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Peut-on convaincre autrui qu'une oeuvre d'art est belle ?

Publié le 24/01/2004

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On juge et on sent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on ne peut le prouver.  Il n'y a pas de règles a priori du beau.  En langage kantien, le sujet esthétique n'est pas législateur.  En science le sujet légifère, retrouve dans la nature les règles nécessaires, universelles qu'il y a mises pour connaître quelque chose. En art le sujet ne peut légiférer car le jugement porte sur un objet singulier, telle fleur, telle oeuvre musicale. S' il veut trouver quelque chose d'universel dans cette rose-ci, il faudra qu'il l'envisage sous l'aspect du règne végétal ou de la fleur en général; s'il veut trouver quelque chose d'universel dans une musique, il faudra qu'il l'envisage sous l'angle des règles de composition. Il aura des concepts mais point de beauté: « quand on juge des objets simplement par concepts toute représentation de la beauté se perd «. C'est ce qui peut arriver quand un traque d'art explique un poème... Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, matériel, singulier, il n'y a pas de règles universelles du beau. Le jugement de goût n'est pas un jugement de connaissance.

Si l'on peut définir une oeuvre d'art comme une totalité expressive dont le sens rayonne à travers toutes les parties, on peut aussi la qualifier de belle. D'autre part le rapport à une oeuvre d'art semble relever de la subjectivité, de la sensibilité et de l'émotion. Ainsi chacun serait renvoyé à son "intimité" à sa particularité ou encore à sa singularité. Dès lors le jugement de goût qui reconnaît la beauté d'une oeuvre d'art peut-il prétendre à une objectivité ? Peut-il être objet de dialogue, dont on sait depuis SOCRATE qu'il vise un accord des esprits ("Homologia") ?  En ce cas la beauté d'une oeuvre pourrait être DEMONTREE, PROUVEE et ainsi convaincre autrui et non pas seulement le persuader (à la manière des Sophistes).

« En décrivant notre état d'esprit face à une oeuvre, en cernant les sensations qui sont les nôtres, en construisantun discours sur l'oeuvre, peut-on dépasser les différences subjectives d'appréciation esthétique ? III - UNE DÉMARCHE POSSIBLE A - LA BEAUTÉ EST UNE ÉMOTION PERSONNELLE Il est difficile d'en communiquer l'intensité et le contenu. 1.

La sensibilité est sollicitée et comblée L'oeuvre s'adresse à nos sens, elle les séduit ou les active agréablement.

Une sensation se vit, dans l'instant, elle sesuffit à elle-même. On ne cherche pas à comprendre ses sensations, d'abord on les savoure.

"C'est beau" dit cela : nos sens ont trouvéune terre d'accueil. Ce bien-être nous referme sur nous-mêmes, nous jouissons de nous-mêmes. 2.

L'oeuvre fait naître une interprétation Une fois comblée, la sensibilité engendre la réflexion : "quelles sont les raisons de cette fascination ?" Chacun se lance dans un travail d'interprétation.

Avec sa pensée et son expérience propres, chacun donne un sensà l'oeuvre. Il s'agit donc d'une lecture subjective de l'oeuvre.

Il est donc difficile de communiquer une sensation et uneinterprétation subjectives. Dans ce cas, la difficulté de convaincre est éclatante, puisque la communication en est la condition. Cependant, on se dispute souvent, on cherche à convaincre autrui. Kant dira: « Est beau ce qui plaît universellement sans concept ». Ø « Ce qui plait universellement »: Le fait que cette satisfaction soit universelle, valable pour tous découle de la première définition.

En effet nous avons vuqu'être sensible à la beauté relève d'une sensibilité purifiée de la convoitise,de la crainte, du désir, du confort ...

bref de tous les intérêts particuliers.

Ceplaisir éprouvé n'est donc pas celui d'un sujet enfermé dans sa particularité etce dernier peut à juste titre dire: « c'est beau », comme si la beauté était dans l'objet.

Il peut légitimement s'attendre à ce que tout autre éprouve lamême satisfaction. Ø « sans concept »: « L'assentiment universel est seulement une Idée ».

Il n'y a pas de preuve pratique ou conceptuelle de la beauté.

On juge et onsent que cette musique ou cette montagne sont belles mais on ne peut leprouver.

Il n'y a pas de règles a priori du beau.

En langage kantien, le sujetesthétique n'est pas législateur.

En science le sujet légifère, retrouve dans lanature les règles nécessaires, universelles qu'il y a mises pour connaîtrequelque chose.

En art le sujet ne peut légiférer car le jugement porte sur unobjet singulier, telle fleur, telle oeuvre musicale.

S' il veut trouver quelquechose d'universel dans cette rose-ci, il faudra qu'il l'envisage sous l'aspect du règne végétal ou de la fleur en général; s'il veut trouver quelque chose d'universel dans une musique, il faudra qu'ill'envisage sous l'angle des règles de composition.

Il aura des concepts mais point de beauté: « quand on juge des objets simplement par concepts toute représentation de la beauté se perd ».

C'est ce qui peut arriver quand un traque d'art explique un poème...

Comme la beauté est toujours saisie sur un objet concret, matériel, singulier, il n'ya pas de règles universelles du beau.

Le jugement de goût n'est pas un jugement de connaissance. On estime spontanément que ça doit être possible.

Il nous semble trop important d'y parvenir. B - ON PEUT DISCUTER DE LA BEAUTÉ La qualité des oeuvres d'art, leur génie, sont des sujets d'échange entre les hommes.. »

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