règle de société et de vie commune. La vraie morale, émanant de l'individu même, se moque-t-elle de la morale ? En est-elle indépendante et peut-elle l'ignorer ? En premier lieu, nous considérerons la distinction entre la vraie morale et la morale puis les rapports entre ces deux idées et enfin les subséquences d'une vraie morale se moquant de la morale.
morale

« société ; de ses convictions profondes, de sa propre Loi à l'encontre des croyances populaires auxquels il est sensése soumettre en tant qu'individu membre de la société à laquelle il appartient. Malgré l'indépendance apparente de la vraie morale et de la morale, il existe des relations entre celles-ci.

La morale peut en effet servir la vraie morale en guidant l'Homme sur le chemin de la réflexion propre ou en appliquantune vraie morale commune universelle et admise par tous en tant que loi à respecter comme règle de société.

Eneffet, l'Homme est libre même avec ses déterminismes et la vraie morale ; il peut donc choisir, malgré l'impératifcatégorique, de faire le mal et dans ce cas la morale peut l'obliger à faire le bien pour la garantie de la protectiond'autrui et de la vie en société.

Alors on peut se demander quelle est la meilleure morale pour l'Homme et si elles nedevraient pas être complémentaires.

Seule la vraie morale doit engager l'Homme face à autrui et son environnementsuite à une réflexion engagée par lui-même.

Mais l'Homme peut y déroger et c'est donc la morale de la société quidoit garantir le bien universel pour sa propre sauvegarde.

Ainsi la morale peut apparaître comme une sûreté vis à visde la vraie morale qui, lorsqu'elle n'est pas appliquée par l'Homme, peut être dangereuse.

Si une morale communen'était pas reconnue, l'Homme agirait selon sa vraie morale or l'Homme peut penser l'avoir atteint en demeurantcependant dans l'erreur. Toutefois la morale peut être une contrainte à la vraie morale.

Si l'Homme ne pense pas par lui même et n'analysepas la morale à laquelle il obéit par conformité au devoir que la société lui impose, il peut commettre des erreurs dejugement sans le savoir mais également des fautes morales n'ayant pas cherché en lui, par comparaison etcomplémentarité, la vérité, donc la vraie morale.

Par exemple, dans la religion et la société, la femme devait êtreselon la morale soumise à l'homme, ne pouvant exister par elle-même.

Or la vraie morale dicterait une autre forme depensée : la femme et l'homme doivent être sur le même plan puisqu'ils sont tous les deux humains au même titre.Ainsi la morale, si elle dispense l'Homme de sa réflexion propre, peut être dangereuse.

Il doit donc s'en éloigner,prendre de la distance face à cette morale mais ne pas l'ignorer car elle demeure la base de sa réflexion.

Il doit sesituer par rapport à elle en l'analysant et découvrant en lui si elle s'accorde ou pas avec la vraie morale que lui dictela Loi.

Ici par exemple, la place de la femme a été revue car la morale n'était pas en accord avec les Hommes quiont, grâce à la vraie morale, su réfléchir et faire évoluer la morale pour que tous en bénéficient.

La vraie moraletient donc compte de la morale et lui permet d'évoluer au bénéfice de tous.

La morale peut donc être, malgré sonerreur, la base d'une réflexion. Il faut alors se poser une question essentielle : la vraie morale est-elle accessible à l'Homme ? Il est possible qu'elle n'ait jamais été atteinte par l'Homme.

Celui-ci a toujours été influencé pat l'éducation, la religion, autrui, lascience : il pense selon des codes de société qui lui ont été inculqués dès sa naissance et sont inscritshistoriquement dans la mémoire collective.

Seul un Homme à l'état de nature face à un autre Homme pourrait fairepreuve d'une vraie morale « vierge » qui se moquerait de celle qu'on voudrait lui imposer.

Et encore sa morale serapprocherait plus de l'instinct que de la vérité.

L'Homme a donc besoin de la société et donc de la morale pourtrouver la vraie morale.

Rousseau pense, par exemple, que seul l'Homme à l'état de nature est bon et que la sociétéle transforme.

Celle-ci et ses moeurs sont donc très importantes dans l'évolution de l'Homme.

Un autre exemple :l'Ingénu de Voltaire.

Arrivé en France on veut lui faire comprendre la morale religieuse et celle de la bienséance, or ilsemble s'en moquer.

Il obéit alors à la morale de son ancienne société tribale et c'est en confrontant ces deuxmorales différentes qu'il pourra penser par lui-même et sera sur le chemin de la vraie morale.

De plus, lorsqu'unHomme pense détenir la vraie morale, il peut se tromper n'ayant pas tenu compte d'autres idées que les siennes, neles ayant confrontées ni comparées à aucune autre, et il sera alors dans l'erreur sans le savoir.

Le doute permetdonc à l'Homme la réflexion nécessaire à la recherche de la vérité.

Celle-ci ne pourrait alors jamais être atteintecomplètement par l'Homme sur Terre car elle est objective et l'Homme subjectivité et représentation, même dansson universalité. Cette vraie morale est cependant utile à la recherche du bonheur.

La vraie morale fait preuve d'une réflexion personnelle et met donc en oeuvre de vertus dianoétiques comme la prudence et la sagesse.

Donc, avec cetterecherche de l'accomplissement du devoir par la vraie morale, on peut atteindre, ou du moins se rendre, digne dubonheur.

Ainsi, pour les stoïciens, en suivant la morale que l'on se donne, on atteint toujours le bonheur, pour lesépicuriens il faut utiliser les plaisirs vertueux et pour Descartes, il faut allier passion et vertu.

Ainsi, le bonheur estfonction de la vertu et du devoir et donc la recherche de la vraie morale conduit à la recherche du bonheur.

Maisces deux idées sont difficilement accessibles et donc, c'est dans l'accomplissement de l'Homme par rapport à lui-même et ses facultés et par rapport à autrui et la société que l'Homme peut devenir Homme en acte.

Il tient comptede son devoir propre, mais donc également des impératifs extérieurs qui s'imposent à lui et peuvent changer savision morale et donc son accès au bonheur. Ainsi, dépourvu de morale, l'Homme demeurerait seul face à lui-même et ne pourrait partager sa vision du monde.

La vraie morale doit tenir compte de la morale pour intensifier sa réflexion, faire évoluer la morale, prendreen compte d'autrui, des lois et les respecter même si elles sont pour lui une contrainte.

L'Homme doit tenir compted'autrui et de ses lois sinon il commettrait une erreur, voire une faute, ignorerait son environnement pour ne vivreque pour lui-même, borné, imposant ses lois à tous.

La confrontation vraie et morale est nécessaire à la vraie moralepour s'affirmer, se développer et se répandre.

L'Homme, considéré par Kant tel un arbre tordu, pourra alors grâce àla société et aux autres arbres pousser droit.

La morale inculque donc à l'Homme les bases des valeurs universelleshumaines découvertes par d'autres au fil de l'Histoire.

La morale demeure donc partiellement juste même dans unrégime dictatorial, la morale du régime se différencie de celle du peuple.

L'Homme se forge donc, à partir de la. »

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