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Peut-on concilier liberté et justice ?

Publié le 01/02/2020

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justice

PLAN

Introduction : ce qui fait problème

1 - Préserver la liberté à tout prix ?

II - Justice contre liberté, ou justice et liberté ? Conclusion : la réduction des libertés et ses « justes » limites

justice

« ~ ' ' 1 l r Dissertations 51 I -Préserver la liberté à tout prix ? Considérant que la liberté est un fait naturel précieux entre tous, donnant matière à un droit sacré, on pourrait rejeter comme illégitime toute réglementation, même au risque de l'agression.

Mais il serait difficile de poser en même temps un droit à ne pas subir cette agression.

Admettant que l'exercice des diverses libertés doit être rendu compatible, on pourrait être favorable à la constitution d'un État minimal, dit parfois État « veilleur de nuit », chargé d'assurer à chacun la propriété de sa personne et de ses biens, prenant en charge par commodité le droit naturel qu'aurait déjà chacun, peut-être, de se défendre et se venger de ses agresseurs.

John Locke a montré l'importance de cette propriété, Adam Smith a fait la théorie de cet État à la compétence strictement restreinte.

De deux choses l'une alors concernant la justice.

Soit on la sacrifie purement et simplement au respect de la liberté, plus exactement, on attend simplement d'une institution judiciaire et de la police qu'elles garantissent la sécurité.

Soit on va jusqu'à dire que ce qui est juste, c'est le respect intégral des libertés individuelles dans la stricte limite du droit à la sécurité et à la propriété, la justice n'étant rien d'autre que la garantie donnée à chacun qu'il peut orienter sa vie comme il l'entend.

La première attitude conduit à se désintéresser de la façon dont se trouvent réparties les richesses.

La deuxième conduit à estimer que toute répartition effective des richesses est juste, même la plus déséquilibrée, des lors que personne n'a violé le droit des autres à posséder, donner, acheter ou vendre ; et à condamner comme injuste toute intervention publique destinée à améliorer le sort de certains.

C'est ainsi que Robert Nozick, philosophe « libertarien », compare les impôts aux travaux forcés.

II -justice contre liberté, ou justice et liberté ? On peut adresser à cette approche diverses objections.

Elle ne proteste pas contre des situations que beaucoup trouveraient insupportables, par exemple que des gens meurent de faim, ou faute de soins : si les riches sont égol"stes mais pas voleurs, ce résultat est juste ! Certes «affreux» ne signifie pas «injuste», mais il y a dans la revendi­ cation de justice une protestation, un refus d'en rester à ce qui est le cas.

Elle fait état de droits naturels à la liberté et la propriété.

Mais du droit naturel, cela existe-t-il, et si oui, comment assurer que la nature interdit au fort d'écraser le faible par tous les moyens ? L'alternative serait que les droits aient une origine institutionnelle.

Dans ce cas, il faut expliquer au. »

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