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Peut-on considérer la religion ennemie de la raison ?

Publié le 04/03/2012

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religion

Plan: Introduction

 

            De nos jours, les scientifiques sont nombreux à dire que la religion est une chose irrationnelle. Pour les croyants, la religion c'est le sentiment que l'homme ne s'est pas donné lui-même l'existence, mais qu'il dépend d'un Être qui le dépasse infiniment.

            Cependant, peut-on juger raison et religion comme deux sens opposés?

            D’emblée, il apparait que raison et religion sont deux entités opposées, surtout dans le combat fondamental entre rationnel et métaphysique. Néanmoins, certaines associations que présentent à la fois raison et religion permettent à ces deux concepts de cohabiter, d’exister ensemble. Ainsi, ces deux termes sont-ils destinés à rester contraire ou peuvent-ils devenir inséparables, ou l’un sans l’autre n’a pas de raison d’être ?

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« Dieu reste incertaine, faute de preuves physiques, concrètes, rationnelles ! La religion n’a donc pas sa place aux côtés de la raison pour bien mener sa réflexion ! Descartes dans son Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et trouver la vérité dans les sciences consacre toute une partie de son oeuvre à donner ses quatre règles de la méthode, piliers fondamentaux d’un bon raisonnement ! La première est ce qu’il appelle la règle de l’évidence.

Il s’agit de hiérarchiser ses pensées afin d’effacer de son esprit toute idée obscure, floue, ou toute idée claire mais non-distincte pour ne garder que les pensées rationnelles et parvenir à un raisonnement sans peine.

Ainsi pour « bien conduire sa raison », éloigner ce qui n’est pas rationnel est indispensable.

Or toute démonstration de l'existence de Dieu étant vouée à l’échec à cause du manque de preuves concrètes, la théologie n’est pas une notion claire et ne peut donc pas intervenir à même titre que la raison dans une réflexion.

C’est d’ailleurs ce qu’on peut reprocher à Descartes : si sa réflexion est d’une logique imparable, elle repose sur une base qui lui parait solide, mais qui est en réalité très instable.

Religion et raison sont donc deux sens opposées, cependant, ne peut-on pas leur trouver des similitudes qui leur permettraient de coexister avec « indifférence » ? II) Religion et raison peuvent coexister sans relation Si raison et religion semblent opposées, certaines analogies communes ne permettent pas de les qualifier de contraire, mais sans pour autant les rapprocher au point d’être concomitantes.

D’abord, d’un point de vue purement individuel, il parait que religion et raison peuvent exister toutes deux chez un individu sans s’influencer, soit sans qu’une conviction religieuse soit remise en doute à cause de la raison ou à l’inverse, qu’un jugement rationnel ne cède sous le poids de a religion ! Cependant il apparait que chez l’homme, religion et raison peuvent coexister indifféremment l’une par rapport à l’autre, sans remise en cause quelconque ! Par ailleurs, pour un individu athée, ne croyant en rien, certains rites religieux interviennent dans son existence alors que son jugement est purement rationnel.

De nos jours, même les incrédules ont un comportement religieux dont ils ne sont souvent même pas conscients ! Les fêtes telles que Noël ou Nouvel An, la réjouissance après une naissance ou le deuil après un décès, tous ces éléments qui paraissent anodins, sont le témoignage d’un comportement religieux, même chez les athées.

Raison et religion existent donc toutes deux dans l’esprit de ces incroyants comme deux enclaves, étant donné que l’aspect religieux est presque toujours ignoré par ces personnes, dissimulé dans leur inconscient. Enfin, religion et raison n’incarnent pas des inverses car elles posent toutes deux des principes très comparables.

Dans L’Ancien Testament, les dix commandements posent les règles fondamentales d’une société saine, éloignée de crimes et conflits.

Du « Tu ne tueras point » au « Tu ne commettras point d’adultères », ces commandements incarnent les mesure à suivre pour qu’une communauté puisse vivre en paix et en harmonie.

Si on fait un bond de deux mille ans afin de se placer dans notre société, il est évident que notre quotidien est régi par des lois très similaires : Le Code Pénal reprend le sixième commandement, introduisant simplement la notion de meurtre.

Cette equivalence, le théologien italien Thomas d’Aquin la démontre dans son ouvrage Somme contre les gentils.

Il y écrit « Ce qui est naturellement inscrit dans la raison est absolument vrai », mais aussi « ce qui est tenu par la foi, puisque Dieu l’a confirmé de manière si évidente, il n’est pas permis de croire que c’est faux ».

Il e conclut ainsi : « Il est impossible que la vérité de la foi soit contraire aux principes que la raison connaît naturellement ».

Thomas d’Aquin pense donc que les principes découlant de la raison et de la religion ne peuvent être opposés.

Ces deux notions ne sont donc nullement ennemies puisqu’elles. »

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