Peut-il y avoir une science de l'inconscient ?
Publié le 23/03/2012
Extrait du document
Freud a cette volonté de justifier par n’importe quel moyen sa théorie en donnant des preuves expérimentales de l’existence de l’inconscient et en examinant les manifestations de l’inconscient au sein des données lacunaires de la conscience même.
« L’inconscient est un mécanisme psychique dont nous sommes forcé de reconnaître l’existence, parce que nous le déduisons de ses manifestations, mais du quel nous ne savons rien «-Freud. La théorie de l’inconscient bouleverse les données de l’explication scientifique en explorant les profondeurs du psychisme et en déterminant le moi comme un théâtre de conflit. Freud veut donc prouver sa théorie et c’est l’étude fragmentaire des données de la conscience qui y parvient.
«
échappent tant que nous n’avons pas fait l’effort de comprendre nos affections.
Cette
démarche de libération est possible à condition qu’on accepte que l’on soit déterminé
par autre chose qu’une conscience claire et lucide.
De même Leibniz insiste sur le fait que nos actions ne sont que le résultat de petites
impulsions inconscientes qui s’additionnent et qui agissent sur nous tout en échappant à
la perception consciente.
De même dans la vie quotidienne, nous pouvons observer que tout en étant l’auteur de
certaines actions ou de certains comportements, ils sont parfois illogiques et absurdes,
décousus et témoignent d’une réalité autre qui agit à côté de la conscience tout en la
déterminant.
L’inconscient apparaît donc comme une réalité intérieure fortement
agissante qui travaille à côté de la conscience en la caractérisant.
Il y a des paroles qui nous échappent et qui trahissent ce que nous voulons vraiment, ce
que nous sommes réellement.
Le lapsus révélateur est donc le témoignage indirect d’un
inconscient qui cherche à se manifester au travers de la conscience.
C’est le langage du
désir qui fait irruption au sein du langage conscient avec une violence et une irruption
soudaine comme pour nous rappeler que ce que nous sommes entrain de dire répond à
des motivations inconscientes.
L’inconscient travaille donc autant que la conscience et
nous caractérise même plus puisqu’il exprime la partie cachée et enfouie de ce que nous
sommes c’est à dire la plus révélatrice.
Par exemple, un président de séance qui
commence le procès par l’expression « la séance est close » manifeste indirectement son
intention profonde, celle de ne pas être la.
De même, celui qui va enfreindre certaines règles de politesse en déclarant : « Restez
debout, je vous en prie » va déclarer indirectement son hostilité et va enfreindre toutes
les règles de bienséance.
Dans le lapsus, le langage n’est pas prémédité et le « çà » va
faire une irruption brutale dans le langage conscient nous rappelant alors nos
motivations profondes qui sont en parfois désaccords avec les règles sociales ou
morales.
De même nous constations que nous pouvons agir a contrario de ce que l’on avait prévu,
c’est à dire a contrario de notre intention consciente.
Ces actes manqués sont manqués
parce qu’ils ratent leur but (le but conscient) mais cela ne les empêches pas d’être
révélateur de ce que nous désirons vraiment : les oublis répétitifs de noms ou de
rendez-vous ne sont pas forcément la marque d’une fatigue extrême mais sont la
traduction d’un conflit entre l’impulsion de nos désirs et les mécanismes de défense du
moi porter par la société et l’éducation.
Tout devient un langage et la marque d’un
conflit intérieur entre ce que nous désirons vraiment et les règles que l’on nous impose.
L’inconscient apparaît alors comme un lieu d’énergie contradictoire ou le moi affronte
plusieurs servitudes : la servitude du monde extérieure au quelle nous sommes obligés
de nous adaptés, la servitude intérieure de nos propres désirs et de leurs exigences
impérieuses et aussi la servitude des règles sociales et morales caractérisée par une
intériorisation très forte qui pourrait être l’objet d’une culpabilité et de scrupules
permanents, si on arrive pas d’une certaines manières de s’y adapter.
Le moi est
représenté par un lieu et le psychisme comme une topique.
Le lieu intérieur est définit
par plusieurs instances contradictoires.
Surmoi : intériorisation des règles sociales, morales et parentales
Moi : la conscience en elle-même, clarté, organisations et l’adaptation
Çà : réservoir des énergies et des pulsions de vie ou de mort dans des activités qui sont
créatrices
Surmoi + moi + çà = psychisme
Pour Freud, on va arriver à sublimer son inconscient..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Peut-il y avoir une science de l'inconscient ?
- Peut-on dire que la psychanalyse est la science de l'inconscient ?
- Peut-il y avoir une science de l'inconscient ?
- L'inconscient peut-il être objet de science ?
- Quelques aspects actuels de la science de l'inconscient ?