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Peut-on connaitre l'inconscient?

Publié le 15/04/2005

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 Pour qu'il y ait connaissance, il faut nécessairement que l'objet de la connaissance se présente dans l'expérience. Si l'inconscient, c'est le refoulé, cela suppose d'abord une tendance naturelle de l'inconscient à se manifester. Freud remarquera ainsi que l'inconscient se manifeste dans la vie quotidienne : actes manqués (lapsus, oublis) et rêves, et dans la vie pathologique : névroses et psychoses.Ces diverses manifestations lui font connaître le principe . qui gouverne l'inconscient : le principe de plaisir. L'inconscient est le siège des pulsions affectives qui sont refoulées par la censure morale qui, elle, est régie par le principe de réalité ou principe de convenance.Freud cite l'exemple d'un jeune homme qui ouvre une séance à la chambre des députés et commence en déclarant la séance close. Il y a là substitution d'un mot qui répond au principe de plaisir/déplaisir (désir de clore cette séance vécue comme angoissante) à un mot qui répond au principe de réalité (nécessité d'ouvrir cette séance).C'est sur la base de cette expression que la psychanalyse va élaborer sa méthode d'investigation de l'inconscient.De l'hypnose à la libre association des idées, le psychanalyste met en place une méthode qui abolit la censure de la conscience en provoquant une situation telle que les forces refoulées puissent s'exprimer librement et être interprétées.

« qu'il puisse être saisi dans sa vérité.Peut-on franchir ce premier obstacle épistémologique (du grec epistêmê : connaissance, science) en ayant recoursà la méthode psychologique de l'introspection ?L'introspection, méthode d'observation des faits psychique, permet au sujet de connaître ses états de conscience,parfois même les plus obscurs.

Permet-elle de connaître l'inconscient ?Si on entend par inconscient l'ensemble des perceptions confuses ou obscures de l'âme, au sens de Leibniz, on peutpenser que par un travail réflexif de soi sur soi, par un effort d'attention, certaines perceptions pourront devenirconscientes et faire l'objet d'une connaissance.

Ainsi, l'âme renferme des perceptions insensibles que la conscienceattentive peut connaître.

La mémoire, l'attention permettent à ces perceptions inconscientes de devenirconscientes, c'est-à-dire claires et distinctes, rendant possible une connaissance de soi.Freud opère une distinction dans le psychisme entre le préconscient et l'inconscient.Les phénomènes inconscients ne relèvent pas du préconscient et ne sont pas seulement des phénomènes plus ou .moins obscurs ou confus en raison de la faiblesse de nos facultés de connaissance. L'inconscient devient un lieu psychique autonome par rapport à la conscience et au préconscient.

« La division dupsychique en un psychique conscient et un psychique inconscient constitue la prémisse fondamentale de lapsychanalyse » (Freud, Essais de psychanalyse).

Cette scission entre la conscience et l'inconscient constitue lesecond obstacle épistémologique qui semble insurmontable, puisque l'inconscient se définit par son caractèred'inaccessibilité qui s'explique par le contenu original des représentations inconscientes.

En effet, l'inconscientcomprend l'ensemble des représentations qui sont, par nature, inaccessibles à la conscience en raison de leurcaractère inavouable (comme certains de nos désirs) ou douloureux (comme les événements traumatiques).

Ce caractère inaccessible des phénomènes inconscients résulte de ce que Freud appelle le processus derefoulement.Le refoulement est un processus de maintien hors de la conscience des représentations inacceptables.

En terniesdynamiques.

Freud appelle inconscient ce qui est refoulé par une « censure ».Sain ou pathologique, le sujet ne sait pas ce qu'il refoule, car la censure n'est pas un mode de répression conscientet volontaire.

L'inconscient reste, pour la conscience, inconnaissable, par nature, et non en raison d'une mauvaisefoi du sujet qui ne voudrait pas reconnaître ce qui lui déplaît (comme Sartre le soutiendra).

L'inconscient devientdonc un lieu interdit.Le refoulement inconscient constitue un troisième obstacle épistémologique puisqu'il introduit une dynamiquecontradictoire entre l'intention de connaissance du sujet et le mouvement de maintien hors de la conscience desphénomènes inconscient.La conséquence de cette contradiction entre le processus de refoulement constitutif de l'inconscient et l'acte de laconscience cognitive, c'est l'ignorance complète dans laquelle se trouve le sujet qui ne peut ni décrire ni découvrirpar introspection son être le plus intime.Si le sujet ignore tout de son propre inconscient, le psychanalyste ne peut-il pas le connaître en reconnaissant eten analysant ses manifestations ? Pour qu'il y ait connaissance, il faut nécessairement que l'objet de la connaissance se présente dans l'expérience.

Sil'inconscient, c'est le refoulé, cela suppose d'abord une tendance naturelle de l'inconscient à se manifester.

Freud remarquera ainsi que l'inconscient se manifeste dans la vie quotidienne : actes manqués (lapsus, oublis) et rêves, etdans la vie pathologique : névroses et psychoses.Ces diverses manifestations lui font connaître le principe .

qui gouverne l'inconscient : le principe de plaisir.L'inconscient est le siège des pulsions affectives qui sont refoulées par la censure morale qui, elle, est régie par leprincipe de réalité ou principe de convenance.Freud cite l'exemple d'un jeune homme qui ouvre une séance à la chambre desdéputés et commence en déclarant la séance close.

Il y a là substitution d'unmot qui répond au principe de plaisir/déplaisir (désir de clore cette séancevécue comme angoissante) à un mot qui répond au principe de réalité(nécessité d'ouvrir cette séance).C'est sur la base de cette expression que la psychanalyse va élaborer saméthode d'investigation de l'inconscient.De l'hypnose à la libre association des idées, le psychanalyste met en placeune méthode qui abolit la censure de la conscience en provoquant unesituation telle que les forces refoulées puissent s'exprimer librement et êtreinterprétées.Freud considère les rêves comme la « voie royale » pour accéder aumécanisme de l'inconscient car ils sont constitués comme un langage, unsystème de signes signifiants dont le sens symbolique doit être analysé etinterprété.Cette méthode analytique permet alors de connaître la vie affective complexede l'individu, faite de désirs et d'angoisses.

En faisant de l'inconscient le lieudes vérités affectives, la psychanalyse montre que la vérité n'est pas leprivilège de la conscience et que les vérités de l'inconscient peuvent êtreaccessibles au psychanalyste.La psychanalyse nous livre donc un savoir de l'affectivité fondé sur le langage. »

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