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Peut-on considérer que la socialisation renforce les stéréotypes de genre ?

Publié le 20/05/2012

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Simone de Beauvoir, qui est une philosophe et une romancière du XXe siècle, disait qu’« on ne naît pas femme, on le devient «, Pierre Bourdieu, qui est un sociologue, l’a reprise par la suite en disant qu’ « on ne naît pas homme, on le devient «. Comme l'illustrent ces deux citations, l'être humain divise les gens en groupes. Ceux-ci peuvent être basés sur différents critères : l'origine ethnique, la religion, la profession, l'âge... Cependant, la catégorie la plus fondamentale semble être le sexe.

Dès le plus jeune âge, l'enfant va subir un processus par lequel on lui transmet les normes et valeurs de la société afin de s'y intégrer : on parle ici de la socialisation primaire. Ce processus est réalisé par différents agents comme la famille ou l'école et est différent selon le genre de l'enfant l'amenant ainsi à devenir « homme « ou « femme « car ces deux sexes sont des groupes auxquels on s'intègre dès le plus jeune âge. Chaque groupe possède ses propres normes et valeurs et afin d'intégrer son groupe correspondant à son sexe , les agents de la socialisation primaire vont façonner l'enfant grâce aux stéréotypes de genre qui sont des formes de croyance que la société possède au sujet d'individus qui partagent la même appartenance groupale soit le genre.

« afin qu'il devienne un « homme » avec les normes et les valeurs, correspondantes à ce genre, qui sont transmisespar les instances de la socialisation et ainsi le différencier de la « femme » et lui permettre d'avoir son rôle qui est lemodèle de comportement conforme aux attentes des membres de la société.

Les stéréotypes de genre sont doncrenforcés et inscrits en chaque individu par la socialisation primaire qui est différentielle suivant le genre. B- Les poids du déterminisme influençant le comportement du genre et un futur stéréotypé Lorsque l'enfant grandit et continue d'être socialisé par différents agents, les parents forme leur enfant en lesanctionnant afin qu'il intègre les normes et valeurs de son genre comme l'indique Elena Gianini Belotti « Un petitgarçon insistait auprès de sa mère ''Mais quand est-ce que je la ferai, moi, la lessive ?'' - ''Tu ne peux pas la faire lalessive, tu es un garçon.'' ».

Ceci indique bien la sanction permettant la socialisation de l'enfant. Plus tard, l'intériorisation de l'enfant au modèle de genre de ses parents est d'autant plus forte que si l'on se réfèreà la théorie psychanalytique, l'enfant veut s'identifier au parent de même sexe.

Quand il imite ce modèle de rôle,c'est parce qu'il a de l'admiration pour ce modèle et souhaite lui ressembler, devenir comme lui. Arrivé à un certain âge, l'adolescent subit sa socialisation par d'autres agents, on retrouve par exemple les massmédias soient la télévision, la radio et les journaux, dans ceux-ci, les médias proposent des stéréotypes decomportement où l'on peut s'identifier.

Par exemple, on retrouve à la télévision des femmes coquettes étant dansles cuisines et des hommes viriles travaillant dans les usines.

On retrouve d'ailleurs ces stéréotypes de genre dansles manuels de SES d'après Jane Mejias, professeure de SES, de nombreuses photos montrent l' « homme »travaillant en tant que « cadres », ou en « bleus de travail dans le bâtiment » alors que la « femme » estreprésentée généralement comme « infirmière » ou « caissière d'un supermarché ». La société influence de différentes manières le parcours individuel, on parle du poids du déterminisme.

Suite à cetteinfluence, l'enfant qui deviendra un « homme » ou une « femme » aura des branches pré-définies pour son futur, desbranches stéréotypes définies par les agents de la socialisation comme les mass médias.

Pierre Bourdieu affirme quele processus de socialisation permet de transmettre l'habitus aux individus.

L'habitus est l'ensemble des dispositionsincorporées par les individus et déterminant durablement leurs comportements, il est incorporé et inséré au corpslors de la socialisation primaire.

Ainsi, l'homme et la femme obtient des habitudes qui sont stéréotypées les classantdans leur groupe respectif.

Ces stéréotypes liés au sexe, s'ils sont descriptifs, sont également prescriptifs, ce quisignifie qu'ils indiquent comment les individus devraient se comporter. De nombreuses personnes estiment que la différenciation de genre qui s'opère ainsi est une bonne chose, qu'ellepermet aux hommes et aux femmes de se répartir les rôles, qu'elle facilite la vie des individus en identifiantclairement pour eux ce qui est adapté à leur genre et ce qui lui est étranger, la différenciation provoque cependantune reproduction des inégalités sociales, dirigeant les femmes vers des emplois de bas statut, mal rémunérés, sansréel pouvoir.

Nous verrons dans cette seconde partie que cette socialisation primaire qui renforce les stéréotypes degenre et provoque un destin tracé peut être relativisée par la socialisation secondaire brisant ainsi ces stéréotypesde genre. II/ … Mais n'empêche pas aux individus d'intérioriser les normes et les valeurs du genre opposé lors de lasocialisation secondaire. A- Une socialisation anticipatrice à l'age adulte vers le genre opposé allant à l'encontre des stéréotypes Dès l'adolescence, l'individu subit une seconde socialisation afin d'apprendre et de s'adapter tout au long de la vie,on parle de la socialisation secondaire avec pour agents de cette socialisation le travail, l'environnement, lesassociations (politiques, syndicales...).

A partir de cette socialisation, l'individu devient plus actif dans sasocialisation, il peut donner son avis et choisir sa direction.

Par exemple, l'individu choisira le parti politique qui luicorrespond le mieux avec les idées correspondantes à celles qu'il a acquise.. »

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