Peut-on dire que la philosophie a une portée pratique dans la vie de chacun ?

« Méditations métaphysiques.

Selon lui la connaissance devient alors l'enjeu premier et fondamental de la philosophie au détriment de la pratique. 2.3 L'oubli du monde de la vie. «Le monde de la vie peut bien être autant qu'on veut celui dans lequel ils [les savants] vivent, celui auquel appartiennent aussi tous leurs « travaux théoriques », ils peuvent bien faire usage tant qu'on veut de ce monde dela vie, qui est justement « au fondement » du travail théorique comme ce que celui-ci travaille, il n'en reste pasmoins que le monde de la vie n'est pas leur thème, ni en tant qu'il leur est chaque fois donnée d'avance, ni en tantqu'il s'incorpore après coup leur travail.

» HUSSERL, La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale. Transition : L'histoire de la philosophie témoigne d'une distanciation progressive du philosophe d'avec la dimension pratique de sa discipline.

Faut-il voir dans ce mouvement quelque chose d'irréversible ? Troisième partie : La dimension essentiellement pratique de la philosophie.

3.1 Intérêt universel pour la philosophie. La philosophie n'est pas réservée à une élite, au contraire elle s'intéresse à chaque homme et concerne tout le monde.

Or ce qui intéresse en premier lieu l'individu est la vie, sa vie et la manière de la mener.

« On appelleconception cosmique de la philosophie celle qui intéresse chaque homme, celle qui intéresse tout le monde.

» KANT,Critique de la raison pure.

3.2 Intemporalité des morales. « En ce qui concerne la praxis, je considère les différentes écoles morales comme des laboratoires expérimentaux dans lesquels un nombreconsidérable de recettes de l'art de vivre ont été pratiquées à fond etpensées jusqu'au bout : les résultats de toutes les écoles et de toutes leursexpériences nous reviennent en légitime propriété.

Nous ne nous ferons passcrupule d'adopter une recette stoïcienne, sous prétexte que nous avonsauparavant tiré profit de recettes épicuriennes.

» NIETZSCHE, Fragments posthumes. 3.3 Primat du pratique sur le théorique. « Tout intérêt est finalement pratique et […] même celui de la raison spéculative n'est que conditionné et n'est complet que dans l'usagepratique.

» KANT, Critique de la raison pratique. CONCLUSION La philosophie se caractérise par son universalité et sa dimension pratique.

Si son histoire témoigne d'une période de théorisation de laphilosophie, autrement dit d'un éloignement de la philosophie comme mode devie, cependant il n'en reste pas moins qu'elle conserve sa fécondité pratique.. »