Devoir de Philosophie

Peut-on définir la volonté indépendamment de la morale?

Publié le 09/02/2016

Extrait du document

morale

Pour le psychologue, la volonté est un acte de conscience qui, mobilisant les ressources organiques et psychiques de l'individu, le conduit à atteindre des buts qu'il s'est fixés à l'avance. Ces buts ne sont pas étudiés du point de vue de la moralité. Il en va tout autrement pour le philosophe, lequel ne se contente pas de comprendre l'origine des conduites humaines, mais cherche avant tout à les replacer dans un cadre plus large englobant tous les aspects de l'existence. La

philosophie a pour but de donner un sens à toute chose. A partir du moment où l'on pose la question du sens, de la finalité de l'action volontaire, l'on pose aussi des questions relevant directement de la moralité. En effet, c'est toujours au sein d'une communauté que l'homme agit. Dès lors que ma volonté est en rapport direct avec celle d'autrui, je suis bien obligé de la définir en me référant à la morale, puisque toute morale renvoie aux relations que j'entretiens avec mes semblables.

morale

« On ne peut pas définir la moralité - indépendamm e nt de la morale • Il n'y a de volonté que chez un être doué de raison.

Or, qui dit raison dit moralité.

Si j'agis volontairement, c'est-à-dire raisonnablement, c'est en vue d'accomplir une action conforme au bien.

Volonté et raison constituent une même réalité «C e qu'on_ ap~ell_e volonte, ecnt Maurice Pradines , c'est la capacité de faire exé­ cuter des actes de rai­ son à une nature que «la volonté a une si grande convenance avec le bien, que tout aussi tôt qu'elle l'aperçoit , elle se tourne de son côté pour se complaire en iceluy.» Saint François de Sales, Traité de l'amour l'orie ntation héréditaire des espèces ne pousse qu 'à des actes affectifs» (Traité de psychologie).

nable, l'homme sait qu'en n'obéissant qu'à ses impulsions, il se prive de l'amour, de l'appui et du respect d'autrui.

Il ne faut pas confondre désir et volonté L e désir peut être impétu eux.

L'ac te volontaire est soumis au pouvoir de la raison, qui m'enseigne que pour parvenir à mes fins, il m e faut toujours comp­ ter sur autrui.

Même le pire scélérat conserve une once de moralité .

Il sait qu'un homme seul est un homme réduit En tant qu'être raison- à l'impuissance .

L'homme raison­ nable sait qu'il est un être fini K ant a bien défini la source de toute action morale.

Dans les Fondements de la méta ­ physique des mœurs, il écrit: « Pour ce que j'ai à faire afin que ma volonté soit moralement bonne ( .

..

), il suffit que je me demande : peux­ tu vouloir que ta maxime devienne une loi uni­ verselle?» Les hommes ont tous besoin des hommes.

Je ne dois rien vo uloir qui pui sse contredire cet état de fait .

L'homme agit en tant qu'homme.

Être raisonnable, il sait qu'à mesure qu'il nie autrui, il réduit d'autant plus ses chances de réaliser ses buts .

Sa volont é n'a de consistance que par rapport aux autres.

-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles