Peut-on croire au progrès dans l'histoire ?
Publié le 27/02/2008
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De la même manière que celle-là passe par des étapes cruciales et
déterminantes au cours du temps, le monde connaît un semblable cheminement.
Prenons un exemple concret : pour l?individu, le temps est le lieu même de la
maturation personnelle, nous passons ainsi de l?enfance à l?âge adulte, puis à
la vieillesse, chaque âge englobant les précédents. L?histoire connaîtrait une
évolution semblable, où chaque époque de l?humanité est dépassé par la suivante.
Pour Hegel, les hommes en leur ensemble s?achemine donc vers une plus grande
conscience d?eux-mêmes : le développement de l?histoire est rationnel, car il se
calque sur le modèle de la conscience. Cependant, Hegel n?ignore pas les
« embûches » de détail. Or, nous dit Hegel, si l?histoire en son ensemble est
soumise à la raison, à un progrès rationnel, les événements quant à eux sont
livrés aux passions humaines. Les hommes cherchent ainsi leur propre profit mais
contribuent ce faisant au progrès de l?humanité.
Le propos de Hegel a donc le mérite de concilier,
d?une part, les passions humaines telles que nous les observons et, d?autre
part, l?idée d?un progrès global de l?histoire. Ce lien entre l?individu (la
conscience) et l?histoire se retrouve d?ailleurs dans le christianisme, où la
croyance en un salut personnel se double d?un messianisme, c?est-à-dire de
l?attente de la parousie du Christ (son retour sur terre) au moment du jugement
dernier. De même que l?individu peut concevoir un progrès dans sa vie et bien
qu?il n?en constate pas tous les effets, de même il demeure possible de croire
au progrès dans l?histoire.
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