Peut-on accepter la loi de la majorité si l'on refuse la loi du plus fort ?
Publié le 01/03/2005
Extrait du document
- I) La loi de la majorité est bien celle du plus fort.
- II) La loi de la majorité n'est pas la loi du plus fort.
«
gouvernement de la volonté générale, et cette volonté générale est inaliénable.
Le pouvoir se transmet, pas lavolonté.
L'État raisonnable et bien entendu se fonde donc sur le contrat social et non sur le pouvoir despotique.
Ils'agit de trouver une forme d'association où la personne et ses biens soient défendus et protégés par tous, et danslaquelle chacun s'unissant aux autres reste aussi libre qu'auparavant.
Ce contrat se réduit à une seule clause :"l'aliénation totale de chaque associé avec tous ses droits, à toute la communauté".
Son avantage est évident :puisque chacun se donne tout entier, la condition est la même pour tous.
L'égalité est ainsi fondée et elle estpositive, puisque personne n'a intérêt, s'il ne veut pas que l'on exige trop de lui, à exiger trop des autres.
De plus,chacun se donnant à toute la communauté, nul ne se donne àpersonne en particulier.
Les droits des citoyens sont décidés par la représentation de la volonté de tous, laréciprocité est donc absolue.
Ainsi, "on gagne l'équivalent de tout ce qu'on perd, et plus de force pour conserver cequ'on a".
Volonté particulière et volonté générale
Chaque individu peut avoir une volonté contraire aux autres, et surtout différente de la majorité des opinionsexprimées et retenues.
Chacun vise son intérêt particulier qui n'est pas directement celui de l'intérêt et du biencommuns.
L'individu peut estimer que ce qu'il donne à la communauté, est sans contrepartie, et qu'un manque àgagner pour la communauté pèse moins pour elle, que pour lui qui se prive personnellement.
Il peut voir en l'État unsimple être de raison qui lui conférerait des droits, mais à l'égard duquel il importerait peu qu'il s'acquitte de sesdevoirs.
L'individu a tendance à oublier que le pacte ou contrat social est un engagement réciproque qui lui confèredes droits par la contrepartie de ses devoirs.
Il s'ensuit que "quiconque refusera d'obéir à la volonté générale, y seracontraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose qu'on le forcera d'être libre".
De même, toutes les foisque la communauté est consultée pour choisir des élus qui représenteront la volonté générale et établiront des lois,il n'est pas demandé d'exprimer sa volonté particulière et ses propres intérêts, mais la volonté générale, à savoir lebien de toute la communauté.
Quand un avis contraire au mien l'emporte, cela signifie que je m'étais trompé sur lecontenu de la volonté générale.
L'individu et sa volonté particulière doivent donc disparaître au profit de laconscience de la volonté générale.
Dans Du contrat social , Rousseau établit que la démocratie repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté.
Ce pacte est contracté entre tousles participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Dans le pactesocial, chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile.
Lasouveraineté est un principe fort du contrat social.
L'indivisibilité de cettesouveraineté est un autre principe fort, par lequel il faut comprendre quechacun appartient au Souverain et ne peut s'en séparer par intérêt personnel,car l'intérêt personnel est contraire à la recherche de l'intérêt général, seulobjectif du contrat social.
Ce contrat social, cet état de la sociétédémocratique, Rousseau le voit comme faisant suite à l'état de nature.
« Les clauses [du pacte social] se réduisent toutes à une seule : l'aliénationtotale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté : carpremièrement, chacun se donnant tout entier, la condition est égale pourtous ; et la condition étant égale pour tous, nul n'a intérêt de la rendreonéreuse aux autres.
» Cette réciprocité est le garant de la liberté dechacun.
C'est sur ce pacte que Rousseau fait reposer la démocratie.
Pour Rousseau, « le principe de la vie politique est dansl'autorité souveraine », et toute division de cette autorité est nuisible : « Toutes les fois qu'on croit voir lasouveraineté partagée, on se trompe ; que les droits qu'on prend pour des parties de cette souveraineté lui sonttous subordonnés, et supposent toujours des volontés suprêmes dont ces droits ne donnent que l'exécution.
» Celane fait que convaincre du fait que la soumission à la majorité revient à soumettre la majorité à soi dans unphénomène constant d'échange.
Conclusion :.
»
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