Peut on comprendre la conscience à partir de la notion de vie intérieure ?
Publié le 27/02/2008
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Cette conscience
en mouvement vers la manifestation totale de soi n'est ni historiciste (ce
serait commettre un contresens que de concevoir les diverses « stations » de
l'esprit selon un ordre chronologique) ni dogmatique, en ce que la contingence
loin d'être ravalée à un rang subalterne est pensée comme constitutive même du
système. Le temps est à penser sous la lumière d'une éternité avec laquelle il
se réconciliera. Conscience, Conscience de soi (ou Autoconscience), Raison,
Esprit, Religion, Savoir absolu - telles sont les étapes d'une véritable odyssée
de l'esprit. Il faut comprendre par-là que Hegel veut surpasser une conscience
qui n?en resterait qu?à sa vie intérieure, « la belle âme » et qui n?aurait pas
cherché à progresser, à se nier elle-même. Car pour Hegel, cette vie intérieure
est sans valeur tant qu?elle n?a pas prouver à autrui qu?elle existe, tant
qu?elle n?est pas reconnue par un tiers dans un processus de négation.
3) Le mythe de l?intériorité.
Pour le philosophe anglais Gilbert Ryle (1900-1976) dans The concept of Mind,
la doctrine officielle sur l'esprit repose sur une faute de catégorie et elle en
a suscité beaucoup d'autres. En quoi consiste cette doctrine ? En un dualisme
radical séparant corps et esprit, objets et événements physiques d'une part,
objets et processus mentaux d'autre part, distinguant entre l'aspect « public »
du monde extérieur et du comportement observable et l'aspect purement privé de
la vie intérieure individuelle. De cette doctrine il découle que, si chacun est
assuré de sa propre vie intérieure, il n'a qu'un soupçon indirect de celle des
autres ; les énoncés portant sur l'esprit diffèrent complètement, quant à leur
sujet, des énoncés portant sur le corps.
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