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Peut-on critiquer le progrès technique ?

Publié le 16/05/2004

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technique

Le progrès est une source d’amélioration ; un élan vers le mieux. Ici, le progrès est qualifié de technique c’est-à-dire qu’il n’est pas lié directement au développement de nos connaissances mais plutôt à l’aptitude de faire usage d’éléments et de rendre la vie plus agréable. La technique est ce qui permet à l’homme de dépasser ses capacités anthropologique. En ce sens, la technique, comme dans le mythe de Prométhée, nous est utile et sert la vie. Elle rend l’homme moins dépendant de la nature, mais plus de la machine. Dès lors nous devrions nous féliciter du progrès technique. Cependant, à force de « techniciser « l’homme et la nature : l’homme ne se désert-il pas ? En ce effet, le progrès technique est devenu en quelque sorte un dogme actuel qu’il faut respecter au risque sinon de prêter le flanc à la critique d’un conservatisme ou d’une étroitesse d’esprit. Néanmoins, toute critique n’est jamais entièrement négative, elle a pour but de nous faire réfléchir et envisager justement les limites de ce dogme. Dans ce cas, il faut, à l’aune d’une ère technologique, critique la croyance en progrès technique. S’il faut se rendre « comme maître et possesseur de la nature «, il n’en reste pas moins qu’il y a un risque à ne plus respecter la nature, à s’en faire son débiteur et son parasite. En effet, seule la symbiose semble envisageable. La critique du progrès technique doit alors se faire au nom d’une éthique de la responsabilité.

 

technique

« métaphysique que n'a pas encore la science.

Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

Il doitaller au devant des abus.

Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite.

Il faut que lesconséquences des actions soient voulues.

Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que lesconséquences soient voulues.

Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe deses réalisations.

Car la réalité humaine correspond à quelque chose de non- voulu.

L'agir a pris des dimensionscosmologique.

La menace des civilisations technologiques repose sur l'idée que la technologie domine aussi l'hommecomme elle domine la nature.

C'est l'étant dans sa totalité qui est menacé.

Aussi, devant l'urgence d'une menacetechnique totale, on comprend aisément que l'on puisse vouloir cesser toute activité technique.

Plutôt qu'un arrêtcomplet de toutes techniques, il faudrait en vérité repenser celle-ci en la rendant moins dangereuse pour l'humanitédans son ensemble. • Il ne semble pas raisonnable de critiquer, au sens de désapprouver, le progrès technique en tant que tel.

Car iln'est en lui-même ni bon ni mauvais, et témoigne dans tous les cas d'une créativité.

C'est sur les conditions de sonutilisation légitime qu'il faut réfléchir.

L'homme n'est jamais plus humain ou raisonnable que lorsqu'il décide de limiterle pouvoir par le devoir, ses possibilités techniques par l'exigence éthique. « Ce n'est pas seulement son utilisation, c'est bien la technique elle-même qui est déjà domination (sur la natureet sur les hommes), une domination méthodique, scientifique, calculée et calculante.

» Marcuse, Culture et Société, 1965. « Depuis qu'il a commencé à respirer et à se nourrir jusqu'à l'invention des engins atomiques et thermonucléaires,en passant par la découverte du feu [...], l'homme n'a rien fait d'autre qu'allégrement dissocier des milliards destructures pour les réduire à un état où elles ne sont plus susceptibles d'intégration.

» Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, 1955. « Quand nous considérons la technique comme quelque chose - de neutre, c'est alors que nous lui sommes livrésde la pire façon : car cette conception [...] nous rend complètement aveugles en face de l'essence de la technique.» Heidegger, La Question de la technique, 1953.Si l'homme dit un « oui » inconditionnel à la technique, celle-ci risque de s'emparer de lui et de le viderprogressivement de son être.

Aussi, pour que la technique reste au service de l'homme (et non l'inverse), il faut êtreconscient du danger qu'elle représente et garder à l'égard des objets techniques qui peuplent notre univers uneprudente distance. « Plus le niveau de la technique est élevé, plus les avantages que peuvent apporter des progrès nouveauxdiminuent par rapport aux inconvénients.

» Simone Weil, Oppression et Liberté, 1955.. »

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