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Peut-on dire : les hommes aiment tellement la vérité qu'ils voudraient que ce qu'ils aiment soit vrai ?

Publié le 22/10/2013

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Sujet : Peut-on dire : les hommes aiment tellement la vérité qu'ils voudraient que ce qu'ils aiment soit vrai ? « Peut-on dire : les hommes aiment tellement la vérité qu'ils voudraient que ce qu'ils aiment soit vrai ?«. Cette affirmation nous pousse à nous demander si la vérité est incontestable en tant que fin, s'il est plus que logique que l'homme cherche la vérité. Mais qu'est-ce la vérité ? C'est l'adéquation entre le réel et l'esprit, c'est une propriété de langage qui nous permet de dire le soir à minuit : « il fait nuit «. La vérité est donc ce que cherchent la plupart des hommes. Cette vérité est une grande quête, un grand parcours pour l'homme qui l'aime. Mais pourquoi chercher la vérité ? Ce but, justifie-t-il tous les moyens ? L'homme peut-il être aveuglé par cette recherche ? Comment l'homme peut-il en venir à vouloir que ce qu'il aime soit vrai ? Peut-il ne pas en arriver là ? Nous commencerons par expliquer en quoi l'homme peut être déçu s'il découvre que ce qu'il aime n'est pas vrai, avant de nous intéresser à comment l'homme fait pour se fourvoyer en choisissant la vérité, en faisant de ce qu'il aime quelque chose de vrai. Enfin, nous chercherons une solution pour l'homme qui aime la vérité et qui veut éviter de se tromper lui-même. Tout d'abord, il faut poser le fait que la vérité est définie par la valeur de l'objectivité, c'est-à-dire que quelque-soit le sujet la vérité n'en est pas changé dans sa nature, ses intérêts et ses qualités. La Vérité est aussi définie par l'universalité : elle est applicable à tous, sans exception. En effet, toute connaissance est fondée sur une démarche scientifique posée par l'homme qui consiste à analyser une expérience objective de manière objective, puis à poser une hypothèse et/ou un constat. Enfin, l'homme tente de comprendre et d'expliquer l'expérience dont il a été témoin. L'objectivité est donc une condition nécessaire à la recherche de la vérité. Par exemple, si j'affirme « Nous sommes en mai «, mon affirmation ne sera que vraie que si nous nous trouvons à une date comprise entre le premier et le trente-et-un mai. Sans objectivité, n'importe qui pourrait me contredire et répliquer que nous sommes en juin. A ce moment-là, si nous devons faire abstraction de l'objectivité, le constat perdrait tout son sens et le doute s'imposerait. Or le doute est doit être chasser de l'esprit par la vérité. Il est donc indispensable que l'homme se plie à cet exercice d'objectivité s'il ne veut pas se perdre dans les erreurs et les doutes qui lui apparaissent alors comme une fragilité de son esprit qu'il veut chaque fois perfectionner. Car l'homme est un être qui, par nature, cherche à se perfectionner, à s'approcher d'une fin, un but. Et la perfection n'est pour lui atteinte que s'il peut contempler la vérité, cette dernière étant parfaite car vraie et cohérente. La finalité serait donc de comprendre et de connaître, de contempler plus exactement, la vérité. C'est donc dans cette optique de chasser les doutes, les illusions, les erreurs et les mensonges que l'homme est à la recherche de la vérité. Il se veut objectif dans son analyse pour ne pas ...

« C’est donc dans cette optique de chasser les doutes, les illusions, les erreurs et les mensonges que l’homme est à la recherche de la vérité.

Il se veut objectif dans son analyse pour ne pas tromper son propre esprit en s’imposant ou en choisissant lui-même la vérité, qui ne serait plus alors La Vérité, mais « une » vérité, la sienne, plus ou moins fausse.

Mais pourquoi donc cette recherche du vrai ? Pourquoi l’homme aime-t-il le vrai ? Cette volonté de vérité s’explique par le fait que l’homme désire stabiliser le monde, en connaître les lois qui le régissent et la logique qu’il suit dans le but de conjurer son avenir et de connaître ce qu’il lui ait impossible d’imaginer s’il ne cherche pas la vérité.

Celle-ci finit donc par être aimée de l’homme qui a peur du futur (ne le connaissant pas), elle devient, pour lui, la clef de son confort : s’il comprend et stabilise son monde, les doutes disparaîtront de son esprit, il connaîtra ce qui attend son monde et il sera éloigné de la peur du futur inconnu.

Rappelons un instant que l’homme est bel et bien un individu qui s’inquiète pour son avenir, surtout à notre époque : de plus en plus de gens consultent astrologues, voyantes, numérologues etc.

dans le but de pouvoir connaître ce qui les attend et donc de pouvoir contrôler cet avenir.

De même, qui ne s’est jamais levé un matin sans se poser la question « qu’est-ce qui m’attend aujourd’hui ? Pourvu que ce ne soit que de bonnes choses ! ».

Cette incapacité à ne pas pouvoir stabiliser son monde, pousse même l’homme, non pas à aimer la vérité, mais plus fort encore : à l’idolâtrer.

L’homme montre alors un besoin presque vital à construire un monde idéalisé, non-influencé par les sens (qui amènent très rapidement l’homme à la subjectivité).

Ainsi, l’homme aime le vrai parce que le fait de le posséder lui permet de mieux expliquer son monde. Or, il existe très souvent une grande différence entre ce que l’homme aime et ce qui est vrai.

Effectivement, il n’est pas toujours évident que ce qu’aime l’homme soit vrai.

Et dès lors que l’homme se rend compte que ce qu’il aime n’est pas vrai, il est envahi d’une grande déception.

Tout lui apparait comme faux, une remise en question s’impose à lui-même et beaucoup de ses idées et valeurs peuvent s’effondrer en un instant.

Simple exemple : expliquez à un enfant que le Père Noël, ce mythe auquel il croyait depuis tout petit et qu’il considérait comme indiscutablement vrai, n’existe pas et la déception se lira facilement sur le visage du petit.

Ce fossé entre ce qui est vrai et ce qui est aimé par l’homme, entre la vérité qu’il idolâtre et un objet qu’il aime, peut amener plus que de l’amertume : de la douleur.

Voir ce qu’il aime être dévalorisé au profit de ce qu’il sait peut causer du chagrin à l’homme : il se rend compte qu’il se trompe depuis longtemps, qu’il n’a pas su comprendre qu’il n’était pas dans le vrai et qu’il s’est attaché à quelque chose qui est loin de pouvoir combler sa soif de vérité.

Il se met à se poser des questions « Dois-je détester une chose que j’aime, désormais ? Ou dois-je détester la vérité, m’en éloigner ? Comment faire pour ne plus aimer ce que j’ai aimé pendant des années ? Vais-je beaucoup en souffrir ? ».

Cette immense remise en question peut pousser l’homme à s’éloigner complètement du vrai et donc à aimer quelque chose qui n’est pas. »

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