Peut-on dire que la tolérance à l'égard de la différence est non seulement une attitude morale, mais aussi un comportement utile à la société ?

« On peut se demander si la tolérance n'est pas une hypocrisie.

En effet, si c'est un comportement utile dansune société ouverte aux différences, en revanche, elle contraint l'individu à limiter les valeurs qui alimentent savolonté, elles affaiblissent l'individu.

Accepte-t-il cette contrainte volontairement ou par hypocrisie? Si on posela valeur comme le moyen qu'a la volonté de se poser elle même, on peut douter que l'individu veuilleréellement aller contre ses propres valeurs.

La tolérance suppose donc une contre volonté affaiblissantl'individu. 3. III: La tolérance et l'universalisme L'universalisme en philosophie pose comme principe qu'il y a des capacités universelles de la subjectivitéhumaine à s'autodéterminer selon la raison.

Par conséquent on pose l'individu comme valeur fondamentale, sansfaire de hiérarchie entre les particuliers de l'espèce humaine.

La tolérance peut donc être portée par desvaleurs universalistes. 1. La tolérance est une affaire de reconnaissance de l'individu.

Une tolérance qui n'est pas l'indifférence supposequ'on reconnaisse sous les opinions et les valeurs contraires un individu, une liberté qui se détermine. 2. La tolérance repose sur des valeurs démocratiques.

En effet, elle suppose que chaque membre de la sociétésoit reconnu comme individu.

Elle suppose par conséquent que chaque individu soit reconnu dans ses droits,qu'il participe à la vie politique, dénonce les injustices qui l'entourent avec un même pouvoir politique que toutautre membre de la société.

La tolérance, en tant qu'elle repose sur une égalité par principe des individus entreeux, va de paire avec le gouvernement démocratique. 3. Conclusion: La tolérance nous est apparue comme une vertu morale et sociale, mais elle n'est une vertu authentique (c'est àdire non hypocrite) qu'à certaines conditions: que l'on ait une morale qui pose la reconnaissance de l'individu et dela liberté humaine avant l'examen des valeurs et une politique qui reconnaisse effectivement chaque individu commeégal.. »